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6 juillet 2008 7 06 /07 /juillet /2008 13:38

 

PARIS, 29 juin 2008 (AFP) -
Le PS, en pleine préparation de son congrès, et la LCR, qui dénonce l’acceptation du "capitalisme" par les socialistes et espère capter la "gauche de la gauche", se livrent à distance une bataille pour représenter "le meilleur opposant" au pouvoir de Nicolas Sarkozy. Fort de sondages de popularité au beau fixe, Olivier Besancenot cherche à transformer l’essai un peu plus d’un an après le premier tour de la présidentielle qui l’avait vu arriver en deuxième position des candidats de gauche. Le moment de ce "changement d’échelle" lui semble propice, les débats  notamment sur la dimension "libérale"- et luttes de personnes en cours au PS brouillant le message du principal parti d’opposition, alors que le PCF n’est toujours pas remis de la "claque" qui l’a renvoyé sous les 2% à la présidentielle. Le "jeune postier" et la Ligue communiste révolutionnaire ont ainsi entamé la transformation du mouvement trotskiste en un "nouveau parti anticapitaliste", dont la première réunion nationale de préparation s’est tenue samedi. Objectif : capter les mouvements de la "gauche de la gauche", politiques ou issus des "luttes" sociales. "Olivier Besancenot apparaît comme le meilleur dirigeant contre Sarkozy, alors que le PS est muet ou même complice" du gouvernement, jugeait samedi Alain Krivine, leader historique de la "Ligue". Et Olivier Besancenot d’enfoncer le clou, ne ratant jamais une occasion de fustiger l’acceptation par le PS de l’économie de marché. Conscients du problème, les ténors socialistes s’attachent à muscler le discours contre le pouvoir, en premier lieu, Ségolène Royal. Comme une réplique du tac au tac à la réunion des délégués du NPA, l’ex-candidate à l’Elysée a tout fait pour transformer la présentation samedi de sa "contribution" pour le congrès du PS en "premier grand rassemblement contre la politique" de Nicolas Sarkozy, dont elle a violemment dénoncé l’action. A droite, on observe de près le problème de positionnement du PS. L’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin jugeait ainsi dimanche au "Forum" de Radio J qu’il était "clair aujourd’hui que le PS créé lui-même en permanence l’ambiguïté. Quelle est sa stratégie ? Cap à gauche ou cap au centre ?". Et si M. Raffarin assure que l’UMP n’a pas pour "objectif" d’instrumentaliser M. Besancenot, des médias ont rapporté que les principaux dirigeants de la majorité, Nicolas Sarkozy en tête, se sont réjouis devant le patron du PS, François Hollande, de la montée en puissance du "jeune postier", comparant la situation à celle de la droite avec le Front national dans les années 1980 et 90. Mais à la différence du FN, qui a toujours renvoyé droite et gauche dos à dos, Olivier Besancenot avait clairement appelé à "battre Nicolas Sarkozy " en 2007, relèvent des observateurs. Le PS, en tout cas, ne manque pas une occasion de le renvoyer à ses "responsabilités", en critiquant son refus d’assumer le pouvoir et dénonçant le risque qu’il ne fasse le jeu de la droite. "Certains, notamment à droite, auraient bien envie de l’instrumentaliser (M. Besancenot) pour créer l’idée qu’il y aurait désormais deux gauches, avec, à la clé, une compétition permanente désastreuse", avertissait ainsi dans le Journal du Dimanche le député PS Julien Dray, lui-même ancien de la LCR. Signe d’une certaine inquiétude, les socialistes ont créé un groupe spécial, composé notamment d’anciens trotskistes passés au PS, chargé de suivre la création du "NPA".

Par Stéphane ORJOLLET

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