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8 février 2010 1 08 /02 /février /2010 15:57

NPA Régionales 2010

 

tout changer, rien lâcher !


Pendant la crise,les sales coups continuent.



Ça devait arriver : à force de financer à fonds
perdus les banques et les industriels, tout en baissant les impôts des entreprises et des riches,les États s’endettent de plus en plus…

jusqu’à ce
que les spéculateurs, qu’ils ont pourtant enrichis,se mettent à douter de leurs possibilités de rembourser au point de les menacer de faillite.

On nous répète sans cesse que la reprise montre le bout du nez, que la crise est derrière nous...

Mais ceux qui gouvernent ont toujours la même réponse : nous faire payer leur crise !


C’est ce qui a commencé à se passer cette semaine
avec la Grèce, ainsi que le Portugal et l’Espagne. Dans ces trois pays, les gouvernements ont annoncé des plans d’austérité brutaux

afin de réduire les déficits qu’ils avaient eux-mêmes provoqués. Au menu, entre autres mesures : la retraite qui passe à 67 ans, la réduction de l’emploi et des services publics, le gel des salaires des fonctionnaires.


C’est aussi ce que Sarkozy nous prépare ici pour
l’après élections régionales : les saignées dans la fonction publique, l’injuste taxe carbone, les plans de licenciements qui ont été à peines repoussés

de quelques semaines, sans parler des nouvelles attaques annoncées sur les retraites.

 


Le PS et ses alliés, un « rempart » ?

Le PS, sur le contenu, ne nous propose pas de choses très différentes. Les premières déclarations de Martine Aubry sur les retraites en sont un exemple. Parce que la gauche traditionnelle

s’est convertie au capitalisme, elle s’adapte au discours ambiant et finit par faire des politiques proches de la droite.


Dans les régions que la gauche gouverne presque
toutes depuis 2004, elle a arrosé de subventions les groupes du CAC40, les lycées catholiques, les centres de formation d’apprentis contrôlés par

le patronat, tout cela au détriment du service public. On est loin des contre-pouvoirs pour résister à la droite, comme ils nous l’avaient promis lors de l’élection précédente en 2004.


Avec le NPA, un vote de résistance
Dans les élections régionales du mois de mars,nous pourrons sanctionner les responsables de

la situation actuelle, ceux qui expliquent que le capitalisme est notre seul avenir, qu’il faut se résigner à un système injuste, inégalitaire, discriminatoire,car c’est le seul possible.


Nous pouvons envoyer dans les conseils régionaux
des élus anticapitalistes qui aideront à préparer les luttes et à les soutenir. Car pour changer vraiment les choses, il faudra une mobilisation

large des salariés et de la population,un « tous ensemble » capable de s’affronter au gouvernement et au patronat.

Sarkozy et le Medef peaufinent aujourd’hui de nouvelles attaques contre le monde du travail.Le 14 mars, le vote pour les listes présentées et soutenues par le NPA sera un geste politique qui

servira à organiser l’indispensable riposte.


npa-regionales2010.org

 


Pour prendre contact :

Envoyez vos coordonnées par courrier à :

 

NPA, 2 rue Richard Lenoir - 93100 Montreuil

Ou par mail à :

 

 

:

ecrire@npa2009.org
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7 février 2010 7 07 /02 /février /2010 18:05

Article de Catherine Faivre d’Arcier, tête de liste dans le Rhône pour les élections régionales 2010, paru sur le site national du NPA, samedi 30 janvier 2010

En Rhône-Alpes, bien que nous ayons très tôt initié des rencontres avec le PG, les Alternatifs ou la Fase, nous ne sommes pas parvenus à convaincre nos éventuels partenaires de refuser de gérer la région avec le PS et de se positionner clairement en cas de victoire de la « gauche » au conseil régional.

Nous avons cependant eu des échanges très positifs avec les Objecteurs de croissance Rhône-Alpes (Ocra) et le Mouvement des objecteurs de croissance (MOC) plus implanté en Drôme et Ardèche. Échanges qui n’ont pas abouti à la présentation d’une liste commune mais à l’envie de poursuivre un débat politique hors contexte électoral.

Une conférence de presse de lancement a eu lieu le 21 janvier dernier à Lyon pour présenter nos axes de campagne et notre

liste conduite par Myriam Combet, conseillère régionale. Myriam est secrétaire à la mairie de Chambéry.
Son expérience est évidemment un atout précieux pour dénoncer les égarements du conseil régional sortant : précarisation des personnels des régions, distribution de 15 millions de crédit d’investissements pour les lycées privés dans le budget 2010, mise en concurrence et logique du marché pour les organismes de formation...
Cette région industrielle n’est pas épargnée par la crise, les licenciements ou le chômage partiel, c’est pourquoi nous réclamons le remboursement des subventions accordées aux entreprises qui licencient. Nous voulons l’arrêt des subventions aux entreprises privées notamment par le biais des pôles de compétitivité qui se développent sur notre territoire : l’argent public pour les services publics !

Un autre axe de campagne sera la gratuité des transports de proximité dans un contexte régional de vétusté et d’insuffisance du réseau : des investissements lourds sont en effet indispensables pour désengorger plusieurs goulets d’étranglement et répondre aux besoins, tant en matière de fret que de transport de voyageurs.
La région Rhône-Alpes est au cœur des problématiques écologiques car, outre sa position stratégique en matière de transport routiers, elle souffre de l’omniprésence d’industries chimiques, pétrolières mais aussi nucléaires qui ont des répercussions sur l’ensemble du territoire, même les secteurs les plus ruraux comme la Drôme et l’Ardèche. La plaine de l’Ain voit, quant à elle, son capital en eau se dégrader et se réduire de plus en plus à cause de monocultures intensives menées depuis des années. Nous réclamons des débats publics contradictoires et des référendums pour que la population puisse décider des grands investissements, faire des choix de production et contrôler la sécurité des sites industriels et nucléaires. Nous avons besoin d’un retour à une agriculture paysanne, nourricière et de proximité, et de la création de débouchés locaux comme par exemple les cantines des établissements scolaires aujourd’hui gérées par des entreprises privées.
Cette campagne présente donc de nombreux enjeux écologiques et sociaux pour notre région, il faut tout changer et ne rien lâcher !

Catherine Faivre d’Arcier

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6 février 2010 6 06 /02 /février /2010 18:48

Élections régionales mars 2010  NPA 01

 

REUNIONS PUBLIQUE

 

 

 

Ambérieu-en-Bugey

le 16/02 à 18h00

Maison des Sociétés

(à côté du centre des impôts)

 

 

ANTICAPITALISTES !

Tout changer, rien lâcher

 

Face à l'offensive menée par la droite, Sarkozy, et le patronat, il faut une gauche anticapitaliste, décidée à proposer,
nationalement comme localement, des mesures de rupture avec les politiques en œuvre dans l'économie, le social, la culture, les institutions...

 

Lors de ces élections, nous ne nous contenterons pas de témoigner, de protester, même si cela est plus nécessaire que jamais.

Nous nous présentons devant les électeurs pour avoir des élus, capables de défendre les intérêts des exploités, de soutenir leurs luttes et de faire bouger les choses.

Des femmes et des hommes qui une fois élus ne feront pas le contraire de ce qu’ils disent et proposent.

 

Qui  sommes-nous ?

 

  • Des ouvriers, des employés, des travailleurs sociaux et de la santé, des salariés précaires, des chômeurs, des étudiants, des retraités, des habitants des quartiers.
  • Des hommes et des femmes, militant(e)s associatifs, syndicaux ou politiques, la plupart engagés dans les mouvements pour l’égalité des droits, contre le racisme, pour le droit au logement, contre le sexisme, la discrimination, contre le chômage pour le droit à l’emploi, pour la défense et l’amélioration du pouvoir d’achat.

 

Que voulons-nous ?

 

  • Exprimer notre refus de la politique menée par la droite au pouvoir qui veut faire table rase de tous les acquis arrachés par les luttes de nos aînés : démantèlement et privatisation des services publics, casse du système de protection sociale, mesures contre les immigrés, fiscalité injuste au profit des plus riches, accaparement des richesses produites par une minorité des nantis égoïstes.
  • Exprimer notre refus d’une gauche qui accepte ces réformes et ne les remet pas en cause quand elle est aux responsabilités.
  • Dénoncer l’hypocrisie des « écologistes » qui prétendent sauver la planète sans remettre en cause le système capitaliste seul responsable des dégâts sur l’environnement et du pillage des pays pauvres.
  • Nous voulons rompre avec la politique politicienne, celle des affaires, du spectacle permanent, de l’étalage indécent du fric, celle qui corrompt et grossit les rangs des abstentionnistes.
  • Soutenir les luttes de toutes celles et tous ceux qui souffrent au travail ou parce qu’ils n’en ont pas, d’une majorité de la population que des revenus de misère empêchent de vivre décemment.

 

  • Elus, nous nous soumettrons au contrôle des habitants en rendant compte en permanence du mandat qu’ils nous auront confié. Nous favoriserons partout la démocratie directe, celle qui redonne goût à la politique dans son sens le plus noble : la gestion des affaires de la cité.
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2 février 2010 2 02 /02 /février /2010 18:47
En mars prochain.
Votez pour une gauche anticapitaliste indépendante.Le NPA.
 

Les élections régionales auront lieu dans quelques semaines alors que les conditions de vie de la population se sont gravement détériorées. Les grands groupes industriels et financiers font payer la crise, dont ils sont responsables, au monde du travail, aux milieux populaires. Ces jours-ci, c’est par exemple Total qui annonce 8 milliards d’euros de bénéfices en 2009, et se débarrasse de sa raffinerie de Dunkerque et de ses 780 salariés.
Sous prétexte de plans de sauvetage ou de relance, Sarkozy et son gouvernement ont distribué des dizaines de milliards d’euros aux banques, ainsi qu’aux industriels et aux riches à travers les baisses d’impôts. Maintenant, au nom des déficits qu’ils ont ainsi créés, ils justifient des dizaines de milliers de suppressions de postes dans l'éducation ou dans la santé et préparent de nouvelles attaques contre les retraites.

Sanctionner la droite sans cautionner la gauche.


Pour Sarkozy, une victoire électorale validerait sa politique de casse des droits sociaux et démocratiques. Mais cela ne fait pas du parti socialiste un réel opposant à la droite, comme le montrent bien les hésitations et volte-face de Martine Aubry sur les retraites.
Il y a six ans, ayant remporté 20 régions sur 22, le PS déclarait qu’il en ferait des « contre-pouvoirs » face à la droite. Mais il a mis en œuvre lui-même, à la tête des conseils régionaux avec ses alliés du PCF et des Verts, une politique libérale qui subventionne les grandes entreprises et privatise dans les services publics.


Des listes pour tout changer et rien lâcher.

Une autre politique est nécessaire, et elle est possible si l’on remet en cause la logique du marché et la main mise des groupes financiers et industriels sur l’économie. Pour cela, le NPA défendra dans ces élections – comme au sein des conseils régionaux s'il y obtient des élus – des mesures d’urgence sociale, démocratique et écologique.
En stoppant les subventions régionales versées à fonds perdus au patronat et au privé, il est possible de défendre et d'étendre les services publics, notamment dans le domaine de l'enseignement et de la formation professionnelle.
Parce que c'est juste socialement et nécessaire pour l'avenir de la planète, où l’on doit réduire la pollution automobile pour empêcher le changement climatique, il faut développer les transports collectifs et aller vers leur gratuité.
Une véritable politique de gauche implique aussi de soutenir matériellement les salariés en lutte et de réserver les aides économiques à des structures telles que les coopératives ouvrières.
Enfin, les régions pourraient devenir les premiers échelons d'une rupture démocratique, en soumettant leurs grands choix et leurs principales décisions à la population elle-même.

Défendre une politique anticapitaliste ne lâchant rien face à la droite et au Medef, en toute indépendance du parti socialiste, voilà ce que propose le NPA. Tous ensemble pour tout changer !

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26 janvier 2010 2 26 /01 /janvier /2010 16:37

Déclaration de la Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique (FASE) Rhône-Alpes et de Convergences et Alternative du NPA


 Dans la perspective des élections régionales de mars 2010, nous avons eu pour objectif la convergence de toute la gauche de transformation sociale et écologique.
 
Nous avons regretté les choix du NPA, qui ont rendu cette unité large impossible. Pourquoi ce rassemblement « du PCF au NPA », qui a été possible, par exemple, dans le Languedoc-Roussillon, dans le Limousin et dans les Pays de la Loire n’aurait-il pas pu l’être en Rhône-Alpes ? Comme dans la plupart des régions, l’obstacle principal à l’unité a résidé dans les rapports entre les appareils du PCF et du NPA.
 
Face à cette situation, nous avons poursuivi les rencontres avec le Front de gauche (PCF, Parti de Gauche, Gauche unitaire) pour que se constitue dans notre région une liste dénommée « Ensemble, pour des régions à gauche, solidaires, écologiques et citoyennes », qui aurait dû, outre les partis du Front de gauche, rassembler la Fédération pour une alternative sociale et écologique (FASE), les Alternatifs, le Parti Communiste des Ouvriers de France (PCOF), le Mouvement Politique d’Éducation Populaire (M’PEP), le courant Convergences et Alternative du NPA et des acteurs et des actrices du mouvement social, dans l’objectif de transformer profondément le rapport de force pour battre la droite en affirmant l'existence d'une gauche de transformation sociale et écologique.
 
Pour qu’un puissant courant unitaire et populaire soutienne une telle construction, il faut évidemment que la composition des listes exprime la richesse et la diversité du rassemblement. Il faut également que la liste possède une véritable cohérence politique. Sur ces différents aspects, nos organisations ne peuvent que constater le blocage de la situation en Rhône-Alpes.
 
Alors qu’un des objectifs affichés est de rassembler le plus largement la gauche de transformation sociale, le courant unitaire du NPA, Convergences et alternative, s’est vu relégué à une position subordonnée. Dans le même temps, alors que le refus de toute alliance avec le MODEM devait être constitutif de la démarche de notre rassemblement, le PCF a imposé la candidature en position éligible d’un élu municipal qui participe avec le Modem à la gestion de sa ville. Tout cela pose de sérieux problèmes de cohérence politique et de lisibilité de la démarche.
 
En ce qui concerne la composition des listes, la proposition du Front de gauche dans la région revient à n’attribuer aucune des huit têtes de liste départementale à une organisation qui n’est pas membre du Front de gauche, et à ne laisser qu’une seule et unique position éligible à partager entre l’ensemble de ces cinq autres organisations. Cette proposition ne permet pas d’afficher ce qui doit être la force de la liste « Ensemble », c’est-à-dire sa diversité. Elle ne prend pas en compte la réalité militante des différentes composantes. Elle n’est surtout pas de nature à créer une réelle dynamique d’élargissement.
 
Tout ceci ne respecte pas le projet unitaire des listes « Ensemble », et n’est donc pas acceptable. Nous l’avons exprimé au Front de gauche dès le lundi 4 janvier, et à de nombreuses reprises depuis. Nous avons fait part de nos propositions minimales. Leur rejet pur et simple par le Front de gauche revient pour nous au refus de celui-ci de construire une liste de large rassemblement.
 
Dans cette situation, dont nous prenons acte avec regret, nous ne participerons pas à la liste électorale. Nous demandons donc que les signatures et logos de nos organisations ne soient pas associés aux initiatives que le Front de gauche organiserait.
 
Notre position pourrait être reconsidérée à quelques conditions précises : si les partis du Front de Gauche répondaient à nos demandes aussi bien en ce qui concerne la diversité des candidatures que la cohérence politique. Ces conditions ne sont pas remplies à ce jour.
 
Quoi qu’il en soit, nous agirons pendant cette campagne pour porter les objectifs qui restent les nôtres : battre la droite et ses politiques, ouvrir une autre voie à gauche en rupture avec le social-libéralisme et l’écolo-libéralisme, ce qui ne pourra se faire de manière efficace qu’en changeant les rapports entre le social et le politique.
 

FASE Rhône-Alpes et Convergences et Alternative du NPA, lundi 25 janvier 2010


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22 janvier 2010 5 22 /01 /janvier /2010 23:06

 

Alors que les classes dominantes s’engagent dans une fuite en avant, accentuant les aberrations économiques et sociales qui ont conduit à la crise et l’alimentent, les élections régionales du mois de mars apparaissent bien loin des préoccupations du monde du travail. Les tractations, débats et polémiques qui agitent les partis institutionnels avec en ligne de mire l’élection présidentielle de…2012 sont sans rapports avec les inquiétudes, les difficultés, souvent les drames provoqués par la politique du patronat et du gouvernement. La droite au pouvoir voudrait obtenir l’approbation de sa politique au service exclusif d'une minorité de privilégiés et, dans le même temps, avoir sa revanche sur le PS. Mais le discrédit de Sarkozy et de sa politique sème le trouble dans ses propres rangs. L’annonce de la réforme territoriale qui vise à supprimer les conseils régionaux qui vont être élus, après celle de la suppression de la taxe professionnelle, déstabilise la droite donnée par ses propres amis comme devant prendre une « tôle ». Les efforts désespérés du triste Besson, le transfuge du PS aveuglé par l’arrivisme, pour faire de l’UMP le rassembleur de la nation de la gauche à l’extrême droite en flattant les préjugés réactionnaires et racistes, ne suffiront certainement pas à la tirer d’affaire.
 
Si la droite a du mal à trouver une cohérence politique lui permettant de convaincre les électeurs, le PS en a tout autant à se dégager de ses échecs passés comme de l’aventure Ségolène Royal pour se donner au moins l’apparence d’un parti d’opposition… Lui qui dirige actuellement vingt des vingt-deux régions, voudrait sauvegarder le maximum de positions conquises en 2004. Martine Aubry envisage même le « grand chelem », gagner les deux régions restées à droite en 2004, en faisant le pari que le rejet de l’UMP sera cette fois encore plus fort que le discrédit qui frappe son propre parti dans l’opinion populaire. Dans cette lutte rivale il ne manque pas d’outsiders qui rêvent de profiter des difficultés des deux partis dominants.
 
Mais tous sont, d’une façon ou d’une autre, confrontés à la même difficulté. L’accentuation de la crise ne laisse aux partis qui n’aspirent qu’à gérer le système et, donc, à servir les classes dominantes, que bien peu de marge de manœuvre. Aubry ne vient-elle pas à son tour de se déclarer pour repousser l’âge de la retraite ? La crise discrédite rapidement les grandes phrases qui visent à convaincre l’opinion que ce qui est bon pour les riches serait bon pour tous !
 
Cela est d’autant plus difficile qu’il apparaît de plus en plus clairement que la crise est la conséquence de la politique libérale qui n’a pas d’autre horizon que celui de l’économie de marché, de la concurrence et qui soumet entièrement les intérêts de l’ensemble de la population à ceux des classes privilégiés, du patronat. Que la réponse des classes dominantes à la crise est une fuite en avant qui alimente les spéculations financières, les bonus des traders au prix du chômage, de la récession, d’énormes déficits.
 
Difficile de faire passer la justification de cette politique pour la défense de l’intérêt général !
 
Il y a une autre réponse à la crise, celle de la défense des intérêts des travailleurs et de la population, une réponse qui remet en cause la mainmise absolue des groupes financiers sur l'économie avec l'aide de l'Etat en s'appuyant sur la mobilisation de la population, son contrôle sur la marche de l'économie et de la société. Le NPA a proposé à toutes les forces politiques qui disent vouloir défendre les intérêts des classes populaires de s’unir pour porter ensemble, par delà les divergences, cette réponse. Il s’agissait, ensemble, de répondre à l’offensive de la droite pour populariser, légitimer, argumenter les réponses qui exigent une rupture avec la logique du profit et de l’économie de marché.
 
Malheureusement, ni le PC ni le PG ni Lutte ouvrière n’en n’ont voulu. Les premiers pour préserver leur objectif de constituer des majorités de gestion avec le PS et les verts, la dernière pour se réfugier dans une politique de défense des revendications des travailleurs comme s’il était possible de tourner le dos au débat politique sur les institutions, le rôle des élus, comme si les désaccords avec le PC ou le PG justifiaient le refus de participer aux discussions ne serait-ce que pour rechercher un accord avec le NPA. Dans quelques régions des accords ont été possibles mais, le plus souvent, au prix de concessions qui amenuisent la contestation du système capitaliste que portent nos exigences y compris dans leur expression au niveau régional.
 
Notre projet politique, y compris au niveau des régions, s’organise autour d’un programme d’urgence sociale, démocratique, écologique face à la crise. Notre programme ne saurait se penser dans le simple cadre des « compétences des régions », c'est-à-dire une politique gestionnaire même de gauche. Le refus de participer à des majorités de gestion, qui a été la cause de la rupture des discussions nationales avec le Front de Gauche, s’accompagnait du refus de limiter notre programme au cadre des compétences des régions. Cela est d’autant plus vrai que les conseils régionaux sont nés d’une politique de décentralisation qui s’inscrit dans le cadre de l’Europe capitaliste. Que Sarkozy ait décidé leur liquidation n’en fait pas des institutions démocratiques mais simplement des institutions en sursis…
 
Quoiqu’il en soit, la discussion entre toutes les forces de gauche qui disent refuser de soumettre leur politique à celle d’adaptation du PS est nécessaire. Elle se poursuit et se poursuivra à travers la campagne comme à travers les luttes et les mobilisations. Les militants du NPA ont à cœur d’y porter une orientation fondée sur la conviction et l’expérience que seule la conscience et l’action collectives du monde du travail, de la jeunesse, peuvent bouleverser les rapports de force. Les élections, comme le rôle des élus, sont d’œuvrer à la maturation de cette conscience.
 
 
Les régions dans le cadre de l'Europe de la concurrence libre et non faussée
 
On ne peut dissocier la politique menée par les Régions de celle menée au sommet de l’Etat. Cela fait partie d’un tout obéissant à une même logique politique, d’un Etat et de collectivités territoriales qui s’empilent et se superposent, ayant chacune ses attributions, sa fiscalité, ses financements, ses rivalités, mais toutes dépendantes de l’Etat.
 
Le Parti socialiste s’insurge aujourd’hui contre la réforme des collectivités territoriales de Sarkozy et Balladur qui, sous couvert de simplification administrative, vise à soumettre un peu plus les régions et départements. En même temps, la suppression de la taxe professionnelle accroît les difficultés des collectivités et leur dépendance vis-à-vis de l’Etat.
 
Mais cette offensive n’est en rien contradictoire avec la politique de décentralisation dont se réclame aussi le Parti socialiste, elle en est même le complément. Cette politique, mise en œuvre par la droite et la gauche de Deferre à Raffarin, s'inscrit dans la préoccupation de l’Etat de se décharger d’une part croissante de ses dépenses. Elle obéit à des objectifs contraires aux intérêts de la population, augmentant la pression sur les collectivités locales en transférant pouvoirs et responsabilités sans les financements correspondants, les mettant en concurrence pour « attirer » les entreprises à coups de subventions toujours plus élevées. Une politique qui se traduit par le pillage des fonds publics par les intérêts privés et la remise en cause des acquis sociaux.
 
De par leur dépendance, leur mode de désignation fort peu démocratique, les conseils régionaux sont des relais institutionnels d'une politique hors du contrôle de la population et soumise aux intérêts des groupes financiers et des classes possédantes. Tout en étant le cadre de la distribution de divers avantages et de sinécures pour un personnel politique dispendieux, peu soucieux de l'intérêt général.
 
Autant dire qu'il n'est pas possible d'y mettre en œuvre une politique au service des classes populaires sans l’intervention de ces dernières pour changer les rapports de force, sans s’appuyer sur leur organisation démocratique, leur mobilisation. Et c’est bien à cela que nous prétendons en nous présentant dans ces élections : défendre les intérêts de la population jusqu’au sein du Conseil Régional, y faire entendre sa voix et ses droits, ses revendications, y relayer ses mobilisations pour tenter d'y imposer des mesures en sa faveur.
 
 
Pour une démocratie véritable, le droit de la population de décider et contrôler
 
Du point de vue de la population, des salariés, la « décentralisation » nécessaire est celle qui pourrait leur assurer un plus grand contrôle sur l’ensemble des décisions concernant la vie économique et sociale, leur permettre de peser réellement et de participer aux choix budgétaires et fiscaux.
 
Une politique réellement au service de la population ne peut que s’inscrire dans la contestation des institutions mises en place dans le cadre de la Vème République et de l’Europe capitaliste. Ces institutions doivent être abrogées.
 
Nous revendiquons et militons pour la mise en place d’une véritable démocratie directe, vivante, tant au niveau des lieux de travail que des quartiers. Une démocratie permettant un véritable contrôle et un pouvoir de décision de la population, en particulier pour l’élaboration des budgets à l'échelon local et régional. Cela exige non seulement la proportionnelle intégrale à toutes les élections mais le droit de vote de tous, avec ou sans papiers, quelle que soit la nationalité, « l’identité » !
 
Cette démocratie ne peut que s’attacher à appeler chacun à participer à la chose publique, à la vie de la cité, de l’entreprise. Cela veut dire aussi agir en lien avec les organisations militantes, syndicales, associatives, que la population, les salariés se donnent.
 
 
Le bilan des conseils régionaux de gauche, ou l'échec d'une politique qui se plie à l'économie de marché
 
Le Parti socialiste a beau mettre en avant le bilan de sa gestion régionale passée comme « bouclier social » face à la politique du gouvernement, il n’en a rien été.
 
Loin de représenter le « contre pouvoir » promis à la politique de la droite, le raz-de-marée électoral de 2004 en faveur du PS a plutôt instauré une forme de cohabitation où les régions gérées par la gauche ont accompagné et aggravé la politique menée par les gouvernements de droite successifs.
 
Action sociale, bâtiments scolaires, formation professionnelle, transports publics, les régions se sont vu confier des pans entiers de la politique publique qui a donné aux régions un argument supplémentaire pour « déléguer au privé » des missions qui appartenaient au public, faute de financements et de compensations de l’Etat.
 
Fondamentalement, rien ne distingue la politique menée par les majorités de gauche plurielle à la tête des régions et celle du gouvernement. C’est ainsi par exemple que les conseils régionaux dirigés par le PS s’inscrivent sans la moindre réserve dans le cadre des objectifs de l’agenda de Lisbonne, visant à faire de l’économie européenne « l’économie de la connaissance la plus compétitive du monde ». En font partie les pôles de compétitivité qui visent à mettre en coupe réglée, au service des besoins de recherche et de développement des industries « d’avenir » toutes les ressources d’un même territoire. C’est à cette logique qu’obéit l’autonomie des universités qui n’est rien d’autre que leur privatisation rampante.
 
Le programme du PS, décliné en dix propositions pour ces élections, est la continuation de cette même politique libérale. Des propositions qui ne constituent en rien un programme capable ne serait-ce que de limiter les dégâts causés par la crise et l’offensive patronale et gouvernementale contre les classes populaires. Création de 200 000 « contrats de continuité professionnelle » en six ans pour les salariés menacés ou victimes de licenciement dont on a du mal à voir la différence avec le Contrat de Transition professionnelle de Sarkozy, « création de fonds régionaux d'investissement », 300 000 « contrats d'accès à la qualification » pour les jeunes, toutes ces mesures se résument à utiliser les fonds publics pour accompagner les licenciements, aggraver la précarité des jeunes et continuer à financer comme jamais le patronat, sans exiger la moindre contrepartie en échange. « Le contrat socialiste pour nos régions » prévoit bien de demander platoniquement le « remboursement des aides régionales pour les entreprises qui ne respectent pas leurs engagements en matière d’emploi », rien n’est dit sur les engagements en question ou les moyens de contrôle.
 
Reste à voir si le PS bénéficiera comme en 2004 du rejet de la droite par les classes populaires et jusqu’où il devra composer avec le Modem et Europe Ecologie pour former des majorités de gestion. Mais il n’est pas sûr que la haine des classes populaires pour Sarkozy et l’UMP suffise ce coup-ci à garantir des majorités au PS.
 
La proposition de Ségolène Royal de faire alliance dès le premier tour avec le Modem aux régionales en Poitou-Charentes a certes été unanimement critiquée par les autres dirigeants du PS, il n’en reste pas moins que du côté de la direction socialiste, on se garde bien d’insulter l’avenir : « D'abord on rassemble les siens, ensuite on rassemble la gauche et, enfin, on s'ouvre aux autres opposants à Nicolas Sarkozy, sans tabou » rappelle Claude Bartelone.
 
 
« Vitaminer la gauche » ou l’impasse de la politique antilibérale
 
Cette ouverture vers le centre, la soumission complète du PS à la logique du marché, décrédibilise et ruine la perspective du Front de Gauche de « changer les rapports de force à gauche » ou de « vitaminer la gauche » pour reprendre leur slogan de campagne.
 
L’accélération de l’évolution vers la droite du PS ainsi que l’urgence sociale à l’heure de la crise ont contribué au vote massif des militants du PCF en faveur de listes indépendantes de celui-ci. La direction du PCF a accompagné ce choix en adaptant sa politique d’union de la gauche pour ne pas laisser un espace politique trop important à l’influence grandissante de la gauche anticapitaliste. Mais si ces circonstances amènent le Front de Gauche à mener une campagne autonome du Parti Socialiste au premier tour dans 17 régions, contrairement à 2004, c’est toujours dans l’objectif de reconduire les accords de gestion actuels entre le PCF et le PS, capter les voix de la gauche radicale pour pouvoir négocier au mieux sa place dans une nouvelle union de la gauche à la tête des régions.
 
La gauche antilibérale dont l’objectif est de gouverner « à gauche » a besoin des sociaux-libéraux pour exister dans les institutions. Mais une alliance de gouvernement avec le PS ne peut se faire qu’au prix d’une capitulation politique complète, politique qui met à nu leurs intérêts d’appareils.
 
Le mot d’ordre lancé par Marie-George Buffet de « constituer des majorités de gauche » tout en conspuant l’attitude du NPA n’est en rien un engagement, une alliance favorable aux intérêts des classes populaires, mais simplement la volonté d’obtenir quelques strapontins, de préserver ce qui peut l’être des 185 postes de conseillers régionaux du PCF.
 
Entre une orientation pour le partage du pouvoir au sein des institutions ou pour les luttes, il y a un choix à faire. Un choix que les partis regroupés dans le Front de Gauche n’ont pas osé faire. C’est sur cette question, la nécessaire indépendance vis-à-vis du PS, assumer une orientation d’indépendance de classe, que les discussions unitaires ont achoppé, que le Front de Gauche a rompu avec le NPA.
 
A l’heure où la situation des classes populaires s’aggrave de façon dramatique, une alliance entre la gauche anticapitaliste et antilibérale pour porter les exigences des travailleurs et des classes populaires aurait pourtant contribué à renforcer la confiance, les capacités de résistance des salariés et de la jeunesse face aux effets dévastateurs de la crise. A condition bien sûr que cette alliance ne renonce pas par avance à combattre toutes les politiques libérales, à commencer par celles conduites par la gauche dans les régions.
 
C’est bien cette nécessité qui sera au cœur de la campagne du NPA.
 
Contrairement aux reproches que nous fait la gauche antilibérale, nous sommes prêts à assumer nos responsabilités. Les assumer, oui, mais pleinement. Ce qui veut dire que nous ne sommes pas prêts à brader nos idéaux, à tourner le dos aux aspirations populaires, à nos responsabilités d'écologistes radicaux, dans un gouvernement des régions dirigé par le PS et ses alliés. Il y a incompatibilité profonde, sauf à se renier, entre ceux qui subventionnent les lycées privées, les entreprises qui licencient, et ceux qui veulent mobiliser les fonds publics dans l'intérêt des salariés et de la population, ceux qui veulent gérer le système et ceux qui veulent rompre avec.
 
 
Dans les régions, comme sur les lieux de travail et les quartiers, refuser de faire les frais de leur crise
 
A l’heure où le chômage continue de progresser, où un million de chômeurs supplémentaires ne seront plus indemnisés dans le courant de l’année, où les luttes pour les salaires se développent, il y a urgence à inverser le rapport de force.
 
La politique des classes dominantes face à la crise alimente les spéculations financières, les bonus des traders, au prix du chômage, de la récession, de déficits abyssaux qui seront le prétexte pour lancer une nouvelle offensive contre nos droits sociaux.
 
Il ne peut y avoir qu’une seule réponse à la crise, celle de la défense des intérêts des travailleurs et de la population, qui remet en cause la mainmise absolue des groupes financiers sur l'économie avec l'aide de l'Etat. Cette réponse s’appuie sur la mobilisation de la population, son contrôle sur la marche de l'économie et de la société.
 
C’est pourquoi notre projet pour les régions est indissociable d’un programme d’urgence sociale, démocratique, écologique face à la crise.
 
Face à la destruction de centaines de milliers d’emplois, il faut imposer l’interdiction des licenciements et réquisitionner les grandes entreprises qui licencient pour les placer en situation d'autogestion avec l'appui des pouvoirs publics, imposer l’arrêt des suppressions de postes dans les services publics, réduire le temps de travail sans perte de salaire, sans flexibilité ni annualisation jusqu’à résorption complète du chômage.
 
Contre la vie chère, imposer des augmentations uniformes des salaires, des pensions de retraite, des minima sociaux de 300 euros nets, le Smic à 1500 euros nets, minimum pour vivre, avec ou sans emploi, l’égalité salariale stricte entre les hommes et les femmes.
 
Retraite à taux plein pour toutes et tous à 60 ans maximum et 37,5 annuités de travail au plus, défense de la Sécurité sociale, retour au remboursement à 100 % des médicaments et des actes médicaux, arrêt des privatisations, retour sous contrôle public de la gestion de l'eau, des télécommunications, des transports, de tout le système éducatif et de santé, mise en place d'un grand service public de l'énergie pour se donner les moyens de lutter contre le réchauffement climatique en rompant avec le nucléaire et les énergies fossiles, en favorisant les économies d'énergie et les énergies renouvelables, mise en place d'un service public unique bancaire et de crédit se substituant aux banques privées, réforme radicale de la fiscalité pour frapper fort les profits, la spéculation, les fortunes et réduire à néant la TVA sur les produits de première nécessité, annulation de la taxe carbone… la mise en œuvre d’un tel programme et de telles mesures implique l’intervention directe des salariés, leur mobilisation pour imposer une autre répartition des richesses et dicter leur loi à la bourgeoisie. 
 
Bien évidemment, les conseils régionaux n'ont pas les pouvoirs de contrecarrer les politiques décidées par les multinationales et le gouvernement qui plongent le pays dans un profond recul social, écologique, démocratique. Mais ils pourraient être le lieu de contre-pouvoirs ou au moins, dès aujourd’hui, devenir pour les partis qui ne se plient pas à la politique libérale, à la logique destructrice du capitalisme, un cadre de lutte politique pour la défense des intérêts des classes populaires, un point d’appui pour les mobilisations.
 
Un point d’appui, notamment pour exiger à l'échelle des régions, l’arrêt de toute subvention au secteur privé, aux entreprises, aux lycées privés, à la formation professionnelle contrôlée par le patronat, la mobilisation des fonds publics pour le développement du service public de formation professionnelle, les lycées publics, le développement des services publics de transports, pour densifier le réseau et rendre gratuits les déplacements, le refus de l'emploi précaire dans les collectivités territoriales et la titularisation des employés sous contrat précaire et augmentation des salaires.
 
Nos élus prendront toutes leurs responsabilités, consacreront leur force et leur énergie à faire entendre les exigences populaires au sein des conseils régionaux. Aussi et surtout à aider à l’organisation et à la mobilisation de la population pour ses droits, faire avancer la conscience qu’il est possible de contrecarrer la politique libérale, qu’il n’y a pas de fatalité mais que tous ensemble nous pouvons changer les choses.
 
 
Unir, regrouper autour des exigences du monde du travail
 
Nous ne sommes pas des adeptes du tout ou rien et c’est bien parce que nous voulons faire avancer les choses, dès maintenant, que nous voulons garder notre liberté de parole, de vote et…d’action. Oui, il est possible dès maintenant de mettre un frein à l’offensive libérale, de résister, d’agir pour faire prévaloir l’intérêt général sur l’avidité égoïste et individualiste des possédants et des hommes politiques à leur service.
 
Et c’est pourquoi nous voulons préserver notre indépendance au sein des conseils régionaux tout en soutenant ce qui pourra être fait dans le cadre de cette institution et qui soit favorable aux plus démunis, aux travailleurs, aux classes populaires.
 
Agir collectivement pour mettre un frein aux attaques dont sont victimes les travailleurs ne peut se faire qu’en gardant toute sa liberté par rapport au système et ses institutions. On ne peut changer les choses progressivement de l’intérieur par une bonne gestion.
 
 
Un parti pour faire vivre la démocratie par en bas, pour le socialisme
 
Transformer la société est un travail de longue haleine, qui passe par la prise en main par la population elle-même de ses propres intérêts. Cela suppose un progrès considérable, un développement sans précédent de la démocratie, de la solidarité, de la conscience collective.
 
Ce progrès humain, social, collectif est au cœur de notre programme, il se construit tous les jours sur les lieux de travail et dans les quartiers, dans nos syndicats et nos associations, à travers tous les aspects de la vie sociale.
 
Œuvrer à ce progrès c’est, quant au fond, le projet de notre parti. Et cela suppose de n’avoir d’autre aspiration, d’autre ambition que ce progrès social, humain, collectif, en pleine conscience que le progrès individuel réel et profond ne peut pleinement se réaliser, s’épanouir que dans le cadre du progrès collectif.
 
Faire vivre cette démocratie par en bas, défendre l’intérêt collectif contre les intérêts privés des possédants, tout ce qui est public contre les droits de la propriété privé capitaliste, c’est cela le combat pour rompre avec le capitalisme, pour le socialisme.
 
Il est au cœur de la campagne du NPA, quel qu’en soit le cadre, une campagne de défense de nos idées, pour regrouper autour d’elles,une campagne pour l’unité des travailleurs, des classes populaires pour répondre à l’offensive du patronat et de la droite.
 
Isabelle Ufferte, Raymond Adams, Yvan Lemaitre
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9 janvier 2010 6 09 /01 /janvier /2010 18:34

ELECTIONS REGIONALES : ECHANGES ENTRE PCF 74 et NPA 74


 

 


 


 


 


                                                                                                     

Annecy le 15 décembre 2009


 

Cher Camarade,


 

Pour faire suite à la conversation téléphonique du 14 courant, tu trouveras ci dessous un texte que nous transmettons aux organisations mentionnées. Nous te confirmons notre proposition de participation de votre organisation sur la liste des candidats de notre département. Une prochaine réunion a lieu mardi 22 décembre à 18h30 à la maison des sociétés à la Roche sur Foron. Vous y êtes les bienvenus. A l’ordre du jour de cette réunion nous traiterons du programme et des candidatures.


 


 

Proposition de texte commun


>

Ensemble, pour une Région Rhône-Alpes à gauche, solidaire, écologique, citoyenne

Appel à l’union de la gauche anticapitaliste et antilibérale


>

Nous appelons fraternellement toutes les organisations, partis, mouvements résolus à proposer une alternative à gauche, solidaire, écologique et citoyenne, à se rassembler pour construire un projet et présenter une liste commune pour la Région Rhône-Alpes.


>

Notre diversité est un formidable atout si nous sommes unis.


>

Nous partageons beaucoup d’analyses, de propositions, de colère et d’espoir.

Unis nous rendrons crédibles nos propositions communes : défendre et améliorer des services publics répondant aux besoins de la population et accessibles à tous, soutenir un mode de développement humain durable, développer l’emploi et moderniser notre tissu industriel pour relever les défis environnementaux, inventer une nouvelle démocratie permettant à chacun de participer aux décisions qui le concerne, développer une vie associative, culturelle, riche de diversités…

Unis nous répondrons à l’attente de milliers de citoyennes et citoyens révoltés par la politique brutale de la droite et déçus par les propositions de la gauche socialiste et des écologistes qui ne remettent pas en cause le système capitaliste qui nous conduit à la catastrophe sociale et écologique.

Unis nous présenterons une réelle alternative de gauche, crédible, rassembleuse, mobilisatrice.

Unis nous apporterons aux travailleuses et travailleurs du secteur public comme du secteur privé l’appui de nombreux élu-e-s régionaux résolus à combattre un système économique et politique ravageur pour l’emploi, les conditions de vie et de travail, l’environnement et déterminés à porter nos propositions au Conseil régional pour qu’elles soient réellement mises en œuvre.


>

L'élaboration collective du contenu du programme pour ces régionales doit permettre d'envisager une réelle politique offensive, en vue de gérer les régions résolument à gauche. Nous sommes déterminés à tout faire pour empêcher la droite de reconquérir la région, et créer les conditions d’une majorité régionale de gauche, avec l’objectif de porter dans cette majorité notre projet de transformation sociale réelle. Cela supposera de travailler sans ambiguïté au lendemain du premier tour à la fusion des listes de gauche et écologistes, donc à l’exclusion du Modem, dans le respect de l’influence de chacune de ces listes. Ensemble nous analyserons les résultats du premier tour pour décider de l’opportunité de participer ou non à l’exécutif de la Région.


>

Une campagne commune rassemblant, le PCF, le PG, la Gauche Unitaire, le NPA, la Fédération (FASE), les Alternatifs, le MPep, et toutes les forces et toutes les femmes et hommes qui voudront s’y joindre, créera un espoir et une dynamique qui nous permettra de passer les 10% au premier tour. Déjà le PCF, le PG, la Gauche unitaire, le M’PEP, la FASE, les Alternatifs se sont engagés sur le chemin de l’unité. La voie est ouverte, il est possible d’étendre le rassemblement, eux-mêmes affirment leur volonté de l’élargir. C’est ce que nous vous proposons, dans le respect de nos diversités.


>


>

En souhaitant votre participation le 22, reçois cher camarade, nos salutations fraternelles

 

Secrétaire section Genevois


 

 

Secrétaire départemental

 


 


NPA 74 à Parti Communiste Français

Section Haute-Savoie


>


>

Annemasse, le 18 décembre 2009


>


 

Concerne: réponse à votre courrier – élections régionales 2010


>

Chers, Chères Camarades,

Par la présente, nous accusons réception de votre courrier de décembre 2009 qui a retenu toute notre attention.


>

Cependant, nous vous informons que nous ne pouvons participer à votre rencontre du 22 décembre car les discussions unitaires effectuées pour un accord national ont été un échec.


>

En effet, les amendements proposés par le NPA sur le texte du Front de Gauche ont tous été refusés.


>

De plus, comme l'indiquent nos principes fondateurs, nous refusons de gérer les exécutifs avec le parti socialiste et Europe écologie qui mènent actuellement une politique libérale au sein des institutions.


>

Nous voulons l'unité mais sur des bases claires, anticapitalistes et en toute indépendance du Parti Socialiste et d'Europe Écologie.

Or dans la convocation à votre réunion, vous indiquez "Ensemble nous analyserons les résultats du premier tour pour décider de l’opportunité de participer ou non à l’exécutif de la Région."

Pour le NPA, c'est une question qu'il faut trancher dès la constitution de la liste et pas entre les 2 tours.

Suite à la consultation nationale de nos adhérents, le Conseil Politique National du NPA a décidé à une très large majorité «  la volonté d'obtenir des élus, indépendants qui conservent leur liberté de vote dans l'institution, pour mettre en œuvre un programme anticapitaliste qui répond aux aspirations populaires, donc sans accepter de participer à des majorités de gestion et des exécutifs (gouvernements des régions) dominés par le PS et/ou Europe écologie. »


>

Compte-tenu du vote intervenu dans la région Rhône-Alpes sur le budget 2010 inscrit dans le cadre d’un accompagnement du libéralisme qui constitue pour la majorité de gauche actuelle un horizon indépassable, budget qui distribue des cadeaux à des entreprises qui sont en train de licencier ou qui exploitent leurs salariés, parfois sans aucune considération environnementale, budget qui finance lycées et universités privés, etc, vous comprendrez pourquoi nous sommes d'autant plus vigilants sur ce point.

En effet, ce budget a été voté à l'unanimité par les groupes du PS, du PCF, du Parti de Gauche, des Verts et du PRG.


>

Cependant , s'il s'agit de construire un front commun visant à la convergence des luttes, à l'image de ce qu'ont fait nos camarades aux Antilles il y a un an, nous serons présents.


>

Par contre, s'il s'agit de se regrouper avec l'espoir de faire un "score" aux régionales en espérant influencer ainsi les choix des gestionnaires du capitalisme, voir en y participant conjointement comme le fait actuellement le PCF dans le conseil régional de Rhône Alpes, nous ne serons pas de la partie.

En outre, compte tenu de la situation sociale actuelle, aggravée par la crise du capitalisme, il est nécessaire de construire un nouveau LKP pour un grand mouvement social d'ensemble pour la convergence des luttes afin de créer un meilleur rapport de force face aux attaques patronales et du gouvernement de Sarkozy.


>

En vous souhaitant bonne réception de la présente, nous vous prions d'agréer, chers, chères Camarades, nos salutations anticapitalistes.

 

Pour le Nouveau Parti Anticapitaliste 74

PARTI COMMUNISTE FRANÇAIS

Fédération de Haute-Savoie

 

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9 janvier 2010 6 09 /01 /janvier /2010 18:20

CR réunion unitaire NPA Rhône-Alpes 18 décembre 2009


 

Suite à l'invitation du NPA, étaient présents : PC (Gilles Ravache et Vincent Boni), Parti de Gauche (Daniel Baiguini, Hélène...), Alternatifs (Michel Buisson), Fédération (Olivier... de la Loire).

Pour le NPA : Laurent (Savoie), Catherine, Nicolas (Isère), Jean-Pierre, Christian, Pablo, Myriam (Rhône).


 

Cette réunion fait suite au CPN du 13 décembre qui place les régions en situation de décider des accords régionaux. Cette réunion avait donc pour but de vérifier la possibilité ou non d'un accord régional pour le NPA, et fait suite à de nombreuses réunions départementales.

Lors de cette réunion nous avons pu revenir sur le bilan que chacun tire des réunions unitaires nationales, sur les exécutifs, le bilan de la gestion PS des régions.

En Rhône-Alpes la situation pour le Front de Gauche est déjà conclue avec 3 têtes de liste PG et 5 têtes de liste PC. Les Alternatifs et la Fédération se sont ralliés au Front de Gauche.

Pour l'instant il n'y a pas de programme commun et pas d'éclaircissement sur les positions vis à vis des exécutifs.

Le PC nous a jugé cette réunion sans intérêt puisque que le NPA n'a pas bougé d'orientation depuis 3 mois. Le NPA Rhône-Alpes s'est exprimé pour redire que la situation aurait pu être autrement, que les lignes des partis auraient pu avancer dans notre sens plutôt que dans le seul ralliement au FdG, que nous avons explicité clairement notre volonté de faire campagne commune sur des mesures phares, telle que les transports publics gratuits, l'arrêt des subventions publiques aux entreprises privées. Or il n'a pas été possible de discuter programme et les mesures avancées pas le NPA n'étaient pas partagées par les autres partis.


 

La conclusion est qu'il n'y a pas d'accord possible, nous nous sommes toutefois quitté cordialement en insistant sur le respect mutuel que se doivent les militants et en espérant nous retrouver prochainement dans les luttes.


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8 janvier 2010 5 08 /01 /janvier /2010 22:59

LO, le NPA et la construction d’un parti des travailleurs

 

 



La crise mondiale de l’économie capitaliste, La situation internationale, La situation intérieure
[1]), la décision de LO de présenter ses propres listes aux régionales et la politique de la directionLe dernier congrès de LO s’est déroulé les 5 et 6 décembre 2009, un an après celui qui a voté l’exclusion des camarades de la Fraction. Les trois rapports soumis aux votes (sortante ont été approuvés à l’unanimité…


Dans ses trois rapports, la direction de LO prend acte des évolutions entraînées à tous les niveaux de la société, à l’échelle mondiale comme intérieure, par trente années de mondialisation libérale et impérialiste (sans en prononcer le

nom). A travers ses analyses, elle décrit, tout en se gardant bien de le formuler, la nouvelle période qui s’est ouverte, une nouvelle phase d’expansion du capitalisme international qui a entraîné des transformations profondes dans les rapports économiques et politiques et qui débouche sur une crise majeure.

Une nouvelle période qui ouvre de nouvelles perspectives et exige une nouvelle politique de la part des militants révolutionnaires…

Un pas qui reste à franchir pour LO qui a choisi de poursuivre sa marche solitaire. Malgré cela, elle
est bien obligée d’ébaucher des réponses aux questionnements des militants et de ses proches sur le NPA, sur les voies

et les moyens de construire un parti des travailleurs, un parti pour la transformation révolutionnaire de la société. De façon quelque peu abrupte il faut dire !


Pour LO, le NPA est une «

 

organisation plus ou moins d’extrême gauche »…, dont la politique s’inscrirait en continuité de celle menée « depuis plus d’un demi-siècle par l’extrême gauche petite bourgeoise »…, qui « loucherait sur un accord avec le PG et lePCF » pour les régionales…, qui serait un rassemblement gommant « les différences entre communistes, socialistes, anarchistes ou écologistes », ce qui le rendrait en définitive incapable « de défendre la perspective politique de la prise en main des destinées de la

société, à l’échelle mondiale, par le prolétariat

 

 

communiste révolutionnaire », « trotskyste », croit certainement se protéger en concluant son rapport sur la situation intérieure ainsi : « Il nous faut donc, en même temps que nous poursuivons notre travail de renforcement de notre implantation dans les entreprises, recruter et former des militants. Et le mot former est aussi important que le mot recruter. Il nous faut former des militants décidés à lier leur sort à celui de la classe ouvrière, quelles que soient

les circonstances, convaincus que la classe des travailleurs reste la seule qui puisse ouvrir un autre avenir à l’humanité. Des militants cultivés,ayant assimilé toutes les leçons que l’on peut tirer de près de deux siècles d’histoire du mouvement ouvrier.


Nous ne construirons certainement pas le parti révolutionnaire par la méthode du un, plus un, plus un. Mais, dans des circonstances
favorables, le parti peut de construire vite, « à la vitesse de l’éclair » disait Trotsky, pour peu qu’existe un noyau cohérent de militants compétents. C’est ce noyau qu’il nous faut construire

 

 

Programme de transition écrit en 1938 par Trotsky comme programme de la IVème internationale. Penser qu’un texte écrit il y a plus de soixante dix ans peut constituer le programme des révolutionnaires d’aujourd’hui relève d’une conception étrange du marxisme. Trotsky écrivait pour son temps, dans un contexte donné, pour répondre à une situation concrète. Pas des « vérités éternelles » ! Par contre, ce qui est toujours d’actualité dans le Programme de transition - en plus de certains mots d’ordres comme celui de l’interdiction des licenciements ou du contrôle du système financier que LO met en avant dans son rapport et que nous avons eu l’occasion de développer à plusieurs reprises -, c’est la démarche elle-même, la démarche transitoire exposée et mise en oeuvre par Trotsky, produit d’une expérience militante qui ne s’était certes pas constituée en vase clos !


C’est en nous appropriant cette démarche, en la confrontant à la vie réelle, que nous pourrons écrire un

 

programme de transition pour aujourd’hui. Un programme qui devra prendre obligatoirement en compte certaines de ces « revendications sociétales » que LO écarte d’un revers de main au prétexte qu’elles masqueraient la seule véritable préoccupation qui vaudrait, selon elle, du point de vue de la révolution : celle des aspects sociaux.

En particulier la crise écologique dont LO ne dit pas un mot. Pourtant, personne ne peut nier que les méfaits cumulés de l’expansion capitaliste sur l’environnement font que la situation écologique devient une véritable menace pour l’ensemble de l’humanité. La quantité se transforme en qualité… La situation écologique exige des réponses que la bourgeoisie est bien incapable d’apporter, et les réponses réellement « durables » ne peuvent venir, nous en sommes bien d’accord, que d’une révolution sociale. Mais alors il n’y a pas d’autre solution que de les prendre en compte, à leur juste place, dans notre programme pour la révolution…

 

[2]


Autre aspect du débat, la question des élections : LO a décidé de constituer ses propres listes, expliquant que, «

 

pour les révolutionnaires que nous sommes, le seul intérêt de participer à ces élections (mais il n’est pas mince, et c’est pour cela que nous devrons y être présents), c’est de profiter de la petite tribune qui nous sera ainsi ouverte pour défendre devant tous les travailleurs notre programme, la nécessité pour la classe ouvrière, si elle veut cesser de supporter tout le poids de la crise, d’imposer son contrôle sur l’économie ». Notons au

passage l’oubli surprenant de l’intérêt pour le parti et la population laborieuse d’avoir des élus révolutionnaires… à condition, bien sûr, qu’ils gardent toute leur indépendance vis-à-vis des majorités en place pour être d’authentiques

porte-parole des classes populaires…


LO oppose son choix à celui du NPA, dont elle décrit ainsi la politique unitaire : il «

 

louchait sur un accord avec le Parti de Gauche et le PCF…, se prononçait pour l’unité, mais pas avec le PS avec lequel il ne serait prêt, au second tour, qu’à des fusions techniques excluant tout soutien au futur exécutif… »… Mot d’ordre de fusion technique qui est liquidé d’une phrase : « Comme si le PS pouvait sérieusement concéder des sièges à une formation qui ne le soutiendrait pas ». Il est vrai que LO avait contourné cette

difficulté aux dernières municipales en constituant dans certaines villes et dès le premier tour, des listes communes avec le PS…

La façon dont LO décrit notre politique unitaire montre surtout son refus de discuter puisque, invitée aux réunions unitaires, elle n’est venue qu’une fois ! Là encore, il s’agit plus d’une justification que d’une discussion. Certes, nous ne nierons pas que la démarche du NPA ait pu manquer de clarté, mais ces faiblesses ne l’invalident nullement.

Loin de «

 

loucher sur un accord » sans principe en vue d’une « unité » mythique, il s’agissait de profiter de cette précampagne,à travers les discussions sur la constitution éventuelle de listes communes avec le PG, le PCF et quelques autres, pour tenter de constituer un front de ceux qui disaient vouloir s’opposer aux « effets dévastateurs » de la crise. Un front qui aurait pu, à travers la tribune que constituent les élections, contribuer à aider à la convergence des luttes qui se développaient au début de ces discussions. Un front autour d’un programme de défense des travailleurs non pas tiré de

nos lectures, mais ancré dans les débats d’aujourd’hui.

La bataille pour un tel programme de classe ne pouvait bien évidemment avoir de sens qu’assorti d’une condition :

l’engagement préalable à ne pas participer aux exécutifs aux ordres du PS. Autrement dit à ne pas aller soutenir, après avoir été élus, une politique en totale contradiction de classe avec celle défendue au cours de la campagne. Il n’y a rien de bizarre à cela, pas plus que dans notre exigence de refuser toute fusion politique avec le PS et de militer pour des fusions techniques, ce qui relève de la même logique. Quant au fait que le PS ne soit pas à priori favorable à de tels accords de fusion technique, on se demande bien en quoi cela pourrait justifier que l’on y renonce si on les pense justes…


Certes, la démarche unitaire que nous avons choisie n’a pas été un long fleuve tranquille, et elle n’a pas abouti sauf,
probablement, dans quelques cas isolés où les accords sont pour le moins contestables. Nous avons certainement

manqué, à tous les niveaux de l’organisation, y compris de sa direction, de la rigueur nécessaire dans la conduite des débats avec nos partenaires. Mais ces difficultés, dont il n’est pas question de minimiser l’importance, étaient, de fait, un passage obligé pour un parti qui ne peut se construire qu’à travers ses expériences collectives, ses confrontations avec la réalité, avec les préoccupations du monde du travail, mais aussi avec ses propres limites organisationnelles et théoriques.

C'est-à-dire en faisant de la politique. Aucun parti ne peut se construire autrement, même «

 

à la vitesse de l’éclair » ! Le mythe d’un parti né armé de pied en cap, à la direction infaillible, appartient à un passé que nous avons combattu,contre lequel le courant trotskyste s’est construit.


La politique menée par le NPA depuis qu’il existe peut certainement faire l’objet de nombreuses critiques. Mais elle a le
grand mérite d’oser tenter de répondre aux nouvelles exigences de la situation économique, sociale, politique, aux besoins des travailleurs en regroupant des militants d’origine diverses autour de principes fondateurs partagés. Malgré les difficultés, le processus continue, s’approfondit, connaît une nouvelle étape de clarification, de nouveaux débats…

Bien sûr, le NPA à besoin de poursuivre son implantation dans les entreprises. Il a besoin de recruter et de former ses militants, de s’approprier les idées, la méthode du marxisme révolutionnaire, les enseignements vivants du trotskysme.Tout cela ne peut s’accomplir, avoir des chances d’aboutir, qu’à travers les débats d’idées se menant ouvertement,s’adressant largement à l’ensemble des travailleurs. Invoquer une orthodoxie mythique masque une dérobade devant les responsabilités des révolutionnaires, une crainte de la démocratie.

Et c’est dans l’expérience collective, à travers aussi la vivacité des débats, que prendront chair les armes dont nous avons besoin pour nos luttes, que se constitueront les noyaux militants, que se qualifiera et se sélectionnera une

direction, que se discuteront et se formuleront les revendications transitoires, que se construira le parti. Car le parti dont le monde du travail a besoin est un parti démocratique, vivant, dynamique, un parti pour faire vivre la démocratie sans laquelle il ne peut y avoir d’intervention des travailleurs. Une perspective riche et humaine, à laquelle nous ne pouvons qu’inciter les camarades de LO à se joindre.

Daniel Minvielle

[1]

 

 

: à lire dans le numéro 124 de décembre de la revue mensuelle Lutte de Classe (http://www.lutte-ouvriere.org/documents/

archives/la-revue-lutte-de-classe/serie-actuelle-1993/article/la-crise-mondiale-de-l-economie)

[2]

 

 

: Plusieurs articles concernant l’écologie ont été publiés dans Débat révolutionnaire. Lire en particulier : Intégrer la question de l'écologie

dans

le programme socialiste

 

le programme socialiste

le programme socialiste

Inprecor n°555 de novembre une contribution de Bruno Bajou au débat de préparation du prochain congrès de

la IV

 

ème Internationale : A propos du rapport sur le changement climatique de Daniel Tanuro (http://orta.dynalias.org/inprecor/

~195525273361bca18b7763df~/article-inprecor?id=814

 

 

)

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13 décembre 2009 7 13 /12 /décembre /2009 11:46
Elections régionales : un état de la situation...
lien journal du NPA TOUT EST A NOUS
À quelques semaines du lancement de la campagne régionale, un premier état des lieux s’impose pour le NPA au lendemain de notre consultation nationale et à la veille d’un Conseil politique national le 13 décembre qui lancera la campagne nationale de notre parti.

En l’absence d’un accord national satisfaisant les conditions politiques que nous avons posées, c’est désormais dans les régions que se discutent les listes et d’éventuels accords régionaux. Il est vrai que les dernières embardées de Jean-Luc Mélenchon qui désormais s’intéresse de près à Europe Écologie, montrent bien que, dans la gauche radicale, les problèmes ne sont pas des oppositions entre unitaires et sectaires, mais bien des choix d’orientation et de cohérence. Choix d’indépendance vis-à-vis de la gestion libérale menée par le PS. Cohérence dans les partenaires choisis: après avoir fait de la gauche du «non» aux traités constitutionnels l’alpha et l’oméga de sa politique, voilà le leader du Parti de gauche qui part draguer dans les eaux d’Europe Écologie.

Dans un contexte de crise économique et écologique, d’offensive globale du Medef et de la présidence Sarkozy, nous voulons faire de ces élections, en lien avec les mobilisations, un moment de riposte. Sur le terrain même des offensives de la droite: l’emploi, la répartition des richesses, la lutte des sans-papiers, la relance des opérations guerrières en Afghanistan, le retour d’une offensive sécuritaire aux relents racistes. À mi-mandat présidentiel, ces élections régionales prendront incontestablement valeur de test national. Il s’agit dès lors pour nous de défendre des mesures marquant une rupture sociale et écologique afin que la crise ne soit pas payée par le plus grand nombre.

La gauche, comme on le sait, gère la plupart des régions. Ces élections auront valeur de bilan pour les majorités sortantes qui associent le plus souvent à une majorité d’élus socialistes, des communistes et des écologistes voire des élus du Parti de gauche. Le PS avait promis de faire des régions des espaces de résistance aux politiques de la droite. Avec le résultat que l’on connaît: subventions aux entreprises, aux lycées privés, privatisations.

C’est donc avec l’ambition d’un regroupement des forces de la gauche radicale, en indépendance complète avec les politiques social-libérales, que le NPA a abordé nationalement, et maintenant régionalement, ces élections. Il y a aujourd’hui des accords unitaires en gestation dans deux des cinq régions où le PCF se présente directement avec le PS. En Bretagne, entre autres, le NPA, le PG et des forces du PCF du Morbihan, mettent en place un cadre commun pour aborder cette échéance. De la même façon, en Lorraine, des discussions entre le PG, le NPA, les Alternatifs, et des militants antilibéraux locaux pourraient déboucher sur un accord politique. Des discussions se poursuivent dans certaines régions, dont celle du Languedoc-Roussillon, un cas un peu à part lié à la personnalité de son président Georges Frêche. Dans beaucoup de régions, le processus de discussion qui s’est poursuivi a été interrompu unilatéralement par le PCF. Pour être complet, il faut également ajouter que les Alternatifs organisent une consultation nationale.

Il reviendra au Conseil politique national du NPA, dimanche 13 décembre, de définir, à partir de la consultation des militants du NPA, le profil et l’activité de notre parti.

Pierre-François Grond

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