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2 juin 2008 1 02 /06 /juin /2008 11:16

Dans le Tarn, les initiatives pour le nouveau parti anticapitaliste se multiplient.




C’est lors du meeting de Castres, avec Alain Krivine, le 15 décembre dernier, qu’un jeune couple (un instituteur et une fonctionnaire) a été persuadé que le projet d’un nouveau parti pour les luttes était à l’ordre du jour, même dans leur petit village de Damiatte, dans le sud du Tarn. À Gaillac, des militants syndicaux de l’ancienne interprofessionnelle de 1993 reprennent le flambeau ; un comité de plus de vingt personnes y est né en mars. Y participent des syndicalistes de SUD, des militants qui avaient fait la campagne Bové, des jeunes sans expérience militante, des jeunes précaires, enthousiastes grâce aux interventions d’Olivier Besancenot, un agriculteur, un membre du PCF.

Déjà, plus de 80 personnes ont participé à des réunions des cinq comités d’initiative, dont le dernier né se réunira une seconde fois, début juin, près de Lavaur. Des comités d’initiative ont également été constitués à Carmaux et à Albi. Le seul endroit important où il n’existe pas de comité est la ville de Castres, mais on espère bien combler ce « trou » après les assises nationales.

Dans les comités, les discussions expriment la révolte contre Sarkozy et son gouvernement aux ordres du Medef. Mais aussi la révolte contre ce capitalisme qui détruit la nature, qui est la cause directe des famines dans le tiers monde, ce capitalisme qui tient les gens par le piège de la consommation et où précarité et chômage augmentent sans cesse, tandis que les richesses s’accumulent dans la bourse des actionnaires. On se pose aussi la question des actions concrètes : la question du démantèlement de l’hôpital public se pose partout dans le département, la menace des OGM pèse, 1 500 hectares de maïs transgénique ayant été cultivés l’an passé. Deux thèmes autour desquels des actions concrètes seront possibles.

Alors, comment faire changer cet état de choses ? Ne faut-il pas, en premier lieu, travailler sur la conscience des gens, rechercher des formes économiques alternatives, ou participer avec d’autres composantes aux élections pour être une vraie force de proposition ? Toutes ces questions de stratégie s’invitent aux débats, et aussi : quelle société voulons-nous ? Que demandent les adeptes de la « décroissance » ? Comment lutter pour des services publics de qualité, pour un nouveau système de transport public et en finir avec la dictature de la voiture ?

Finalement, la question de la relation entre le « programme » et la stratégie est au centre des débats : le programme du CNR, les dix mesures d’urgence de la LCR, les 125 propositions des Comités unitaires antilibéraux, on veut bien sûr en discuter, mais la question clé, c’est la stratégie par rapport aux institutions – cogestion ou contestation du système capitaliste en tant que tel, alliances ou non avec les partis de la gauche institutionnelle (principalement PS, PCF ou Verts). Des membres des Alternatifs suivent également de très près toutes ces discussions.

Étape suivante : la journée départementale des comités d’initiative, le samedi 14 juin à Graulhet, préparée par une coordination des comités fin mai. On y désignera nos délégués pour les assises nationales, fin juin, et on mettra sur pied des liens entre les différents comités du Tarn. On voit bien que le projet répond à un besoin et à des possibilités absolument nouvelles. Comme l’a formulé le comité de Lavaur : « Il faut œuvrer pour une insurrection des consciences et aller vers la convergence des luttes et la grève générale. »

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