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2 juin 2008 1 02 /06 /juin /2008 10:54

 

Olivier Besancenot, porte-parole de la LCR, a estimé vendredi que le PS ne devait "pas se tromper de cible", estimant que les socialistes feraient mieux de s’occuper de riposter au gouvernement plutôt que de viser son futur "parti anti-capitaliste". "Il ne faut pas que le PS se trompe de cible. Leur plus gros problème c’est pas nous, ça devrait être le gouvernement Sarkozy" a déclaré M. Besancenot à la presse avant un meeting de la LCR à la Mutualité pour fêter mai 68. Alors que la LCR veut lancer à la fin de l’année un nouveau parti pour réunir la "gauche de la gauche" et que M. Besancenot progresse régulièrement dans les sondages, le PS cherche des moyens de contrer un tel mouvement et a créé, selon divers médias, une structure spéciale, animée notamment par des responsables socialistes venus du trotskisme. "Plutôt que de faire des commissions pour essayer de nous pister, je leur (au PS) conseille d’aller dans les manifestations pour pister le gouvernement, ce sera peut-être plus efficace", a lancé Olivier Besancenot. "Moi je ne me trompe pas de cible. On fait encore la différence entre la droite et la gauche. Est-ce qu’ils font toujours la différence entre la gauche et la droite : quand on inscrit dans le marbre l’économie de marché, c’est qu’on commence à aller de plus en plus vers la droite," a-t-il jugé, en référence à la nouvelle "déclaration de principes" récemment adoptée par le PS. "Etre anti-capitaliste c’est penser que la société telle qu’elle tourne on ne peut pas la souffrir. Il y a une gauche qui nous propose d’attendre 2012 pour éventuellement gagner on ne sait pas trop quoi et puis il y en a une autre qui dit que c’est maintenant que ça se passe", a-t-il encore dit. Interrogé de son côté sur la commémoration de mai 68, Alain Krivine, leader historique de la LCR et figure du mouvement "gauchiste", a de son côté estimé qu’il ne s’agissait pas de "parler de 68 en ancien combattant mais en actuel et futur combattant".

PARIS, 30 mai 2008 (AFP) -
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2 juin 2008 1 02 /06 /juin /2008 10:50

Sur le site Copernic, tout est d’accès libre, et évidemment le restera. Les Notes et Documents publiés sont volontairement d’un prix modique. Alors pourquoi adhérer à Copernic ? Quand, par ailleurs, on cotise déjà, très souvent, à d’autres organisations ?

D’abord parce qu’il est probable qu’un lieu improbable ne dure pas. Et Copernic participe de ces lieux, par le mélange des points de vues et des histoires (professionnelles et politiques) qu’il fait vivre. Les rencontres autrement impossibles, les élaborations collectives, les polémiques utiles, que ce mélange permet, le décloisonnement même que cela produit, bien loin des conforts et des pensées d’institution, des censures d’institution, des disciplines de partis, des garde-à-vous, des rappels à l’ordre, des rapports de force…y participer directement, contribuer à leur existence, déverrouiller, ainsi, la routine des courants politiques, et contrarier l’expertise officielle (sur le fond et par la méthode), après tout, en vrac, ce sont là quelques raisons.

La principale est simple : Copernic n’existe que par ses adhérents. Le bénévolat seul permet son fonctionnement. Copernic appartient à ses adhérent(e)s qui, chaque année, élisent ses structures, chaque année définissent ou rectifient son orientation et reçoivent les courriers de Copernic.

Faire Copernic fût toujours faire avec sa fragilité. Mais cela dure depuis dix ans. Avec quelque utilité. Cette fragilité – vivre par ses adhérent(e)s seul(e)s – n’est pas un regret. Elle est un principe plutôt, qui fonde notre indépendance, le principe de notre indépendance ; l’indépendance de dire (fût-ce intempestif), de faire (même si cela bouscule), cette indépendance qui permet, en même temps, et permit souvent, de faire trait d’union dans la gauche de gauche. Pour lancer des campagnes, les précipiter quand elles tardaient. Et résister, coudes à coudes, au « tout marché ». Ou transformer, donner des armes pour l’oser, « les mains dans le cambouis » s’il le faut, pour peu que cela induise des changements concrets.

Les textes de Copernic ne sont, en conséquence, ni déplorations vertueuses, ni indignations lyriques, ni trémolos enflammés. Ce sont des diagnostics qui chaque fois conduisent à proposer, en chiffrant. Pour montrer que d’autres solutions ne sont pas seulement souhaitables. Pour montrer qu’elles sont possibles et nécessaires.

http://www.fondation-copernic.org/spip.php?rubrique20

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1 juin 2008 7 01 /06 /juin /2008 21:30
Pour un gazole à 40 centimes d’euro.

 

Déclaration d’Olivier Besancenot.
Une fois de plus, les pêcheurs ont repris le chemin de la lutte, après avoir constaté, au vu de la hausse du prix du pétrole que le plan d’aide de 310 millions en trois ans de N. Sarkozy et de M. Barnier, ministre de la Pêche, présenté en janvier dernier, était déjà caduc. Aujourd’hui, le mouvement s’étend à plusieurs pays européens. Une exigence est commune à tous les pêcheurs : un gazole à 40 centimes d’euros. Revendication légitime en regard de l’augmentation spéculative du prix du pétrole brut et de l’importance de plus en plus grande que prend la facture en gazole qui absorbe maintenant au moins la moitié des recettes de ventes de poisson. La LCR est totalement solidaire de la lutte des marins-pêcheurs, en France et en Europe, pour un gazole plafonné à 40 centimes d’euros. En plus des hausses spéculatives qui se produisent sur le marché du brut, les profits monstrueux des compagnies pétrolières comme Total – qui a engrangé plus de 13 milliards d’euros de bénéfices en 2007 – et les taxes perçues par le gouvernement, qui représentent 50 et 60% du litre à la pompe, étranglent financièrement la pêche. Dans l’immédiat, il faut exiger la transparence, le contrôle sur les comptes des compagnies pétrolières qui fixent en toute opacité le prix des carburants, Ce qui veut dire que l’état et les compagnies pétrolières, cessent de prendre les consommateurs de carburant pour des vaches à lait. Le 30 mai 2008.

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1 juin 2008 7 01 /06 /juin /2008 21:23

APPEL DE « POLITIS »

Alternative à gauche ?

Le journal Politis a publié récemment un appel intitulé « L’alternative à gauche, organisons-la ! », ainsi qu’une première liste de 55 signataires1. Sollicitée (tardivement), la LCR a décidé de ne pas le signer. Sa réponse a été intégralement publiée dans Politis, ainsi que sur le site Internet de la LCR.

« Nous partageons avec les signataires de l’appel de Politis beaucoup de combats et une volonté d’engager à gauche une large discussion. Des militants politiques, syndicalistes ou associatifs, d’ex-militants sont à la recherche d’une alternative globale face à une droite arrogante, alors que le PS n’incarne en aucun cas une opposition déterminée. C’est un moment charnière : Sarkozy et sa politique sont impopulaires ; ils ont été sanctionnés aux municipales. Des cheminots aux lycéens – sans oublier les travailleurs sans-papiers – des résistances sociales s’expriment et posent des questions décisives.

« Comment infliger une défaite, dès maintenant, au pouvoir ? Car attendre sagement 2012, alors que Sarkozy aura réussi à remodeler la société française, ne sera pas sans conséquence sur les rapports de force. Nous avons besoin d’une gauche de lutte qui relève le défi de l’épreuve sociale imposée par la droite et le patronat. Cela va de pair avec la volonté de construire une alternative anticapitaliste, un nouveau cadre de représentation politique pour celles et ceux qui ne sont plus représentés par la gauche sociale-libérale. Et qui tire les leçons des expériences dévastatrices de la gauche au pouvoir : entre 1997 et 2002, le gouvernement de gauche plurielle a mené une politique libérale, privatisé et accompagné la mondialisation capitaliste.

« La LCR s’est engagée dans un processus réel de construction d’un nouveau parti, un parti pour le socialisme du xxie siècle porteur de toutes les aspirations émancipatrices (féministes, écologistes, antiracistes, internationalistes…). Nous sommes donc particulièrement intéressés par toutes les initiatives visant à construire une alternative. Mais une chose est le débat, tout autre est le lancement d’une initiative politique visant « à organiser l’alternative à gauche », dont les objectifs ne sont pas clairement définis : front électoral ou force en constitution ? Les formules programmatiques sont très vagues : « ne pas oublier de redistribuer les richesses »… Aucune revendication concrète concernant le pouvoir d’achat, l’augmentation des salaires, des pensions et des revenus, celle du Smic, des retraites et le retour aux 37,5 annuités pour tous, privé comme public.

« Absente également, la question de la régularisation de tous les sans-papiers alors même que des travailleurs osent revendiquer au grand jour l’égalité des droits ; rien non plus sur les licenciements, l’autonomie des universités. Autant de questions concrètes au cœur des mobilisations et qui font la différence entre les deux gauches. À propos du PS, l’appel indique : « Du côté de la majorité dirigeante du Parti socialiste, les volontés hégémoniques se confirment et, avec elles, les tendances au renoncement social-libéral, inspirées des exemples de MM. Blair ou Prodi. Mais la gauche de transformation sociale et écologiste ne doit pas, elle, s’accommoder d’un statu quo qui lui interdit d’espérer changer en profondeur la donne politique. » Très franchement, voilà un document qui peut être signé par beaucoup de socialistes – pourtant acquis au social-libéralisme – et par la direction du PCF, très soucieuse d’assurer la survie de ses élus et de son appareil.

« Les premières signatures – dont celle de l’ancien ministre des Transports, Jean-Claude Gayssot – en montrent la faiblesse vis-à-vis du bilan de la gauche, au pouvoir comme face à Sarkozy. Nous ne voulons pas construire une force prétendument radicale pour, ensuite, réaliser des accords de gestion avec la social-démocratie, comme le fait la direction de Die Linke en Allemagne. En Italie, cette stratégie a coûté très cher à Refondation communiste. Nous voulons changer de gauche, pas changer la gauche.

« Au-delà des intentions de beaucoup de ses signataires, l’appel publié par Politis se situe sur un terrain mille fois exploré : au nom de l’unité, évacuer les questions qui fâchent mais qui, pourtant, se réinvitent fatalement. Nous restons disponibles à la discussion, mais sans confondre les genres… »

Pour la LCR, Anne Leclerc, Pierre-François Grond

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1 juin 2008 7 01 /06 /juin /2008 21:20
Royal-Besancenot : un débat dans Marianne....

 

"Royal-Besancenot : enfin, ils se parlent...". Dans Marianne du 31 mai.

Marianne : Tout d’abord, pourquoi avez-vous accepté cette rencontre ? Est-ce parce que vous vous réclamez tous les deux du même camp ?

Ségolène Royal : J’ai accepté parce que c’est vous qui me l’avez proposée. Sinon, je n’en aurais peut-être pas eu l’idée ... Plus sérieusement, je trouve utile d’accepter votre proposition de dialogue avec Olivier Besancenot. Nous avons failli nous croiser à Gandrange sur le même piquet de grève. Tout débat avec ceux qui ont envie que le monde change est fructueux.

Et vous, Olivier Besancenot, est-ce parce que vous partageriez une culture commune avec Ségolène Royal que vous avez jugé cet échange utile ?

Olivier Besancenot : D’abord, c’est vous qui l’avez suscité, en effet. Nous avons été tous les deux candidats à l’élection présidentielle. Et il y a deux grandes orientations politiques à gauche qui se dessinent au fur et à mesure que les luttes avancent. La confrontation politique est donc toujours utile. De la confrontation, des idées peuvent jaillir ! Il y beaucoup d’électeurs de gauche qui se sentent orphelins de ce type de débat contradictoire où chacun assume ses orientations, fait la part de ce qu’il y a en commun et de ce qui nous sépare. Il y avait des désaccords au sein de la famille de la gauche sur la façon de changer le monde, entre ceux qui se disent réformistes et ceux qui se disent révolutionnaires. Au fur et à mesure que la mondialisation financière a avancé, on s’est rendu compte que les marges de manoeuvre pour obtenir des réformes s’étaient amoindries. A l’époque des Trente Glorieuses, les capitalistes cédaient quelques réformes, sur lesquelles il ne fallait pas cracher d’ailleurs, histoire d’acheter la paix sociale. Depuis le début de la contre-réforme libérale des années 80, ces espaces de compromis n’existent plus. Et à cette époque, en France, nous avions des gouvernements de gauche censés être réformistes, mais incapables de faire des réformes importantes. Soit on continue de vouloir changer le monde et on se donne les moyen de le faire, soit on pense que l’économie de marché, c’est-à-dire le capitalisme, est un horizon indépassable et on s’en accommode.

Vous avez employé les termes de « confrontation » et de « débat contradictoire », alors que Ségolène Royal n’a parlé, elle, que de débat. Dans « confrontation », il y a une idée de combat ?

O.B. : Non, non, je suis venu dans l’idée de débattre.

S.R. : Il est des confrontations créatrices ...

Ségolène Royal, vous auriez donc renoncé à changer le monde ?

S.R. : Au contraire. Je veux répondre aux désordres du monde et accéder au pouvoir pour peser sur les solutions à mettre en place pour l’épanouissement des femmes et des hommes. Moi, je suis entrée en politique par le féminisme. Lorsqu’on m’a dit : « Tu es une fille, tu ne feras pas d’études », ça m’a révoltée. Donc je suis partie, j’ai travaillé, et j’ai demandé une bourse parce que j’ai compris que c’était par l’école que j’échapperais au destin réservé traditionnellement à beaucoup de femmes. Je veux que l’école de la République reste un élément majeur d’émancipation pour tous. Cette bataille pour l’éducation est au coeur de la raison d’être des socialistes. Sans doute auraient-ils dû aller beaucoup plus loin sur la question éducative et sur d’autres. C’est pourquoi il y a des combats et des utopies réalisables et c’est pour cela qu’il faut accéder aux responsabilités. y compris pour mettre en place certaines réformes radicales !

La politique peut donc encore changer les choses ?

S.R. : L’enjeu de la politique, ce n’est pas seulement de corriger les inégalités a posteriori ; c’est de prendre à la racine les raisons qui font qu’il y a une destruction des valeurs humaines. La difficulté, c’est que nous souffrons aujourd’hui d’une terrible décrédibilisation de la parole politique ! Les gens ont été trompés par l’énergie de la parole de Nicolas Sarkozy qui disait : « Vous allez voir, votez pour moi et je vais tout résoudre parce que "je suis un surhomme !". Aujourd’hui, le désespoir par rapport à ces promesses risque de décrédibiliser, si l’on n’y prend garde, toutes les formes d’exercice du pouvoir. Moi, j’exerce des responsabilités territoriales, et, comme d’autres élus socialistes, je mets en application un certain nombre de réformes radicales. J’ai, par exemple, conditionné les aides publiques aux entreprises à l’interdiction de délocaliser ou de licencier si elles font des bénéfices ... Les luttes sont utiles quand le pouvoir politique demeure aveugle, mais la politique doit anticiper les problèmes pour que les gens, au bout du rouleau, dans la souffrance, n’aient plus à subir les conséquences des conflits. Quand je vois le mouvement désespéré des pêcheurs, la misère de certaines familles, auprès desquelles j’étais récemment, je dis que l’inertie politique est coupable et que les solutions existent.

Ségolène Royal vous interpelle lorsqu’elle dit qu’on ne peut se contenter des luttes et qu’il faut participer aux responsabilités quand on veut changer le monde ...

O.B. : Pour moi, prendre nos responsabilités, c’est d’abord faire preuve de constance. Nous avons toujours pris nos responsabilités. La France n’a jamais été aussi riche, la redistribution des richesses n’a jamais été aussi inégalitaire. Etre constant, quand on a un gouvernement qui tape fort comme celui-là avec 55 réformes qui ont une cohérence, c’est de résister. Il ne faut pas avoir simplement 2012 en tête. Sarkozy et son gouvernement préparent des mauvais coups sur la protection sociale, sur le contrat de travail, sur les services publics. La question de la responsabilité, ce n’est donc pas que « pouvoir ou pas pouvoir ». Nous avons vu récemment de curieux mercatos où, à force de vouloir mettre les mains dans le cambouis, certains vont dans un gouvernement de droite même lorsqu’ils se prétendent encore de gauche ... Le problème est donc de savoir ce qu’on fait du pouvoir. ridée que je me fais d’un bouleversement révolutionnaire, c’est que la politique ne fonctionne pas sans l’irruption d’une majorité de la population. Tant qu’elle se contentera de déléguer sa représentation à d’autres pour faire à sa place on ira dans le mur ...

Vous voulez en finir avec la démocratie représentative ?

O.B. : Il faut une combinaison de la démocratie directe et du suffrage universel. Je suis pour une démocratie qui permette le contrôle.

Vous êtes pour les jurys citoyens que proposait Ségolène Royal ?

O.B. : Non, pas les jurys citoyens. Sur la révocabilité des élus, les jurys citoyens s’arrêtaient au milieu du chemin. Pour la gauche anticapitaliste, l’autre société, c’est une majorité de la population qui se partage les richesses et le pouvoir. Moi, j’ai aimé citer Louise Michel, la communarde, l’anarchiste, pendant la campagne présidentielle : « Le pouvoir donnera des vertiges tant que le pouvoir ne sera pas partagé par tous. » Nous, nous militons pour que le pouvoir soit partagé par tous. Nous ne sommes pas contre le fait de participer aux institutions en tant que telles, nous avons déjà eu des élus, régionaux, européens, élus sur la base de notre indépendance. S’il y avait la proportionnelle, il y aurait 12 ou 13 députés de la LCR. Je ne dis pas que cela changerait tout, mais cela pèserait. Ce que nous contestons, c’est l’idée que la politique, ce serait pour les institutions, et le social, pour la rue. En Mai 68, il y a eu une augmentation des salaires de 30 %. En février 1968, les patrons expliquaient qu’augmenter les revenus de 30 % était impossible. Et, en juin, ils ont dû déchanter. Pourquoi ? Parce qu’il y a eu un rapport de force.

Mai 68, c’était aussi « Elections, pièges à cons »... De ce point de vue-là, est-ce que vous rejoignez Ségolène Royal sur l’idée de démocratie participative ou est-ce que vous considérez que ce n’est qu’un dérivatif ?

O.B. : Derrière « démocratie participative », on ne met pas forcément la même chose. La première référence qui me vient à l’esprit, c’est une ville du Brésil, Porto Alegre, où l’on a instauré des conseils de quartier qui estimaient leurs propres besoins : combien d’hôpitaux il nous faut, combien de routes, combien d’écoles, etc. Mais, à ces conseillers, on ne demandait pas simplement leur avis, ils avaient le droit d’élaborer et surtout de contrôler une partie du budget municipal. L’idée du contrôle, c’est aussi la révocabilité des élus. Une partie d’une circonscription, par voie pétitionnaire, pourrait juger que le mandat n’a pas été respecté et susciter un nouveau suffrage. Même chose sur la rémunération : il n’y a pas de raison qu’un élu gagne plus d’argent que ceux qu’il est censé représenter, c’est-à-dire plus que le salaire moyen de la majorité de la population. Quatre-vingt-cinq pour cent de la population en France vivent avec moins de 2 000 € par mois et les responsables politiques gagnent beaucoup plus ...

Sur la question de la démocratie, vous avez le sentiment, Ségolène Royal, qu’il y a des ponts entre la conception d’Olivier Besancenot et celle que vous avez développée pendant la campagne présidentielle ?

S.R. : La question démocratique est la question centrale, parce que c’est la question du pouvoir. La démocratie repose sur trois piliers :

- La démocratie parlementaire, qui mériterait d’être considérablement améliorée.

- La démocratie sociale. La France est parmi les pays industrialisés les plus en retard sur cette question. Il est plus que temps qu’en France, malgré les résistances et l’obstination du Medef, on progresse dans cette voie, absolument cruciale, notamment pour lutter contre les délocalisations. On voit apparaître en plus de nouveaux prolétaires qui sont les femmes au chômage partiel, les caissières des hypermarchés. Lorsqu’elles ont fait grève, des engagements ont été pris ; le silence est retombé parce que les caissières sont isolées, leur lutte n’a jamais vraiment été prise en considération, et seulement très récemment par les organisations syndicales.

- Enfin, il y a la démocratie participative. Comment organiser la prise de parole populaire entre deux mandats ? Comment peser pour qu’entre deux élections il ait des rapports de force pour que les décisions soient plus justes ? La proposition d’Olivier Besancenot est irréaliste. Moi,je suis par exemple favorable aux actions de groupe. Cela fait très peur au Medef et au gouvernement, car, une fois les consommateurs organisés en groupe de pression, ils ne sont plus isolés. Pourtant, ce serait très efficace pour faire baisser les prix, pour mettre fin aux abus des distributeurs d’eau ou des factures Internet. Je fais ce que je dis : je préside la seule région où a été mis en place un budget participatif. Par exemple, les lycéens décident ce qu’on va faire dans leur lycée avec 10 millions d’euros. Ce ne sont pas des miettes ... A un moment donné, il faut passer des discours aux actes. Quand je fais ça dans ma région, d’une certaine façon, je suis révolutionnaire ! J’ai également mis en place des jurys citoyens. Un élu l’est pour cinq ou six ans, mais il doit rendre des comptes pendant son mandat sur la façon dont il l’exerce. Il faut instaurer un contrôle populaire au bon sens du terme, non pas un jury d’assises qui coupe des têtes ou révoque les élus, mais des ateliers citoyens qui évaluent les politiques publiques et qui, devant l’opinion publique, disent : « Là, c’est formidable, mais là, ça va dans la mauvaise direction, etc. » Ce système est une aide à la décision publique. Le jury, avec des citoyens tirés au sort qui ne sont pas des spécialistes, aide à améliorer les décisions.

Olivier Besancenot, vous avez une conception différente puisque vous considérez que les élus doivent pouvoir être révoqués en cours de mandat ...

O.B. : Oui, par voix pétitionnaire. Il y a d’autres pays qui le font. C’est dans la Constitution bolivarienne de Chavez au Venezuela. L’opposition, soutenue par les Etats-Unis, avait convoqué un référendum avec 300 000 signataires. Au lieu d’attendre quatre ans, il y a eu une nouvelle élection au bout de deux ans. Et Chavez l’a remportée.

J’entends vos discours, Ségolène Royal, sur les luttes, c’est bien, mais, en moins d’un an, il y a eu la réforme des régimes spéciaux des cheminots, la loi d’autonomie sur l’université, le nouveau traité européen, autant d’échéances concrètes où l’on aurait pu résister ensemble au moment où la droite oppose à peu près tout le monde, le public au privé, les hommes aux femmes, les Français aux immigrés, les jeunes aux anciens, tout ce nouveau prolétariat qui n’a jamais été aussi nombreux...

Ségolène Royal évoque ce "nouveau prolétariat" et prône une certaine « radicalité »...

O.B. : Au-delà des mots, parlons concrètement : comment faire là où on est, avec nos divergences, pour aider à ce qu’un front solide, massif, majoritaire réponde aux attaques d’un gouvernement qui cherche à opposer les uns aux autres. Il y a eu un bon exemple, c’était le CPE, où toute la gauche, sociale et politique, était à peu près à l’unisson. Cela a eu un impact sur l’opinion. Voilà ce qui a manqué au moment des régimes spéciaux, de la loi d’autonomie de l’université, ou aujourd’hui sur l’éducation. Au-delà des mots, nous avons expliqué depuis des années qu’il fallait légiférer de façon efficace contre les licenciements en reprenant les subventions publiques qu’on avait données aux licencieurs. C’est bien de le dire, c’est mieux de le faire ! Il faut avoir le courage de dire que c’est incompatible avec l’économie de marché. Le capitalisme, même avec sa prétendue variante sociale et écologique, est inacceptable. De nouveaux droits démocratiques pour les salariés, cela passe, concrètement, par la publication des livres de comptes, et la levée du secret bancaire, commercial et industriel pour savoir où va l’argent. Nous pouvons avoir des propositions différentes, mais il faut d’abord résister aux 55 contre-réformes libérales de Sarkozy. Pour cela, on devrait être soudés et unis dans les mobilisations. Sans mauvais jeu de mots, ça devrait être le service minimum ... Nous n’avons pas été capables de le faire depuis plus d’un an ! Je refuse le tout ou rien, l’idée selon laquelle il faudrait absolument se mettre d’accord sur tout ce qu’on propose à gauche pour résister ensemble face à la droite.

Là-dessus, Ségolène Royal, vous pensez qu’on peut bâtir une opposition cohérente à Nicolas Sarkozy sans être d’accord sur toutes les solutions alternatives ?

S.R. : En effet, je ne crois pas à ces modèles où l’avant-garde éclairée déciderait pour tout le monde du bien et du mal. Je ne connais pas de système de ce genre qui ait fonctionné. Dites-moi, si votre droit de révocation existait à Cuba, sans doute que le peuple se serait débarrassé de Fidel Castro ! Moi, je regarde à quelles conditions garantir à chacun le progrès. Dire que nous vivons dans une économie de marché, c’est dire simplement qu’il y a un droit à la créativité qu’il faut puissamment encourager. La bureaucratie étatique sécrète elle-même ses propres profiteurs qui, ensuite, n’ont qu’un objectif : garder le pouvoir et maintenir le peuple dans l’ignorance. C’est dans les libertés, au sens large, que les peuples peuvent accéder à l’éducation, à la culture, à la créativité, au travail, au droit de réussir, etc. Qu’est-ce qui fait l’identité du socialisme ? C’est que ces libertés-là ne soient pas réservées à quelques-uns, aux bien nés ou aux enfants de la nomenklatura, mais garanties à tous. Il faut arrêter de se gargariser de formules sans en tirer toutes les conséquences, vous comme nous. Par exemple, pour l’égalité des chances à l’école, il faut passer de l’égalité théorique à l’égalité réelle. De même, ily a non seulement un recul mais de nouvelles inégalités entre hommes et femmes car le nouveau prolétariat, ce sont à 80 % des travailleuses pauvres et des femmes âgées pauvres. Il y a donc toujours des combats nouveaux à mener, sur des enjeux liés à l’émancipation individuelle garantie par des politiques publiques.

Tout cela au sein de l’économie de marché puisque vous avez dit : « Le marché doit nous être aussi naturel que l’air que l’on respire » ?

S.R. : A condition que cet air ne soit pas vicié, c’est -à-dire que l’économie de marché soit fermement encadrée en amont et en aval. En amont, parce qu’il ne suffit pas de corriger a posteriori la façon dont on répartit les richesses produites, mais également la façon dont on intègre le progrès écologique et le progrès social dans le processus de production. Quand les salariés sont bien payés, correctement formés, ont la sécurité sociale professionnelle, ils sont productifs pour l’entreprise qui a, dès lors, intérêt à la transparence et à ce que la répartition du profit entre capital et travail soit discutée entre les partenaires sociaux.

Olivier Besancenot, lui, veut sortir de l’économie de marché ...

S.R. : Tous les systèmes collectivistes ont échoué et ont fait le malheur des gens. Peut-être y a-t-il un système auquel on n’a pas encore pensé ; moi, je n’en vois pas. Mais je suis impatiente de connaître le vôtre ! Je pense que les libertés de créer, d’entreprendre, d’avancer, de réussir doivent être garanties, avec des conditions pour que les richesses soient non seulement équitablement partagées, mais permettent de financer l’accès aux biens humains fondamentaux : se nourrir, se loger et se soigner correctement, s’éduquer et avoir un travail. L’économie de marché régulée permet cela, pas une bureaucratie qui déciderait du bonheur des gens malgré eux.

Vous, Olivier Besancenot, vous ne pensez pas que l’économie de marché puisse être régulée, ni en amont ni en aval ?

O.B. : Je suis impatient que Ségolène Royal m’explique où ce système existe ! Mais je n’en connais pas .

S.R. : On va le construire .

O.B. : Il y a un point commun entre les ex-sociétés bureaucratiques de l’Est ou la Chine, et l’économie de marché où le marché fait la loi, c’est le despotisme. Dans ces deux systèmes, une minorité décide pour la majorité. A l’Est, c’était une couche privilégiée qui décidait pour ses propres intérêts de nomenklatura ; dans l’économie de marché, c’est 6 ou 7%de la population qui détient plus de la majorité du patrimoine. Je suis favorable à une troisième voie. Un modèle qui n’a pas existé ou qui a existé de façon ponctuelle : bien sûr, c’est daté et ça n’a pas duré longtemps, mais c’est la preuve que la démocratie directe et le suffrage universel ne sont pas contradictoires : c’est la Commune de Paris. Une expérience où le peuple s’est partagé le pouvoir et les richesses. Qui peut croire aujourd’hui que, même dans le système capitaliste, la liberté d’entreprendre existe ? Les entreprises restent toujours entre les mains de la même minorité.

Vous rejetez toute forme de propriété privée ?

O.B. : Le capitalisme a eu ce talent de mettre dans nos esprits sur un pied d’égalité la propriété individuelle à usage personnel ou familial (la voiture, la maison de campagne, etc.) et la propriété privée des grands moyens de production. Moi, je veux que le fruit du travail de tous revienne entre les mains de tous. Et ça implique la démocratie socialiste avec la révocabilité des élus et une économie dont on anticipe la satisfaction des besoins démocratiquement. On peut me dire que c’ est de l’utopie, mais je revendique ce droit à l’utopie ! Je pense que la gauche, ces trente dernières années, a crevé de ne plus être capable de faire rêver. Dire « On va réguler ! », « On va lui donner un visage humain ... » à ce sacré capitalisme, aujourd’hui il n’y a pas que la gauche traditionnelle qui le fasse ; Sarkozy aussi fait de grandes sorties lyriques pour opposer le méchant capitalisme financier et le gentil capitalisme industriel ! Comme s’il était concevable de séparer les deux ... Je conteste l’idée qu’au nom de la modernité, on va réguler le chaos ambiant avec une pincée de sel et une pincée d’environnemental : ça ne marchera pas ! On peut promettre des réformes radicales pour demain, il ne faut pas oublier qu’au cours des vingt cinq dernières années, il y a eu quinze ans de gouvernement de gauche ! Les socialistes ont été pris dans le cadre de l’économie de marché, de ses contradictions, dans l’urgence d’une société en crise, mondialisée, financiarisée. Et ils ont fini par dire : nous n’avons plus les marges de manoeuvre pour agir. .. Le PS ne pourra pas plus concrétiser demain ces promesses radicales avec la même stratégie de régulation.

Alors, comment être efficace ?

O.B. : Je revendique un droit à l’ingérence dans l’économie privée ! Quand on accumule les exonérations de cotisations sociales, les subventions publiques et les cadeaux fiscaux, c’est l’équivalent de 160 milliards d’euros qui partent de la poche de la majorité de la population pour une minorité de la population ... S’ils sont capables de nous le prendre, nous sommes capables de le reprendre, et ça augmenterait tous les revenus de 300 € net par mois. Aujourd’hui, ceux qui sont partisans de réformes « radicales », nous les invitons à construire un nouveau parti anticapitaliste ensemble.

Donc, Ségolène Royal, vous avez assassiné l’utopie et aggravé les inégalités ...

O.B. : Je n’ai pas dit que c’était Ségolène Royal personnellement. Et, sur l’utopie, je pensais tout autant au lourd bilan de ce qui s’est passé à l’Est. Le stalinisme a discrédité durablement l’idée même qu’une autre société que le capitalisme était possible.

S.R. : C’est aussi la responsabilité de la gauche de continuer à dessiner les voies d’une utopie réalisable. Mes modèles ne sont ni Chavez, ni Castro, ni la Commune de Paris. L’utopie, nous avons à l’inventer pour les temps d’aujourd’hui. Il ne faut pas mélanger les abus insupportables du capitalisme financier - qui, d’ailleurs, commence à s’auto détruire -, avec l’économie de marché en général. Et il n’y a aucune raison de baisser les bras en pensant que ce système serait incontrôlable. Je pense que la force créatrice des entrepreneurs aujourd’hui, en France, ce sont ces entreprises de taille moyenne où se créent 80 % des emplois. Et ces entrepreneurs font partie des victimes du capitalisme financier et du CAC 40. Quand on apprend que les patrons du CAC 40 ont augmenté leurs revenus de 58 % cette année pendant que certaines PME sous-traitantes sont en grande difficulté, je considère que ces entreprises-là sont victimes du capitalisme financier. C’est une erreur de mettre tout le monde dans le même sac. Mais il y a des réformes économiques draconiennes à faire sur les aides aux entreprises. Par ailleurs, un entrepreneur ne démarre pas avec l’idée qu’il va exploiter le salarié qu’il va embaucher. Je crois qu’il y a aussi une nouvelle génération d’entreprises à inventer et à accompagner. Je veux une gauche qui encourage ces nouvelles façons d’entreprendre.

Mais que peut-on encore réguler avec le développement du néocapitalisme ?

S.R. : Le problème de ce capitalisme financier, c’est que nous avons, d’un côté, des masses d’argent qui circulent à l’échelle de la planète à la recherche du rendement le plus juteux et, de l’autre, un système bancaire qui ne protège plus les particuliers et qui ne fait pas son travail pour les entreprises. Il faut une réforme en profondeur du système bancaire. Ne faut-il pas reposer, sans hésiter, la question de la renationalisation de certaines banques ? Quand on voit l’ampleur du scandale de la Société générale et que l’on constate que la banque continue aujourd’hui comme si de rien n’était, avec le même patron, les mêmes principes, les mêmes systèmes d’emprunt qui pressurent les petits, c’est inadmissible. Quand on voit de telles banques qui s’enrichissent sur le dos des pauvres et des plus fragiles et, dans le même temps, n’assument pas leurs devoirs pour alimenter une économie créatrice d’activités et de richesses ! Je suis favorable, d’une façon ou d’une autre, à la maîtrise par les pouvoirs publics d’un tel système financier pour orienter l’épargne, non pas vers des placements spéculatifs mais vers l’investissement dans l’innovation et la recherche. C’est là que le socialisme intervient : pour mettre des règles, définir un droit du travail respecté, poser des codes éthiques dans l’entreprise et imaginer un troisième secteur économique, l’économie sociale et solidaire, qui pourrait constituer un vaste champ d’action de créativité et d’emplois. Plutôt que de fermer, il vaut mieux encourager les entreprises à être reprises par les salariés en Scoop - j’en ai 11 dans ma région parce que j’ai proposé qu’à chaque fois qu’on reprend une entreprise en Scoop il y ait une subvention proportionnelle au nombre d’emplois sauvés. Voilà de l’économie de marché régulée, encadrée, et donc encouragée !

Une économie de marché qui réfute donc désormais ce libéralisme que vous jugez désormais incompatible avec le socialisme après avoir dit l’inverse il y a quelque temps ?

S.R. : Je n’ai jamais dit l’inverse. J’ai dit que la conquête des libertés et le socialisme démocratique sont indissociables. J’ai rappelé l’affirmation de Jean Jaurès : « Le socialisme, c’est la démocratie jusqu’au bout ! ». En revanche, réhabiliter aujourd’hui le libéralisme, c’est prendre les mots et l’idéologie de l’adversaire politique. Cela sème la confusion et cela ne me semble pas judicieux.

Pour que la gauche gagne en 2012, la LCR est-elle prête à appeler à voter socialiste, voire à participer, au lendemain d’une victoire, à un gouvernement de gauche ?

O.B. : Moi, je ne suis pas obsédé par 2012. Nous contestons l’hégémonie du PS sur la gauche et nous revendiquons notre indépendance. Je me souviens d’un ministre communiste qui siégeait dans le gouvernement Jospin qui privatisait pendant que les militants communistes s’opposaient à ces privatisations dans les entreprises publiques. Moi, ce grand écart-là, je ne veux pas le faire ... D’autant plus que l’on sait que, dorénavant, François Bayrou est dans les bagages. Mais aller dans un gouvernement de gauche anticapitaliste, qui remette en cause l’économie de marché, je ne suis pas contre.

Mais ce qui m’importe, c’est la résistance dès maintenant, c’est d’être utile aujourd’hui et, dans les luttes, les socialistes sont absents.

S.R. : Les socialistes sont au combat, à l’Assemblée nationale, au Sénat. Ils ont même réussi à faire reculer, brièvement, le gouvernement sur la loi OGM. Le PS n’a pas de tentation hégémonique sur la gauche, mais il doit rassembler le plus largement possible pour bâtir une utopie réalisable.

Vouloir rassembler à la fois François Bayrou et Olivier Besancenot, ce n’est pas ça qui est utopique ?

S.R. : Lors de l’élection présidentielle, il a d’abord fallu rassembler la gauche. C’est bien ce qui s’est passé. C’est parce que la gauche était rassemblée entre les deux tours de la présidentielle que j’ai pris la responsabilité de tendre la main à François Bayrou pour battre Nicolas Sarkozy. Mais je sais que pour attirer d’autres forces vives, il faut un Parti socialiste très attractif. Je ne me satisfais pas d’un parti qui ait si peu d’adhérents. Tout le monde sera le bienvenu pour construire un autre monde. Mais si, plutôt que d’assumer les responsabilités du pouvoir, d’autres veulent rester dans les luttes, c’est leur choix et je le respecte.

O.B. : Rassurez-vous, nous ne nous résignons pas à n’être que dans les luttes. Nous voulons aussi construire un nouvel outil politique qui a vocation à être une alternative à la gauche qui se satisfait de l’économie de marché. Si vous aviez été élue présidente, votre gouvernement aurait eu une opposition politique à sa gauche qui aurait appuyé ce qui serait allé dans le bon sens et, qui, sur le restant, aurait agi suffisamment pour le faire avancer à coups de pied dans le derrière.

Propos recueillis par R.D. et N.D.


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1 juin 2008 7 01 /06 /juin /2008 21:06
NPA : Tribune des Collectifs antilibéraux et réponse de la LCR

 

Pour débattre de la question de la construction d’un nouveau parti, « Rouge » ouvre ses colonnes à des individus, courants ou organisations politiques. Nous publions ici le point de vue des Collectifs unitaires pour une alternative au libéralisme (Cual).

Oui, il faut du neuf

Nombre de vos déclarations l’affirment : la LCR n’est « plus l’outil politique le plus adapté à la situation actuelle ». Olivier Besancenot en fait sa campagne d’explication sur la nécessité d’un nouveau parti anticapitaliste (NPA) : « Beaucoup de gens étaient dans la résistance [au gouvernement] mais se sentaient orphelins d’une structure de réplique globale. » Notre coordination de collectifs unitaires pour une alternative au libéralisme s’adressait ainsi au dernier congrès de la LCR : « Un autre avenir est possible, si nous le voulons. Cette alternative ne peut venir que des forces convaincues de cette nécessité. Nous voulons contribuer à construire une grande force politique nouvelle avec celles et ceux qui pensent qu’une autre façon de vivre ensemble est possible […]. Où tou-tes puissent se retrouver, dans la diversité de leurs expériences, de leurs engagements, de leurs luttes. Cette diversité n’est pas un obstacle mais, au contraire, une formidable richesse si la volonté de travailler ensemble l’emporte sur celle d’imposer le point de vue de sa sensibilité, de son parti, de sa philosophie.

« Ce mouvement doit s’appuyer sur un projet politique pouvant recueillir un large soutien populaire. C’est la garantie de ne pas reproduire les erreurs des gouvernements de gauche à majorité socialiste, qui n’ont jamais remis en cause les intérêts des forces économiques et financières dominantes. »

Comme vous, nous refusons cette société de plus en plus inégalitaire, sécuritaire, régressive. Comme vous, nous voulons un monde solidaire, fondé sur le partage des richesses, l’égalité sociale, l’impératifécologique, la paix et la démocratie généralisée. Nos assises, tenues en décembre dernier, ont proposé à toutes les forces sociales, politiques, associatives, syndicales, qui s’opposent au libéralisme, de s’engager ensemble dans la construction d’un projet émancipateur qui allie justice sociale et écologie, démocratie et égalité, solidarité et liberté, féminisme, antiracisme, pacifisme, réponses concrètes pour demain et projets d’avenir.

Dans cette perspective, nous pensons nécessaire de créer un cadre qui permette d’agir immédiatement en commun, tout en poursuivant les débats qui nous traversent. Tant sur le projet de transformation sociale et écologique à défendre que sur la stratégie et les moyens à mettre en œuvre pour y parvenir (formes d’organisation, rapports aux institutions, alliances, place et rôle des mouvements sociaux…).

D’où notre proposition de préparer et de réaliser unitairement, dès 2008, des états généraux de toutes les forces, groupes de militants, réseaux de mobilisation, courants, partis, qui refusent que la gauche continue d’être dominée par le social-libéralisme. Il s’agit, dans un premier temps, de créer un cadre d’action, de réflexion et d’expression politique laissant subsister, autant qu’ils le souhaitent, les divers courants, tant que l’expérience ne les conduit pas à fusionner ou à se dépasser. Un cadre inscrit dans la durée, fondé sur des engagements communs dès maintenant et, à terme, un rassemblement politique.

Vous nous avez, pour le moment, répondu par la négative : pour vous, rien n’est plus urgent que la constitution des comités d’initiative du NPA. Nous regrettons vivement cette réponse. Le NPA que vous vous proposez de construire sera sans aucun doute un élargissement de l’actuelle LCR, il représentera sans doute également une certaine ouverture par rapport à la tradition politique dont vous êtes issus. Nous nous réjouirions que ce soit effectivement le cas. Mais ce projet n’est pas à la hauteur des enjeux auxquels nous sommes confrontés.

Notre conviction est qu’il y a plus que jamais urgence à regrouper les forces et les courants de la gauche de transformation sociale et écologique pour offrir ensemble une alternative au bipartisme tracé par la droite et le social-libéralisme. De ce point de vue, sans attendre, les prochaines élections au Parlement européen sont un rendez-vous à ne pas manquer : elles nous donnent l’occasion de manifester notre volonté de peser sur la situation et de ne pas laisser le terrain à gauche au social-libéralisme ou aux opérations d’enfumage, comme celle proposée par Cohn-Bendit sous couvert de rassemblement de tous les écologistes. Ce serait le meilleur complément à notre engagement commun dans les luttes. La LCR, et demain le NPA s’il voit le jour, a toute sa place à y prendre.

La coordination nationale des Cual


RÉPONSE AUX COLLECTIFS ANTILIBÉRAUX

Avec ou sans le PS, il faut choisir

La contribution de la Coordination des collectifs unitaires pour une alternative au libéralisme, parue dans Rouge la semaine dernière, met en évidence de nombreuses convergences avec les préoccupations de la LCR. Elle fait aussi apparaître des points de discussion voire de désaccord, sur les initiatives politiques à prendre.

L’ampleur et la violence des attaques menées par Sarkozy et son gouvernement ne font sûrement pas débat entre nous. L’effet des contre-réformes menées peut remodeler la société française et modifier les rapports de force en faveur des classes possédantes. Cela rend plus urgent que jamais l’émergence d’une force anticapitaliste. À attaque globale, réponse globale. Le désaccord entre nous n’est donc pas sur la nécessité d’une telle force, mais sur la possibilité de la réaliser dès maintenant et sur les délimitations qui la définissent.

Dans votre tribune, vous regrettez que nous ne nous inscrivions pas dans le projet que vous portez d’états généraux afin, « dans un premier temps, de créer un cadre d’action, de réflexion et d’expression politique ». Pour notre part, nous pensons qu’il est possible de commencer à construire d’ores et déjà ce nouveau parti. De ce point de vue, il est dommage que vous n’ayez pas rappelé votre décision et vos raisons de ne pas vous engager dans le processus du nouveau parti anticapitaliste (NPA), comme nous vous l’avions proposé lors de notre dernière réunion commune.

Ainsi, la motion adoptée à votre réunion des 29 et 30 mars indique, entre autres, que « les collectifs n’ont pas vocation à être, en tant que tels, partie prenante de la construction du NPA ». Vous écrivez : « Le projet de NPA, déjà lancé, ne correspond pas à notre démarche unitaire et de rassemblement, telle qu’elle a été définie lors de nos assises ». Plusieurs centaines de collectifs pour un nouveau parti, leur composition, le nombre de militants regroupés démontrent qu’il est temps d’avancer concrètement sur ce terrain. Les forces militantes déjà accumulées dessinent les contours d’une organisation qui ne sera pas simplement un « élargissement de l’actuelle LCR ». À cela, ajoutons que la radicalité sociale qui s’exprime dans ce pays ne peut se réduire à la réorganisation de ce qui existe. C’est le sens de notre formule, changer de gauche et non changer la gauche.

Ce n’est guère une nouveauté, mais parce que nous voulons construire un parti de rupture avec l’ordre existant, l’indépendance vis-à-vis du PS est une question essentielle. Le récent désastre italien, qui a vu le Parti de la refondation communiste (PRC) se faire laminer après son soutien au gouvernement Prodi, est venu conforter notre orientation de stricte démarcation par rapport à ce parti. Cette orientation n’est pas partagée par tous les partenaires que vous envisagez pour vos états généraux. C’est évidemment le cas du Parti communiste, qui a conclu des accords avec le PS, dès le premier tour, dans la plupart des municipalités.

À ces mêmes élections, si nous avons pu conclure de nombreux accords avec des collectifs antilibéraux, nous devons aussi constater que cette question de l’indépendance par rapport au PS demeure une question ouverte en votre sein. En témoignent les alliances, dès le premier tour, avec le PS, y compris dans de grandes villes comme Aix-en-Provence. Il en est de même pour certains courants politiques investis dans les collectifs : ainsi, à Nantes, la section locale des Alternatifs s’est retrouvée au premier tour sur la liste du Parti socialiste conduite par… le député-maire Jean-Marc Ayrault, dont on ne peut pas dire qu’il est à la gauche du Parti socialiste.

À la fin de votre contribution, vous évoquez les élections européennes de 2009. Pour notre part, nous aborderons cette élection avec une volonté d’ouverture, mais dans la clarté et la cohérence sur le fond politique. Il existe parfois, dans certains secteurs de la gauche antilibérale, un syndrome des années paires et impaires : années impaires, rassemblement antilibéraux, démarcation en paroles vis-à-vis du PS ; années paires, le temps des élus et des listes dès le premier tour avec ce même PS. Le calendrier électoral, souvent redoutable, est ainsi fait : les européennes de 2009 s’inscrivent entre les municipales de cette année et les élections régionales de 2010. On ne peut combattre le projet de construction européenne défendu par le Parti socialiste et gérer loyalement villes et régions avec ce même parti.

Léonce Aguirre et Guillaume Liégard

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1 juin 2008 7 01 /06 /juin /2008 20:53
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YVES DAGAND
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30 mai 2008 5 30 /05 /mai /2008 22:58
Qu’est-ce qui prouve que Besancenot veut dépasser la matrice trotskiste ? »

 

Clémentine Autain réagit à l’initiative du porte-parole de la LCR de fédérer les courants anticapitalistes au sein d’un nouveau parti, le NPA.

Recueilli par Mathieu Ecoiffier pour LIBERATION.FR : jeudi 29 mai 2008.

Après une pause politique, Clémentine Autain, figure de la gauche antilibérale et ex-adjointe de Delanoë à Paris, sort du bois. Elle interpelle les initiateurs du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) d’Olivier Besancenot dans une tribune aux cotés du philosophe Michel Onfray et de Luc Boltansky, publiée dans Le Monde daté de vendredi. Besancenot entend effectivement recréer, d’ici la fin de l’année, un nouveau parti sur les cendres de la LCR. Simple lifting ou véritable volonté de rééer un mouvement de rassemblement ? Clémentine Autain réclame des éclaircissements.

Pourquoi interpellez-vous les initiateurs du Nouveau parti anticapitaliste et craignez-vous un certain sectarisme de la part ?

Contrairement au PCF, aux Verts ou à la gauche des Verts, la LCR a le mérite de faire une proposition pour créer une force nouvelle. Beaucoup de gens se reconnaissent dans le discours public d’Olivier Besancenot, mais n’ont pas envie de rejoindre la LCR, même sous une forme relookée. Voilà pourquoi nous posons des questions politiques à la Ligue. Non pas dans un état d’esprit revanchard ou de défiance a priori. Mais pour obtenir une clarification sur ce que les initiateurs du NPA veulent vraiment faire.

Sur quels points demandez-vous une clarification ?

Olivier Besancenot appelle les héros du quotidien, ceux qui luttent dans les entreprises, à rejoindre le NPA. Mais qu’est-ce qui nous prouve qu’ils veulent réellement dépasser la matrice trotskiste ? Pourquoi ne cherchent-il pas activement à fédérer d’autres courants politiques. Pensent-ils détenir seuls les clés pout construire cette nouvelle force dont la gauche à besoin.

Que le NPA se dise « anticapitaliste » vous gêne ?

Qu’il s’affirme anticapitaliste, d’accord. Mais la question est surtout de savoir si cette nouvelle formation se fixera comme objectif de sortir de la contestation pour porter un projet politique transformateur, en positif. Et non pas un simple cahier de revendications.

Et quid de l’indépendance absolue vis-à-vis du PS ?

Dans les fondamentaux du NPA, il y a l’indépendance avec le parti socialiste. Ça nous va. A la condition de ne pas fermer le débat sur les formes et les conditions de cette indépendance. Nous posons ces questions car nous estimons qu’il y a des contradictions entre la parole publique et ce que nous connaissons de la tradition et des pratiques de la LCR.

Si le dialogue s’installe, seriez-vous prête à un rapprochement avec le NPA ?

Notre état d’esprit est constructif. La LCR a une part de responsabilité dans l’échec de la candidature unitaire antilibérale à la dernière présidentielle. Mais les torts sont partagés. Nous avons tenté de construire un rassemblement par des accords politiques entre des forces constituées. Ça n’a pas marché. Une nouvelle séquence politique s’ouvre. Compte tenu de l’écho rencontré par Olivier Besancenot dans l’opinion publique, les initiateurs du NPA ont une responsabilité particulière dans la période, à fermer ou à ouvrir. S’il fait l’impasse sur le mélange des traditions culturelles et politiques de gauche, si les militants communistes, écolos et ex-socialistes ne se retrouvent pas dans le NPA, cela ne marchera pas. Il est donc important de dialoguer avec eux.


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30 mai 2008 5 30 /05 /mai /2008 22:50

Cher(e)s camarades,

Forts de la popularité d’Olivier Besancenot, vous proposez de lancer une nouvelle organisation politique, surnommée le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA). Consternés par l’état de la gauche, nous sommes ravis que vous fassiez une proposition. On ne peut malheureusement pas en dire autant des autres organisations de la gauche critique : PCF, Verts, gauche du PS n’ont à ce jour rien soumis de tel. Nous avons manqué une occasion historique de bâtir une force nouvelle avec l’échec de la candidature unitaire antilibérale en 2007. Si vous avez votre part de responsabilités, nous sommes prêts à passer outre aujourd’hui, tant les torts sont partagés.

Pourtant, plusieurs éléments nous incitent à la prudence. Si nous sommes d’accord avec la nécessité de créer une nouvelle force, la question est de savoir quelle organisation constituer et comment. Le dépassement de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) par le nouveau parti sera-t-il réel ou de pure forme ? Il est troublant de constater la posture de fermeture de la LCR à l’égard des différents acteurs et courants de la gauche naguère appelée "antilibérale", au moment même où l’organisation est censée s’ouvrir et muter. Les rencontres initiées par la LCR auprès de ses partenaires potentiels restent quasi introuvables.

La volonté de s’adresser aux seuls "héros du quotidien", au détriment des forces constituées de la gauche de gauche, n’est-elle pas une manière de construire à partir de la seule matrice trotskiste ? Si nous sommes convaincus des limites d’une construction "par le haut" de la force nouvelle - ces tentatives ont, il est vrai, à plusieurs reprises échoué ces dernières années -, nous pensons que l’on ne peut faire l’impasse sur la recherche active d’un spectre suffisamment large de sensibilités, de cultures et de traditions de la gauche d’alternative pour pouvoir engager un mouvement populaire et durable. Si la LCR s’est ouverte aux catégories populaires, elle est encore très loin d’être le "grand parti de la classe ouvrière" ! Avez-vous, au fond, renoncé réellement à rester purs entre vous, dans l’attente du Grand Soir ?

Pensez-vous que la LCR possède, à elle seule, les ressources pour fabriquer le parti politique dont la gauche a besoin, capable de rivaliser avec le PS ? L’enjeu est de résister à cette droite arrogante qui démantèle les acquis sociaux, joue sur les peurs et promeut à tous les niveaux la concurrence entre les individus. Il est urgent de répartir les richesses autrement, de changer de modèle de développement, de repenser les conditions de nos libertés et la définition de nos droits. Une posture uniquement défensive ne fera pas le compte. Or, le concept phare du NPA, l’"anticapitalisme", ne contient-il pas cette limite dans son intitulé même ? Se définir "pour" et non "contre", porter un projet et non un cahier de revendications, nous semblent des conditions incontournables pour convaincre et faire avancer nos objectifs. Car nous avons à concourir sérieusement dans le cadre démocratique, ne serait-ce que pour le transformer.

On nous rétorquera que la rue, la grève, la contestation sont les moteurs des ruptures. C’est vrai. On en a aussi vu les limites, en 1968 ou en 1995. Faire l’impasse sur la traduction des contestations dans le champ politique attise les conservatismes. L’enjeu est de construire un autre rapport de force interne à la gauche et de combattre la division du travail : "au PS la gestion et à nous la contestation". Enfin, vous prônez l’indépendance vis-à-vis du PS : cela nous convient, à la condition de ne pas fermer le débat sur les conditions et les formes de cette indépendance.

En dépit de ces préoccupations qui rendent de très nombreux militants actuels ou potentiels frileux à votre égard, qu’est-ce qui nous séduit ? Une proposition nouvelle (enfin), nous l’avons dit. Un enthousiasme partagé, notamment dans les catégories populaires, pour les prises de parole d’Olivier Besancenot qui donnent un coup d’air frais à des débats politiques poussiéreux et ronronnants. Une clarté de positionnement : à gauche, pas un peu, pas en tortillant ni en s’excusant, mais franchement. Un propos à la fois idéologique, permettant de garder le cap à gauche, et concret pour parler du quotidien à des millions de gens, des conséquences palpables des politiques réactionnaires comme de la logique capitaliste. Une solidarité avec les luttes quand d’autres traînent les pieds pour apporter leur soutien. Une participation active à la reconquête de l’hégémonie culturelle, en popularisant la nécessité d’une autre répartition des richesses, le soutien aux sans-papiers comme aux paysans du Sud, victimes du productivisme, la défense intransigeante des services publics...

Une gauche fière de son ancrage, en phase avec les mobilisations, qui met en cause tous les rapports de domination, assume le renouvellement générationnel pour parler au monde d’aujourd’hui et propose de dépasser les clivages anciens - Olivier Besancenot a d’ailleurs coutume de dire qu’il n’est pas trotskiste. Ce dernier apparaît comme un jeune homme de son temps, un acteur politique qui donne envie de se battre, de s’engager. Comment la gauche peut-elle profiter, dans la durée, de ses atouts ? Comment traduire en force politique ce que tant de gens attendent de lui, sans pour autant se laisser prendre à la magie des baromètres de popularité, qui lui sont aujourd’hui favorables ?

Dans ce que vous donnez à voir, il existe des contradictions, des ambiguïtés. Une clarification entre une option visant à cultiver le petit pré carré de l’extrême gauche et une autre à même de jouer grand angle permettrait d’emmener le plus d’énergies possible. Tel est le sens de ce message. C’est un débat politique constructif que nous voulons ouvrir publiquement avec vous.

Clémentine Autain, féministe ;

Luc Boltanski, sociologue ;

Elisabeth Claverie, ethnologue ;

Frédéric Lebaron ;

Michel Onfray, philosophe ;

Arnaud Viviant, écrivain et journaliste.

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30 mai 2008 5 30 /05 /mai /2008 22:47

Paroles de militant-e-s dans le Vaucluse, hébergé par Radio Rouge


Interviews réalisées lors de l’assemblée générale du 8 mai 2008 pour un nouveau parti anticapitaliste dans le Vaucluse.

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