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14 mars 2010 7 14 /03 /mars /2010 22:46
Déclaration du NPA


- Deux enseignements majeurs sortent de ce premier tour des régionales


- L’ampleur de l’abstention choisie par des millions de jeunes, de travailleurs, de chômeurs qui ont en grande partie voulu signifier leur désaveu vis-à-vis des partis qui se succèdent au pouvoir et qui sont responsables de l’aggravation de leurs conditions d’existence ;


- La vigueur du rejet de la droite et de Sarkozy au pouvoir, complices des grands actionnaires et des classes les plus riches, qui font payer la facture à la majorité de la population, qui détruisent les services publics et les acquis sociaux, a nourri la poussée du PS et d’Europe Ecologie.


Ce rejet de la droite a permis au PS et à ses alliés qui gouvernent 20 régions depuis 2004 de ne pas être sanctionnés sur leur bilan.

Par ailleurs, la campagne de premier tour qui s’achève a été pourrie par le déferlement d’un racisme inquiétant dont le FN a largement bénéficié.


Nous remercions les électrices et les électeurs qui se sont exprimés en faveur des listes présentées par le NPA ou des listes unitaires auxquelles il participe. Globalement notre score est décevant même si certaines listes semblent obtenir un score encourageant. Nous analyserons plus en détail ces éléments et leurs causes dans les jours qui viennent.


Pour dimanche prochain, nous appelons les électrices et les électeurs à confirmer et amplifier les résultats du premier tour en infligeant la défaite la plus importante possible aux listes soutenues par Sarkozy et l’UMP. Sanctionner la droite est une nécessité absolue, même si nous pensons que les futures majorités de gauche ne seront pas plus un rempart contre la politique de Sarkozy qu’elles ne l’étaient ces dernières années. Cependant, ce ne sera pas suffisant pour bloquer sa politique. A l’image de ce qui se passe en Grèce, sous un gouvernement socialiste, cela risque fort d’empirer dans les semaines qui viennent. Pas question de payer leur crise ! Comme le font les jeunes, les travailleurs, les chômeurs et les retraités grecs, il faut préparer un troisième tour social ! Le 23 mars doit constituer une première étape de la convergence des luttes pour les retraites, les salaires, l'interdiction des licenciements. Et c'est bien autour de ces exigences que nous voulons construire l'unité la plus large contre la droite, les patrons et les banquiers.


Paris, 14 mars 2010, 20H15. Comité exécutif du Nouveau parti anticapitaliste
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11 mars 2010 4 11 /03 /mars /2010 16:03

De plus en plus nombreux sont celles et ceux qui en ont ras-le-bol de l’exploitation, de la misère, du chômage, de la précarité, de la vie chère, du racisme, de la destruction de l’environnement.

Ils craignent pour leur avenir, leurs retraites. Ils refusent cette société injuste où une minorité de gros actionnaires ont la mainmise sur l’économie et sacrifient l’intérêt collectif à leur soif de profits. Ils ne veulent pas que les générations futures aient des conditions de vie pires que les nôtres. Ils veulent faire entendre leur colère, infliger un camouflet à cette droite réactionnaire et arrogante !

Voter pour le Parti socialiste, les verts d’Europe Écologie ou leurs alliés ne le permet pas. Depuis six ans, ils gouvernent les régions sans que l’on voie la différence avec la droite. Ils sont plus préoccupés des élections présidentielles de 2012 que d’apporter des réponses aux exigences du monde du travail. Voter pour eux serait approuver leur politique passée, leur donner un chèque en blanc pour l’avenir.

S’abstenir serait laisser faire et laisser les mains libres à ceux qui sont au pouvoir ou le seront demain.Il y a une autre possibilité.
Voter pour les listes présentées et soutenues par le NPA, c’est dire qu’il y en a assez de Sarkozy et de la droite mais sans donner sa confiance au PS et à ses alliés.

C’est vouloir des élu-e-s anticapitalistes qui garderont leur indépendance politique et agiront avec l’unique objectif de défendre l’intérêt de la majorité de la population.

C’est la seule façon de dire qu’il faut l’interdiction des licenciements, la garantie d’un emploi et d’un salaire décent pour toutes et tous, une revalorisation générale des salaires et des pensions de 300 euros et pas de salaires inférieurs à 1 500 euros nets. Que cessent au niveau des régions les subventions aux entreprises comme aux écoles et lycées privées. L’argent public doit servir l’intérêt général, développer les services publics, permettre les transports gratuits...
Ce sera un geste de solidarité, un encouragement pour toutes celles et tous ceux qui résistent face à la politique du patronat et de la droite, un geste d’espoir et de dignité.


Yvan Lemaitre

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6 mars 2010 6 06 /03 /mars /2010 23:58
Le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) viens de lancer sa campagne pour les régionales.
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6 mars 2010 6 06 /03 /mars /2010 22:57
Denis Rivier, tête du liste du Nouveau Parti Anticapitaliste

Solidarité Palestine


Militant syndical et politique de longue date, j'ai aussi été désigné candidat par mes camarades afin de défendre les principes de solidarité internationale des travailleurs.


A ce titre, je partage évidemment l'émotion que ressentent de la masse des travailleurs, de la jeunesse face au sort fait aux palestiniens par les puissances impérialistes et leurs agents sionistes.

Je suis totalement solidaire du combat pour le droit à l'existence du peuple palestinien – lutte qui est devenue le symbole de la revendication du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. Aucune solution ne respectant ce droit ne peut être trouvée sur la base du maintien d'un tat comme celui d'Israël, fondé sur l'existence d'une ségrégation totale de ses habitants, de l'expulsion de ses habitants arabes dans des conditions intolérables.

Le combat des palestiniens est donc le mien et je compte le porter durant toute cette campagne électorale. Mais l'indignation ne suffit pas, il faut agir !


Tout d'abord, je tiens à réaffirmer mon soutien aux militants de tous horizons qui militent afin que soit organisé un boycott de l'État d'Israël

Aider les palestiniens en France, c'est boycotter Israël sur tous les terrains !


Les groupes de pression sionistes craignent un tel boycott. C'est pour cela qu'ils multiplient les actions visant à interdire qu'il puisse être mis en œuvre. D'où les récentes déclarations du ministre Alliot-Marie :

«  Je n’accepte pas que des personnes, responsables associatifs, politiques ou simples citoyens, appellent au boycott de produits au motif (...) qu’ils proviennent d’Israël. (...)

J’ai donc adressé une circulaire aux parquets généraux, leur demandant d’identifier et de signaler tous les actes de provocation à la discrimination. J’entends que tous les auteurs d’actes soient poursuivis dès qu’ils auront été identifiés (,...) »

Avec le plus grand cynisme, le gouvernement Sarkozy veut donc interdire l'action en défense des palestiniens. D'ores et déjà, à Bordeaux, une militante du boycott s'est vue condamner en justice. D'autres sont inculpés.


Dans ce contexte, il faut aussi dénoncer avec la plus grande fermeté la décision prise par la majorité régionale (PS, PCF, PG, Verts) de J.-J. Queyranne de voter 2 subventions, l'une à une pseudo-association « Rhône-Alpes Israël  Échanges», l'autre à la chambre de commerce France-Israël Rhône-Alpes, « pour développer les relations économiques, scientifiques et culturelles entre Rhône-Alpes et Israël ».


Accepter tout cela, ce serait indiquer à Netanyahou qu'il peut poursuivre sans risque sa politique de nettoyage ethnique.

Mais nous ne cèderons pas à l'intimidation.

Face à une telle situation, nous en appelons à l'unité du mouvement ouvrier et de ses organisations, pour assurer la protection des militants du boycott.

  • Je m'adresse aux candidats du PS, des partis du Front de Gauche (PCF, PG...), de LO : dénonçons ensemble le vote de l'exécutif régional, appelons ensemble au boycott d'Israël !

Je m'adresse aussi aux responsables syndicaux, de la CGT, la FSU, de la CGT-FO, de SUD.... : ne faut-il pas mettre en œuvre un tel boycott, en particulier au niveau scolaire et universitaire ?


En tout cas, pour ma part, avec mes camarades du NPA, nous sommes disponible pour toute action effective en soutien aux palestiniens.


Contact Denis Rivier
mail  denisrivier@yahoo.fr

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4 mars 2010 4 04 /03 /mars /2010 09:15

Cibles de l’arsenal gouvernemental destiné à nous faire payer la crise, les femmes voient leurs conditions de vie reculer, leurs

droits remis en question.


La droite à l’offensive
Les femmes représentent 80 % des pauvres

et précaires. La privatisation des services publics d’éducation, de petite enfance, de santé, a un coût pour les usagers et, avec

les suppressions de postes, entraine une augmentation du chômage des femmes. La réforme annoncée du système des retraites

sera aussi un préjudice supplémentaire pour les femmes.


La réforme de la santé a des conséquences
directes sur le droit à l’Interruption Volontaire de Grossesse avec la fermeture de nombreux centres d’IVG. En France, une femme meurt tous les deux jours et demi des coups de son conjoint ou ex, et 48 000 femmes

sont violées par an. Si la loi contre les violences faites aux femmes, débattue au parlement la semaine dernière, reprend quelques propositions issues de la loi cadre défendue par le Collectif National Pour les Droits des femmes, elle ne comporte pratiquement

pas de mesures de prévention, de formation des personnels. Le gouvernement a même ajouté ses propres amendements  sécuritaires.


Dans le climat nauséabond du débat sur
“l’identité nationale”, les femmes immigrées ou étrangères sont victimes d’une double

oppression.


Enfin, les propos homophobes remettant en
cause le droit à décider de sa sexualité, représentent aussi une double oppression pour les lesbiennes.


Le 8 mars, manifestons partout pour
les droits des femmes

Le 8 mars n’est pas la fête des femmes mais bien une journée de lutte. Il y a 40 ans, le mouvement de libération des femmes était

créé. Grâce à celui-ci, beaucoup de choses ont été gagnées : droit à l’avortement et à la contraception, plus d’autonomie grâce à

l’extension du travail salarié des femmes.


Cette année, le 8 mars 2010 sera le jour du
lancement de la troisième marche mondiale des femmes contre la précarité et les violences

faites aux femmes. Le NPA participe à cette initiative car, dans le monde entier, les femmes continuent à subir les conséquences

des politiques capitalistes et des guerres impérialistes.


Le 14 mars, votons
pour des mesures d’égalité La Région peut être un

point d’appui pour
défendre les droits des femmes.


Elle pourrait offrir son aide dans le combat
contre les discriminations et mettre à disposition des associations et des organisations
syndicales des moyens et ressources (conseils juridiques…).


Elle pourrait aussi créer un service public
régional de formation professionnelle qui s’attaque aux inégalités hommes femmes,

notamment en favorisant la mixité des filières.

D’autre part, la Région doit aider les collectivités locales qui mènent une politique de développement de crèches municipales, de création de centres de santé de proximité (PMI, CIVG…), de structures d’accueil pour les femmes victimes de violence (pour l’accueil d’urgence et pour l’hébergement de  moyen et long séjour).


Enfin, des élus anticapitalistes seront aux
côtés des

communes et des parents qui se
battent pour l’ouverture

de classes de
maternelle.


Votez féministe,
votez NPA !


npa-regionales2010.org

 

 

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14 février 2010 7 14 /02 /février /2010 17:34
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8 février 2010 1 08 /02 /février /2010 21:19
Subventions aux entreprises, les élus VRP de leur région
TOUT EST A NOUS JOURNAL DU NPA
 


Avec la décentralisation, les régions sont en concurrence pour inciter les patrons à s’installer ou rester chez elles. Cédant à leur chantage, elles leur versent de plus en plus de subventions.
Une logique libérale désastreuse pour les salariés.

Les annonces en cascade de fermetures d’usine au cours de l’année écoulée ont créé un quasi-traumatisme dans plusieurs régions, dont certaines ont déjà été fortement frappées par les destructions d’emploi. Avec le développement de la crise économique, les aides apportées par les régions, en complément d’engagements de l’État, sont souvent apparues comme un moyen légitime d’éviter de nouvelles délocalisations. Avec la forte augmentation des chiffres du chômage, c’est même devenu un véritable enjeu politique.


Dans ce contexte, c’est la région Poitou-Charentes, présidée par Ségolène Royal, qui est allée le plus loin en prenant une participation de cinq millions d’euros dans le capital d’Heuliez, un sous-traitant de l’automobile. S’il s’agit d’un cas exceptionnel – pour le moment –, il n’en est pas moins symptomatique des liens entre les institutions régionales et départementales et les entreprises privées. L’industrie automobile constitue un bon exemple : la Lorraine, qui a longtemps soutenu l’usine Smart, vient de lui apporter 900 000 euros et la région Haute-Normandie avance 12 millions d’euros à l’usine de Cléon. Pourtant, cette politique n’est pas nouvelle. La crise économique n’a fait qu’amplifier une dynamique qui existait auparavant et qui ne se cantonne pas à l’industrie automobile.

En effet, les politiques de décentralisation ont créé une dynamique centrifuge. Au cours des décennies précédentes, l’État assurait une partie de l’organisation de l’économie dans la perspective d’un développement territorial. La mise en place des politiques néolibérales a détruit ce modèle en déléguant certaines responsabilités aux régions, contraintes aujourd’hui de faire la promotion de leurs atouts et de vanter les qualités de leur territoire. Les conseils régionaux ont mis en place des politiques spécifiques à destination des entreprises, qu’il s’agisse de développer les structures existantes ou bien d’en implanter de nouvelles. Les patrons gagnent à tous les coups : non seulement, ils se font grassement subventionner, mais en plus, face aux enjeux, ils obtiennent souvent le gel des salaires, sans compter la fin de la taxe professionnelle.

Pour les salariés, cette situation ressemble à la double peine : leur salaire stagne, quand ils ne perdent pas tout simplement leur emploi, et en plus ce sont eux qui financent ces subventions par le biais de leurs impôts locaux. Surtout, ce système a un effet pervers : il conduit les élus départementaux et régionaux à tout faire pour calmer le jeu au moindre conflit, par peur de voir l’entreprise plier bagage. Loin de permettre d’organiser les luttes et d’être un point d’appui, ils se conduisent le plus souvent en auxiliaires du patronat local, en conseillant systématiquement aux syndicats et aux salariés la retenue dans les grèves et les revendications.


Le fait qu’un certain nombre de présidents de conseil soient issus d’entreprises, grandes ou petites, renforce cette dynamique. Pour eux, diriger un établissement ou présider une région, c’est du pareil au même. Ce sont les mêmes recettes qui sont à chaque fois appliquées. Jean-Paul Huchon, président de la région Île-de-France et ancien membre de la direction du groupe Pinault-Printemps-La Redoute (PPR), en est le meilleur exemple.
Il ne peut y avoir de demi-mesure : soit on s’oppose au fonctionnement du capitalisme et on refuse toute forme de subvention. Soit on l’accepte et il faut aller jusqu’au bout de la logique, qui signifie la mise en concurrence des territoires et des populations pour le plus grand profit de la valorisation du capital. Cette discussion en cours dans la perspective des élections régionales ne doit donc pas être considérée comme secondaire.

Henri Clément

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8 février 2010 1 08 /02 /février /2010 21:11
En Rhône-Alpes, bien que nous ayons très tôt initié des rencontres avec le PG, les Alternatifs ou la Fase, nous ne sommes pas parvenus à convaincre nos éventuels partenaires de refuser de gérer la région avec le PS et de se positionner clairement en cas de victoire de la « gauche » au conseil régional.

Nous avons cependant eu des échanges très positifs avec les Objecteurs de croissance Rhône-Alpes (Ocra) et le Mouvement des objecteurs de croissance (MOC) plus implanté en Drôme et Ardèche. Échanges qui n’ont pas abouti à la présentation d’une liste commune mais à l’envie de poursuivre un débat politique hors contexte électoral.

Une conférence de presse de lancement a eu lieu le 21 janvier dernier à Lyon pour présenter nos axes de campagne et notre liste conduite par Myriam Combet, conseillère régionale. Myriam est secrétaire à la mairie de Chambéry.

Son expérience est évidemment un atout précieux pour dénoncer les égarements du conseil régional sortant : précarisation des personnels des régions, distribution de 15 millions de crédit d’investissements pour les lycées privés dans le budget 2010, mise en concurrence et logique du marché pour les organismes de formation...
Cette région industrielle n’est pas épargnée par la crise, les licenciements ou le chômage partiel, c’est pourquoi nous réclamons le remboursement des subventions accordées aux entreprises qui licencient. Nous voulons l’arrêt des subventions aux entreprises privées notamment par le biais des pôles de compétitivité qui se développent sur notre territoire : l’argent public pour les services publics !

Un autre axe de campagne sera la gratuité des transports de proximité dans un contexte régional de vétusté et d’insuffisance du réseau : des investissements lourds sont en effet indispensables pour désengorger plusieurs goulets d’étranglement et répondre aux besoins, tant en matière de fret que de transport de voyageurs.

La région Rhône-Alpes est au cœur des problématiques écologiques car, outre sa position stratégique en matière de transport routiers, elle souffre de l’omniprésence d’industries chimiques, pétrolières mais aussi nucléaires qui ont des répercussions sur l’ensemble du territoire, même les secteurs les plus ruraux comme la Drôme et l’Ardèche. La plaine de l’Ain voit, quant à elle, son capital en eau se dégrader et se réduire de plus en plus à cause de monocultures intensives menées depuis des années. Nous réclamons des débats publics contradictoires et des référendums pour que la population puisse décider des grands investissements, faire des choix de production et contrôler la sécurité des sites industriels et nucléaires. Nous avons besoin d’un retour à une agriculture paysanne, nourricière et de proximité, et de la création de débouchés locaux comme par exemple les cantines des établissements scolaires aujourd’hui gérées par des entreprises privées.

Cette campagne présente donc de nombreux enjeux écologiques et sociaux pour notre région, il faut tout changer et ne rien lâcher !

Catherine Faivre d’Arcier
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8 février 2010 1 08 /02 /février /2010 19:45

 Le week-end dernier, l’UMP et le PS ont lancé leur campagne des régionales. Sarkozy a laissé à Fillon la charge de la diriger et… d’affronter la grogne de son propre parti pris de doute devant le mécontentement croissant de l’opinion et les luttes fratricides qui le déchirent après la relaxe de Villepin. Grogne attisée par les tractations pour les places et les postes avec ses formations satellites. 60 % seulement des dirigeants UMP réunis en conseil national en lieu et place du meeting initialement prévu avec la participation de Sarkozy ont entériné les listes de droite. « Maintenant, tout le monde devra se plier aux décisions prises », déclarait Fillon avant de décliner un programme de campagne dont l’essentiel semble se résumer à la défense de la suppression de la taxe professionnelle et de la réforme des collectivités territoriales. Deux décisions qui sont pourtant au cœur de la fronde au sein de la droite. Fillon a décidé de poser à l’homme de la vertu budgétaire, le champion de la lutte contre le déficit, ce qui lui vaudra probablement d’être celui qui a conduit la droite à une cuisante défaite. C’est du moins ce qu’annoncent les sondages et on voit mal comment l’UMP pourrait redresser la barre.
Car la lutte contre les déficits c’est les attaques contre les retraites, les services publics, les fonctionnaires, et aussi les collectivités territoriales. Parmi les mesures annoncées, il y a la continuation de la politique du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite (33749 emplois supprimés pour 2010), l’étude d’un décret visant à rendre possible le licenciement d’un fonctionnaire.

Et aussi les pressions sur les collectivités locales dans lesquelles s’inscrit le projet de réforme territoriale. Il leur est reproché de trop dépenser et en particulier d’employer trop de monde ! Il reviendra aux futurs conseils généraux de faire face à des dépenses croissantes avec moins de moyens et à la gauche gestionnaire d’appliquer la politique décidée par la droite. La décentralisation a permis de mettre les régions en concurrence, à l’Etat de transférer d’énormes dépenses et maintenant d’obliger les collectivités locales à prendre des mesures impopulaires de hausses d’impôts pour tenter d’échapper à l’asphyxie financière organisée par le gouvernement. Pour Sarkozy, le fait que le PS puisse continuer à gérer les régions pourrait être une bonne chose face au mécontentement croissant dans le pays. La continuation d’une nouvelle forme de cohabitation.
Faire face aux déficits, ce n’est surtout pas augmenter les impôts des classes aisées "pour ne pas réduire la croissance". Il faut savoir qu’aujourd’hui, la quasi intégralité de l’impôt sur le revenu est engloutie dans le service de la dette de l’Etat, les intérêts versés à ses créditeurs.

Le baratin de Sarkozy à Davos sur la moralisation, la régulation du capitalisme, comme sa dernière prestation télévisée loin de restaurer un minimum de confiance accentue le mécontentement. L’affaire Total qui s’apprêtait à licencier 870 salariés par la fermeture de la Raffinerie des  Flandres prés de Dunkerque et qui a dû repousser à après les régionales sa décision est particulièrement révoltante. Cette même semaine, Total va annoncer ses bénéfices, plus de 8 milliards d’euros ! Voilà qui justifie l’exigence de l’interdiction des licenciements.

Autre scandale de la spéculation financière, la crise du logement que dénonce la Fondation Abbé Pierre dans son 15e rapport annuel publié ce lundi. «Le logement apparaît comme un facteur d'appauvrissement mais aussi comme une nouvelle source d'inégalité», écrit-elle. Logements sur occupés, domiciles insalubres, habitations de fortune, hébergement chez des tiers… Le mal-logement concernait 10,1 millions de personnes en 2009, dont près de 600.000 enfants. Sur ce total, 3,5 millions de personnes - soit 15.000 de plus qu'en 2008 - sont «non logées», c'est-à-dire à la rue, ou «très mal logées». Qu'il s'agisse de la construction neuve - en chute libre - ou du parc existant, l'offre immobilière s'est «contractée», aggravant la pénurie de logements : il en manquait 900.000 en fin d'année, soit 100.000 de plus qu'à la fin 2008. Parallèlement, le coût annuel moyen de la location ou de l'achat d'un logement ne cesse de progresser (+23% pour l'achat, entre 2002 et 2007), et les nouveaux acquéreurs doivent s'endetter sur des périodes toujours plus longues (14 ans en moyenne en 2001, 18 en 2009). La pénurie entretenue par les propriétaires comme par le pouvoir entretient une spéculation scandaleuse.

Les conséquences sont parfois très lourdes en particulier pour les quelque 600.000 enfants mal logés, pour leur scolarité, leur intégration sociale et leur santé (saturnisme, affections respiratoires, mauvaise alimentation, mauvaise hygiène, troubles du sommeil).
Face à cette situation dramatique, une mesure d’urgence simple et évidente s’impose, la réquisition des deux millions de logements vacants en France, dont 300.000 en Ile-de-France. Ce que revendique Jeudi noir que l’Etat menace d’expulser de l’immeuble vacant occupé place des Vosges.

Ce contexte de dégradation des conditions d’existence du plus grand nombre semble bénéficier électoralement au PS. Ce qui permet à Martine Aubry d’espérer une France tout en "rose" le 21 mars en redonnant au PS l’image d’un parti d’opposition. C’est le thème du lancement de sa campagne, c’est aussi l’objectif des grandes manœuvres engagées contre Frêche dans le Languedoc Roussillon dans le même temps qu’elles lui permettent de tenter d’asseoir son autorité sur le parti. Mais sur le fond le PS a bien peu de choses à dire différentes de la droite.  " Le bulletin socialiste, c'est celui de la vision, de la proximité, et de la solidarité" dit Martine Aubry  en justifiant le bilan des majorités de gauche sortante. "Nous, nous sommes fiers de ce que nous sommes, nous sommes une gauche décomplexée", a poursuivi Martine Aubry, pour qui c'est "l'an 1 de la reconquête" vers…la présidentielle. Et si, sur les retraites, Martine Aubry a dû reculer c’est pour mieux s’inscrire dans la politique du « diagnostic partagé » souhaitée par Sarkozy.

Notre campagne vise à exprimer le mécontentement tout en lui ouvrant des perspectives, en lui donnant un contenu politique, celui des mesures d’urgence tant au niveau national que régional..
Si la situation est difficile, si les effets de la crise comme celui des renoncements en particulier des confédérations syndicales pèsent, il n’empêche que chaque fois que l’occasion est offerte le mécontentement sait s’exprimer. Après les enseignants, Total, ce sont les cheminots ce mercredi. La lutte aussi des salariés de Pier Import qui refusent leur licenciement et qui ont retenu toute la nuit deux dirigeants de leur entreprise, les luttes de ceux de la raffinerie des Flandres…

Le mécontentement déstabilise les partis institutionnels, l’UMP comme le PS même si ce dernier devrait en être le bénéficiaire sur le plan électoral.  Il alimente une abstention annoncée très forte dans les classes populaires face à une campagne qui parle de tout sauf de leurs préoccupations, de leurs difficultés.
Autant de raisons pour nous de faire entendre notre voix le plus clairement possible, de nous mobiliser pour porter les exigences des travailleurs, des jeunes.  Nous verrons si nous arrivons à imposer notre place dans cette campagne dans laquelle l’UMP comme le PS veulent éviter d’aborder les vrais problèmes. Quoi qu’il en soit, les débuts de notre campagne montrent que nous trouvons un écho et une sympathie importante. Un encouragement pour démultiplier les initiatives en allant à la rencontre de la population, dans les quartiers, à la porte des entreprises pour discuter, convaincre, nouer des contacts…
 
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8 février 2010 1 08 /02 /février /2010 17:35
Communiqué du NPA et du MOC. Pour une convergence de la gauche anticapitaliste et antiproductiviste et de l'écologie radicale.
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Le capitalisme multiplie les crises majeures, économique, écologique et politique.

Les licenciements, le chômage et la précarité progressent. Les droits sociaux reculent. L'humanité est menacée par une catastrophe climatique et l'épuisement des ressources, conséquences d'un mode de production capitaliste qui n'est pas supportable, sur le plan écologique comme sur le terrain social.

De Copenhague à Paris, les pouvoirs au services des classes dominantes agissent pour sauver les banques et les profits, pas pour améliorer le sort de ceux qui souffrent, pas pour sauver le climat.

Face à la situation, pas de demi-mesure, pas d'eau tiède, il faut des réponses à la hauteur de l'enjeu, qui se déclinent à toutes les échelles.

Ni accompagnement, ni évitement : chaque région doit pouvoir proposer un programme de rupture, décliné en mesures régionales, en relation avec les mouvements sociaux, liant systématiquement les injustices sociales, les irresponsabilités environnementales, les indécences sur le sens même de nos vies, les atteintes à la démocratie, les compétitions interrégionales (les arrogances des pays riches vis à vis des pays qu'ils appauvrissent sans cesse).

Il s’agit de :


- proposer une politique en faveur du monde du travail, des salariés, des chômeurs, des précaires, pour le droit ,de chacun, à vivre de son activité, des agriculteurs aux artistes; contre l’accumulation des profits capitalistes qui contraint le plus grand nombre à vivre de plus en plus difficilement.


- proposer également une alternative écologiste radicale, pour promouvoir des choix politiques courageux face aux logiques de rentabilité et de productivité sans limites qui se mènent au détriment de notre environnement, de notre santé, de l’avenir de la planète.


- favoriser - au sein des institutions régionales - le renforcement mutuel des luttes sociales, des alternatives concrètes et des contre-pouvoirs.

Convaincre que la décroissance des inégalités et de notre empreinte écologique nous amènera à revoir notre façon de vivre.

Nous appelons donc ,ceux qui ne se résignent pas à accepter comme inévitable la domination du capitalisme, ceux qui sans attendre les catastrophes planétaires à venir veulent dès à présent, engager des luttes de résistances et des alternatives concrètes (y compris dans les institutions ), à se regrouper dans une Convergence de la Gauche anticapitaliste et de l'Ecologie radicale pour les élections régionales.

Car s'il s'agit de s'opposer à la droite ultralibérale, nous ne pouvons continuer laisser la gauche social démocrate adapter nos régions au libre échange européen, à la globalisation financière et à la destruction des ressources planétaires.


Le 8 janvier 2010.


Nouveau Parti Anticapitaliste, Mouvement des Objecteurs de Croissance

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