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1 août 2010 7 01 /08 /août /2010 15:24
Conférence Mondiale sur le SIDA : "keep your promises, we want to live !"
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La 18e conférence s’est tenue à Vienne (Autriche) sur fond de désengagement des pays riches. Aujourd’hui, il y a plus de nouvelles personnes contaminées que de malades accédant aux traitements.
Cette année, la conférence mondiale sur le Sida s’est tenue à Vienne en Autriche. Le thème central : le financement de l’accès universel aux traitements antirétroviraux pour 2010.
Cet engagement de garantir l’accès universel aux traitements, à la prévention du VIH et aux soins a été pris en 2005 par les leaders des pays du G8.

Plus de six mois après la dead-line promise, 60 % des personnes vivant avec le VIH n’ont toujours pas accès à des traitements pourtant vitaux. Les dirigeants des pays riches regardent les séropos mourir.
Nicolas Sarkozy avait promis l’accès universel aux traitements en 2010. Pourtant, la France n’a donné jusqu’ici aucun signe qu’elle allait augmenter sa contribution au Fonds mondial. Si la France ne triple pas sa contribution, il ne sera pas possible pour de nombreux séropositifs d’accéder à des traitements plus récents et plus chers. Si la France ne double pas sa contribution, alors cela signifiera qu’elle renonce à l’accès universel aux traitements.

Barrack Obama avait annoncé lors de sa campagne présidentielle qu’il augmenterait le PEPFAR, le Plan américain pour la lutte contre le Sida qui, dans certains pays, assure plus de 60 % des antirétroviraux. En Zambie par exemple, c’est l’accès aux traitements de plus de 300 000 personnes qui est ainsi menacé par le PEPFAR, qui souhaite se concentrer sur la prévention (en y opposant l’accès aux traitements).
Ces désengagements accroissent l’urgence de trouver des solutions alternatives. La production de génériques, médicaments à bas prix et à effets équivalents, doit être encouragée. Or, l’Accord commercial anticontrefaçon (Acta, Anti-Counterfeiting Trade Agreement), en cours de négociation, vise aussi la production et la circulation de médicaments génériques.
Plusieurs associations françaises luttent depuis plus de six mois contre cet accord qui devrait être conclu en septembre : la Quadrature du Net, Act Up-Paris, April…

Les pays riches prétendent qu’ils n’ont plus de fonds pour financer la lutte contre le Sida, mais ne soutiennent pas la production de génériques, qui permettraient pourtant de palier leurs promesses non tenues.
C’est dans ce contexte que s’est ouverte, dimanche 18 juillet, la 18e Conférence mondiale sur le Sida. Des militants du monde entier ont organisé une « manifestation d’ouverture », sur la question des financements, demandant aux pays riches de ne pas « battre en retraite » : « don’t reTREAT ! » Plus de 180 associations ont signé l’appel à manifester : http://fundglobalaids.org/
Ce sont les investissements financiers dans la lutte contre le Sida, souvent obtenus de haute lutte, qui ont permis, cette dernière décennie, la réduction de la mortalité, la réduction des nouvelles infections, le renforcement des systèmes de santé. Depuis les années 2000, plus de trois millions de personnes ont pu être mises sous traitements grâce aux génériques et au Fonds mondial de lutte contre le sida.

En 2010, il y a toujours davantage de contaminations que de mises sous traitements. Chaque jour, 6 000 personnes meurent du Sida.
Le désengagement des pays riches au prétexte d’une crise financière qu’eux seuls ont provoquée est criminel.
« Treat the people, fund the Fund ! »

Cécile Lhuillier et Pauline Londeix

vue dans NPA

http://www.npa2009.org/content/conference-mondiale-sur-le-sida-keep-your-promises-we-want-live%E2%80%89

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