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2 juin 2008 1 02 /06 /juin /2008 21:51
 

Main basse sur GDF, factures de gaz en hausse ! Menaces sur les réseaux et les contrats gaz français !
Malgré un nouveau rapport d’expertise qui démontre les graves handicaps et la fragilité industrielle du projet de privatisation de GDF dans Suez, malgré le NON des syndicats et des personnels, ils veulent réaliser ce projet de fusion d’ici un mois.
Pour obtenir l’accord de ses actionnaires, dont le belge A Frere, gros actionnaire de référence, Suez leur a versé 3 milliards d’euros en dividendes et rachat d’actions et va leur donner 65% d’actions gratuites de Suez Environnement. Par ici la bonne soupe ! ... "Ils se paieront sur la bête" par des augmentations continues des prix du gaz sans rapport avec son coût...
... avec en plus la dot de la mariée GDF : tous les réseaux e gaz français, petits et grands, tous les grands contrats gaz et les stockages qui garantissent la sécurité des approvisionnement de notre pays ! Une spoliation de biens publics au profit d’intérêts privés !
REG interroge tous nos parlementaires et tous les citoyens : Comment peut-on laisser faire ça comme ça ?
Par ailleurs, sachant qu’une plainte pour des faits très graves a été déposée en justice contre un des principaux actionnaires de Suez et qu’elle pourrait conduire à la saisie de ses actions, peut-on laisser se dérouler cette fusion au profit de ce groupe privé Suez, avec de tels risques de fragilisation facilitant une OPA et la perte de contrôle des réseaux et contrats gaz vitaux de notre pays ?
Nous disons NON et nous appelons chacun à réagir et à prendre ses responsabilités.

Sans langue de bois, vous trouverez sur notre site les infos et les commentaires sur ces sujets et sur l’énergie en France et sur ce qui se passe ailleurs dans les autres pays.

http://www.reseau-ipam.org/aitec/reg/

Résistances électriques et gazières

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2 juin 2008 1 02 /06 /juin /2008 21:42

Tous ensemble!

Le mécontentement et la grogne montent de partout. La hausse scandaleuse des carburants focalise la révolte, attise la colère. Le mouvement initié par les marins pêcheurs et les agriculteurs rencontre la sympathie. Il s'étend en Europe, ici aussi aux routiers, aux taxis... La lutte contre la hausse des prix du carburant, contre la vie chère concerne toute la population. C'est la lutte pour le pouvoir d'achat, contre la dégradation de nos conditions de vie. Ces hausses sont scandaleuses, sans d’autres raisons que la course au profit et aux spéculations qui entraîne l'économie mondiale dans une catastrophe. Le gouvernement laisse faire. Impuissant, il réserve ses mauvais coups aux travailleurs.


Racket


Cette hausse obéit à la logique des spéculations auxquels se livrent les financiers, les compagnies pétrolières et les Etats. Alors que la récession commence aux USA et que l'économie mondiale est menacée, les financiers jettent leur dévolu sur les matières premières et le pétrole. Total est à nouveau en train de battre des records de profits. L'Etat lui-même se sert au passage par le biais de la TVA et de la TIPP. Total et l'Etat se livrent à un véritable racket d'autant plus flagrant que la hausse de l'euro amortit pour beaucoup la hausse des prix puisque le pétrole se paye en dollar. Pour Sarkozy, il n’est pas question de prendre sur les profits. Tout au plus, propose-t-il de créer un fonds pour verser des indemnités aux travailleurs indépendants les plus touchés. Faux semblant, alors que tout  le monde sait que la hausse des prix est partie pour durer. Elle est la conséquence de la folie globalisée de l’économie de marché. La seule réponse est de taxer les prix, d’imposer le contrôle sur les grandes compagnies pétrolières dont Total.

Les cadeaux aux patrons, les coups aux travailleurs.


De cela, Sarkozy est bien incapable, lui le serviteur des riches. Il préfère manier la démagogie et le mensonge contre les travailleurs. Alors qu’il y a peu, Sarkozy et Bertrand ne cessaient de répéter qu’il n’était pas question de remettre en cause la durée légale du travail, les mêmes viennent de décider de faire voter, dans le cadre de la loi sur la représentativité des organisations syndicales, la possibilité de négocier, par entreprise, la durée du travail. Double mensonge : d’abord, c’est bien la fin des 35 heures, ensuite cette liquidation est décidée par une loi dont le contenu a fait l’objet d’une négociation avec les syndicats et parmi eux la CGT et la CFDT qui avaient été assez dupes et aveugles pour donner leur signature. Cette signature obtenue, Bertrand introduit la liquidation des 35 heures.

Mensonges et provocation !


Et, au même moment, on apprend que les salaires des PDG du CAC40  ont connu, en moyenne, une hausse de 57,8%.


Le dialogue social pour étouffer la colère
.


Voilà ce qu’est le dialogue social, pire qu’une fumisterie, une politique contre les travailleurs et leurs organisations. Bertrand fait semblant de négocier pour ensuite décider ce qu’il veut et mettre les syndicats à genou. Il voudrait ainsi les déconsidérer pour empêcher une mobilisation contre la politique cynique, injuste, inacceptable du gouvernement.

Et, malré cela, les directions syndicales tergiversent au lieu d'organiser la mobilisation de tous les salariés dans un mouvement d'ensemble. Le 10 juin, ce seront les fonctionnaires, les enseignants et les cheminots, le 17 sur le temps de travail et les retraites…

Il est nécesssaire, indispensable de faire que, le 17, convergent les mobilisations de chaque secteur dans une journée de grève et de manifestation interprofessionnelle afin d'aller vers une grève générale pour faire reculer gouvernement et patronat.

                                                                                                        
 

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2 juin 2008 1 02 /06 /juin /2008 11:25

Qui fait la loi?

 

Deux arrêts du Conseil d'État viennent d'apporter une victoire symbolique aux tenants de l'ordre moral.

Le premier interdit la distribution de la « pilule du lendemain » par les infirmières scolaires. On peut certes considérer, quoique cela restât à démontrer, que l'autorisation ministérielle était juridiquement mal étayée. Mais que dire d'une décision qui empêche les personnels les plus directement concernés d'accompagner psychologiquement des adolescentes en difficulté et d'éviter, à nombre d'entre elles, un recours à l'IVG?

Le second arrêt interdit de facto le film Baise-moi de distribution sur les écrans, faisant ainsi droit à la plainte d'une association clairement située à l'extrême droite. On peut, naturellement, demeurer dubitatif sur la qualité de la réalisation cinématographique. Mais, à suivre l'argumentation de la plus haute juridiction administrative du pays, on recommencerait vite à jeter au pilon les écrits du marquis de Sade ou de Georges Bataille, à mettre à l'index La Religieuse et Les Paravents.

Voilà qui pose, une fois encore, la question fondamentale: de quel droit, quelques éminences retranchées dans leur Palais-Royal, s'érigent-ils, sans que l'on pût même interjeter appel de leurs sentences, en gardiens de la morale publique, bafouant le droit des jeunes femmes à la libre sexualité comme la possibilité des créateurs de s'exprimer sans censure?

Ce Conseil d'État a le privilège exorbitant de cumuler les fonctions de conseil auprès des gouvernants, d'expert auprès des administrations et de cour suprême de l'ordre juridictionnel administratif. Sa composition provient de la cooptation des meilleurs éléments de l'ENA et du repêchage présidentiel-le fait du Prince!-des notables écartés du pouvoir législatif ou de l'exécutif. Autrement dit, ces juges tout-puissants ne sont contrôlés que par leurs pairs et leur nomination, très politique, ne les prédispose guère à des engagements progressistes.

On le voit, ce n'est pas le quinquennat qui fera souffler le grand vent de la transparence sur des institutions au fonctionnement aussi arbitraire.

Christian Picquet

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2 juin 2008 1 02 /06 /juin /2008 11:22

François Chérèque, le secrétaire général de la CFDT, dans La Tribune du 26 mai : le climat social ne serait « pas bon globalement » et il y aurait désormais un « risque de réactions épidermiques ». C’est avec ce langage de DRH, que l’on désigne désormais, au sommet de la deuxième confédération française, le recours des salariés à l’action collective. Le même avait auparavant expliqué qu’il faudrait aligner la CSG des retraités sur celles des actifs… Sans commentaire !

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2 juin 2008 1 02 /06 /juin /2008 11:17

 

La direction de la SNCF cherche à flexibiliser les conditions de travail dans le fret. Sa part dans ce trafic baisse, car il n’est plus considéré comme un service public.

De 27 % à 30 % de grévistes à la SNCF le 22 mai, c’est une bonne surprise. Après le service minimum et l’attaque contre le régime de retraite des cheminots, la direction a marqué des points, mais les cheminots viennent de montrer qu’ils n’ont pas dit leur dernier mot et qu’il faudra compter avec leur capacité de résistance.

Cette grève intervient dans un contexte social tendu à la SNCF, notamment au fret. Avec l’arrivée de la concurrence dans ce secteur, la direction entend modifier la réglementation du travail des conducteurs et des personnels chargés de la manœuvre des wagons, en introduisant davantage de flexibilité. Si le privé ne représente que 5 à 8 % des trafics, il sert de laboratoire pour le dumping social. Dans ces entreprises (Veolia, ECR, etc.), les personnels sont polyvalents et peuvent être à disposition de leur patron, de sept heures à neuf heures, comme dans la grande distribution, avec une coupure de trois à quatre heures d’attente dans la journée. C’est ce type d’organisation que la direction de la SNCF veut introduire, notamment dans le fret. L’ensemble des syndicats refuse cette flexibilité et menace d’un conflit long courant juin. Le président de la SNCF, Guillaume Pépy, social-libéral sarko-compatible, fait quelques concessions limitées, mais dresse surtout les autres cheminots et l’opinion publique contre « les grévistes irresponsables qui font le jeu de la concurrence ».

En vérité, si le fret SNCF est mal en point aujourd’hui, la responsabilité en incombe avant tout aux pouvoirs publics, qui n’ont jamais su résister au lobby de la route ni voulu considérer le transport de marchandises comme faisant partie du service public ferroviaire. La direction SNCF est également responsable car, depuis de nombreuses années, elle n’a de cesse de réduire les coûts et de sélectionner les clients les plus rentables. Ce qui se traduit par une baisse importante du trafic (50 milliards de tonnes/km en 2000, 40 milliards en 2007). Ce qui pourrait faire la force de la SNCF (entreprise intégrée, couverture du territoire, premier transporteur routier) n’est pas utilisé avec la gestion par activités. Il n’y a plus d’organisation interne permettant la synergie et la complémentarité, c’est la concurrence à tous les étages ! Ainsi, aujourd’hui, des trains de fret ne peuvent pas être acheminés alors que des conducteurs disponibles ne sont pas utilisables car ils appartiennent à une autre activité (TER, voyageurs, etc.).

Le 29 mai, une réunion de négociation était prévue. Il est clair que si la direction ne retire pas son projet, il y aura mobilisation. Tous les cheminots sont concernés car, après le fret, c’est le trafic voyageurs qui doit être ouvert à la concurrence en 2010. Il faut faire reculer la direction sur sa première attaque d’envergure contre le statut des cheminots.

Charles Tenor

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2 juin 2008 1 02 /06 /juin /2008 11:16

Dans le Tarn, les initiatives pour le nouveau parti anticapitaliste se multiplient.




C’est lors du meeting de Castres, avec Alain Krivine, le 15 décembre dernier, qu’un jeune couple (un instituteur et une fonctionnaire) a été persuadé que le projet d’un nouveau parti pour les luttes était à l’ordre du jour, même dans leur petit village de Damiatte, dans le sud du Tarn. À Gaillac, des militants syndicaux de l’ancienne interprofessionnelle de 1993 reprennent le flambeau ; un comité de plus de vingt personnes y est né en mars. Y participent des syndicalistes de SUD, des militants qui avaient fait la campagne Bové, des jeunes sans expérience militante, des jeunes précaires, enthousiastes grâce aux interventions d’Olivier Besancenot, un agriculteur, un membre du PCF.

Déjà, plus de 80 personnes ont participé à des réunions des cinq comités d’initiative, dont le dernier né se réunira une seconde fois, début juin, près de Lavaur. Des comités d’initiative ont également été constitués à Carmaux et à Albi. Le seul endroit important où il n’existe pas de comité est la ville de Castres, mais on espère bien combler ce « trou » après les assises nationales.

Dans les comités, les discussions expriment la révolte contre Sarkozy et son gouvernement aux ordres du Medef. Mais aussi la révolte contre ce capitalisme qui détruit la nature, qui est la cause directe des famines dans le tiers monde, ce capitalisme qui tient les gens par le piège de la consommation et où précarité et chômage augmentent sans cesse, tandis que les richesses s’accumulent dans la bourse des actionnaires. On se pose aussi la question des actions concrètes : la question du démantèlement de l’hôpital public se pose partout dans le département, la menace des OGM pèse, 1 500 hectares de maïs transgénique ayant été cultivés l’an passé. Deux thèmes autour desquels des actions concrètes seront possibles.

Alors, comment faire changer cet état de choses ? Ne faut-il pas, en premier lieu, travailler sur la conscience des gens, rechercher des formes économiques alternatives, ou participer avec d’autres composantes aux élections pour être une vraie force de proposition ? Toutes ces questions de stratégie s’invitent aux débats, et aussi : quelle société voulons-nous ? Que demandent les adeptes de la « décroissance » ? Comment lutter pour des services publics de qualité, pour un nouveau système de transport public et en finir avec la dictature de la voiture ?

Finalement, la question de la relation entre le « programme » et la stratégie est au centre des débats : le programme du CNR, les dix mesures d’urgence de la LCR, les 125 propositions des Comités unitaires antilibéraux, on veut bien sûr en discuter, mais la question clé, c’est la stratégie par rapport aux institutions – cogestion ou contestation du système capitaliste en tant que tel, alliances ou non avec les partis de la gauche institutionnelle (principalement PS, PCF ou Verts). Des membres des Alternatifs suivent également de très près toutes ces discussions.

Étape suivante : la journée départementale des comités d’initiative, le samedi 14 juin à Graulhet, préparée par une coordination des comités fin mai. On y désignera nos délégués pour les assises nationales, fin juin, et on mettra sur pied des liens entre les différents comités du Tarn. On voit bien que le projet répond à un besoin et à des possibilités absolument nouvelles. Comme l’a formulé le comité de Lavaur : « Il faut œuvrer pour une insurrection des consciences et aller vers la convergence des luttes et la grève générale. »

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2 juin 2008 1 02 /06 /juin /2008 11:06

RÉPONSE AUX COLLECTIFS ANTILIBÉRAUX

 

La contribution de la Coordination des collectifs unitaires pour une alternative au libéralisme, parue dans Rouge la semaine dernière, met en évidence de nombreuses convergences avec les préoccupations de la LCR. Elle fait aussi apparaître des points de discussion voire de désaccord, sur les initiatives politiques à prendre.

L’ampleur et la violence des attaques menées par Sarkozy et son gouvernement ne font sûrement pas débat entre nous. L’effet des contre-réformes menées peut remodeler la société française et modifier les rapports de force en faveur des classes possédantes. Cela rend plus urgent que jamais l’émergence d’une force anticapitaliste. À attaque globale, réponse globale. Le désaccord entre nous n’est donc pas sur la nécessité d’une telle force, mais sur la possibilité de la réaliser dès maintenant et sur les délimitations qui la définissent.

Dans votre tribune, vous regrettez que nous ne nous inscrivions pas dans le projet que vous portez d’états généraux afin, « dans un premier temps, de créer un cadre d’action, de réflexion et d’expression politique ». Pour notre part, nous pensons qu’il est possible de commencer à construire d’ores et déjà ce nouveau parti. De ce point de vue, il est dommage que vous n’ayez pas rappelé votre décision et vos raisons de ne pas vous engager dans le processus du nouveau parti anticapitaliste (NPA), comme nous vous l’avions proposé lors de notre dernière réunion commune.

Ainsi, la motion adoptée à votre réunion des 29 et 30 mars indique, entre autres, que « les collectifs n’ont pas vocation à être, en tant que tels, partie prenante de la construction du NPA ». Vous écrivez : « Le projet de NPA, déjà lancé, ne correspond pas à notre démarche unitaire et de rassemblement, telle qu’elle a été définie lors de nos assises ». Plusieurs centaines de collectifs pour un nouveau parti, leur composition, le nombre de militants regroupés démontrent qu’il est temps d’avancer concrètement sur ce terrain. Les forces militantes déjà accumulées dessinent les contours d’une organisation qui ne sera pas simplement un « élargissement de l’actuelle LCR ». À cela, ajoutons que la radicalité sociale qui s’exprime dans ce pays ne peut se réduire à la réorganisation de ce qui existe. C’est le sens de notre formule, changer de gauche et non changer la gauche.

Ce n’est guère une nouveauté, mais parce que nous voulons construire un parti de rupture avec l’ordre existant, l’indépendance vis-à-vis du PS est une question essentielle. Le récent désastre italien, qui a vu le Parti de la refondation communiste (PRC) se faire laminer après son soutien au gouvernement Prodi, est venu conforter notre orientation de stricte démarcation par rapport à ce parti. Cette orientation n’est pas partagée par tous les partenaires que vous envisagez pour vos états généraux. C’est évidemment le cas du Parti communiste, qui a conclu des accords avec le PS, dès le premier tour, dans la plupart des municipalités.

À ces mêmes élections, si nous avons pu conclure de nombreux accords avec des collectifs antilibéraux, nous devons aussi constater que cette question de l’indépendance par rapport au PS demeure une question ouverte en votre sein. En témoignent les alliances, dès le premier tour, avec le PS, y compris dans de grandes villes comme Aix-en-Provence. Il en est de même pour certains courants politiques investis dans les collectifs : ainsi, à Nantes, la section locale des Alternatifs s’est retrouvée au premier tour sur la liste du Parti socialiste conduite par… le député-maire Jean-Marc Ayrault, dont on ne peut pas dire qu’il est à la gauche du Parti socialiste.

À la fin de votre contribution, vous évoquez les élections européennes de 2009. Pour notre part, nous aborderons cette élection avec une volonté d’ouverture, mais dans la clarté et la cohérence sur le fond politique. Il existe parfois, dans certains secteurs de la gauche antilibérale, un syndrome des années paires et impaires : années impaires, rassemblement antilibéraux, démarcation en paroles vis-à-vis du PS ; années paires, le temps des élus et des listes dès le premier tour avec ce même PS. Le calendrier électoral, souvent redoutable, est ainsi fait : les européennes de 2009 s’inscrivent entre les municipales de cette année et les élections régionales de 2010. On ne peut combattre le projet de construction européenne défendu par le Parti socialiste et gérer loyalement villes et régions avec ce même parti.

Léonce Aguirre et Guillaume Liégard

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2 juin 2008 1 02 /06 /juin /2008 11:02

 

 

 




On se souvient du scandaleux triomphalisme de Ségolène Royal, au soir de l’élection de Sarkozy, la candidate clamant avec un sourire radieux que sa défaite était une victoire, alors que des millions de salariés avaient les tripes nouées à l’idée des calamités qui n’allaient pas manquer de s’abattre sur eux. À l’époque, c’est la campagne du Parti socialiste, imperméable et étrangère aux revendications du monde du travail, qui avait fait le lit de la démagogie sarkozyenne.

Un an plus tard, la démagogie s’est vite usée et les résistances se multiplient ; attaqués de toutes parts, les salariés montrent une combativité d’autant plus remarquable qu’ils doivent lutter avec un bras lié dans le dos par la politique de leurs directions syndicales. Mais le spectacle offert par les hiérarques du PS est, quant à lui, toujours aussi pathétique. Sourds, aveugles et muets face aux mobilisations sociales, ils ne se consacrent plus qu’à la lutte des places. Delanoë dévoile-t-il ses ambitions élyséennes en publiant un livre où, en toute franchise et sans nulle vergogne, il s’affirme « libéral », qu’on voit immédiatement, en réaction, une Royal à contre-emploi s’en aller visiter les usines et se mettre à citer Jaurès. Dérisoire et révoltant.

Tous sont, en tout cas, d’accord sur un point : à l’opposé de l’urgence sociale, laisser les mains libres à Sarkozy jusqu’en 2012, dans l’espoir de pouvoir surfer alors sur une vague de rejet, malgré un programme qui ne sera pas qualitativement différent de celui de la droite. Et tant pis (à moins que ce soit « tant mieux », parce que le sale boulot aura été fait ?) si c’est sur un paysage social dévasté. Il ne reste qu’à savoir qui d’entre eux sera, dans quatre ans, l’heureux élu…

Complètement ligotés au PS, les dirigeants du PCF et des Verts n’ont pas grand-chose d’autre à déclarer. À la gauche plurielle a succédé la gauche « plus rien ». Devant ce champ de ruines, l’heure est bien à la reconstruction. D’une gauche digne de ce nom, de combat anticapitaliste, utile dès à présent aux luttes et porteuse d’un projet de transformation révolutionnaire de la société.

Jean-Philippe Divès

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2 juin 2008 1 02 /06 /juin /2008 10:59

 

En annonçant la possibilité de négocier largement le temps de travail dans les entreprises, Xavier Bertrand a suscité la protestation généralisée des confédérations qui dénoncent une "provocation" et appellent de leur voeux une "riposte" commune.

Si tous les syndicats sont sur la même ligne pour défendre les 35 heures, cette annonce a toutefois semé la zizanie entre les confédérations puisque que le gouvernement s’est appuyé dans sa démarche sur un article de la "position commune" portant sur la représentativité, signée en avril par le CGT, la CFDT, le MEDEF et la CGPME.

Résultat, la CFTC a annoncé jeudi qu’elle ne se rendrait pas à l’intersyndicale prévue le soir même, dénonçant une "mascarade" et exigeant de la CFDT et de la CGT qu’elles retirent leurs signatures. Le secrétaire général de FO Jean-Claude Mailly a fait la même demande, sans pour autant annoncer un boycott de la réunion.

Cette dernière s’est achevée sur un appel de la CGT et de la CFDT à une journée nationale de mobilisation, le 17 juin prochain, pour la défense des retraites et contre le projet du gouvernement sur le temps de travail. La CGC et FO ont indiqué pour leur part qu’elles consulteraient leurs instances "dans les prochains jours" avant de donner une réponse. Jean-Louis Malys (CFDT) a tenu à préciser que "ces mouvements ne gêneront pas les personnes qui seront en examen à l’Education nationale", en référence notamment au baccalauréat.

Le gouvernement a déclenché la colère des syndicats en présentant mercredi un avant-projet de loi sur la démocratie sociale qui permet de renégocier le temps de travail au sein des entreprises au-delà de la simple question des heures supplémentaires.

Le gouvernement s’est appuyé dans sa démarche sur un article de la position commune négociée en avril entre les partenaires sociaux, portant sur la représentativité et le temps de travail, mais permettant de négocier uniquement "à titre expérimental" sur les heures supplémentaires. Or, l’avant-projet de loi permettra également de négocier dans les entreprises l’aménagement du temps de travail sur tout ou partie de l’année, notamment les forfaits en jours ou en heures.

"Notre logique est de dire : ’Les 35 heures conviennent dans certaines entreprises ? Vous pouvez y rester. Les 35 heures vous bloquent dans d’autres ? Vous pourrez aller plus loin avec des règles négociées", a expliqué le ministre du Travail Xavier Bertrand lors d’un petit déjeuner de presse, jeudi à Paris.

Quant à la colère des syndicats, M. Bertrand a rétorqué que le gouvernement "est dans la cohérence de ce (qu’il) a dit il y a plus d’un an".

"Il y a eu une saisine du Premier ministre en décembre à laquelle les partenaires sociaux n’ont pas souhaité répondre concernant cette question du temps de travail car il n’y a pas de consensus entre eux. Pour notre part, nous avions indiqué clairement que sur le temps de travail, nous irions plus loin", a précisé le ministre. Pour lui, "il y a le temps de la démocratie sociale mais aussi le temps de la responsabilité politique".

Le secrétaire général de la CFDT François Chérèque parle de son côté d’un "affront ou un défi, en tout cas une provocation". "Le gouvernement choisit de s’affronter à la CFDT et la CGT, qui plus est sur un sujet identitaire pour la CFDT, celui du temps de travail. Il organise la fin des 35 heures dans la réalité", estime-t-il dans un entretien publié dans "Le Monde".

En conséquence, "le gouvernement nous amène à réagir simultanément sur le temps de travail et les retraites. Cela nous entraîne dans une mobilisation globalisante, ce contre quoi j’ai toujours résisté, y compris dans la CFDT".

"Sur la représentativité syndicale", le gouvernement "reprend la position commune que nous avons négociée et cosignée avec la CFDT. Et à côté, le gouvernement glisse un autre texte, qui consiste à balayer toute la législation sur le temps de travail en laissant chaque entreprise s’organiser à sa guise", déplore également le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault dans un entretien dans "Libération" de jeudi.

Le leader syndical dénonce une "méthode malhonnête" et un projet au "contenu inacceptable". "Ce ne sont pas seulement des droits sociaux qui sont mis en cause : cela change aussi les rapports des entreprises entre elles", car selon lui "nous risquons d’être confrontés à une escalade dans le moins-disant social".

"Le gouvernement finit de tout détricoter. On va faire exploser les repos compensateurs. Je me demande bien où en sont les préoccupations sur la santé, le stress des salariés", a déclaré jeudi à l’Associated Press le porte-parole de la CGC chargé du temps de travail Alain Lecanu. "Sur le social, le gouvernement fait tout en même temps et dans l’urgence, à tel point qu’on se demande où est la cohérence. Sur cette dernière mesure, il dit et fait n’importe quoi", a-t-il déploré.

"Les choses vont s’éclaircir dans les négociations qui auront lieu entre le ministre du Travail Xavier Bertrand et les organisations syndicales", a relativisé la ministre de l’Economie Christine Lagarde jeudi sur France-Inter. "C’est un processus qui commence". Questionnée sur le tollé chez les syndicats, Mme Lagarde a répondu : "Tant mieux, ça fera un bon début de négociations".

AP | 29.05.2008 | 20:49.

 

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2 juin 2008 1 02 /06 /juin /2008 10:57
Le combat au PS fait la joie de Besancenot "...

 

Article de Libération du 30 mai.

A la LCR, on se félicite de la polémique du PS sur le libéralisme, qui pourrait bien faire apparaître Besancenot comme le troisième homme, à la gauche de Delanoë et Royal.

Bonne semaine pour Olivier Besancenot. Quand l’entourage de Bertrand Delanoë surnomme Ségolène Royal « "Che"golène » parce qu’elle « cite Jaurès quatorze fois par phrase et déclare le libéralisme incompatible avec le socialisme », le leader de la LCR, qui tient meeting ce soir à la Mutualité, à Paris, se frotte les mains. Idem lorsque l’ex-candidate assure que « le capitalisme détruit les hommes et les femmes. […] C’est ça, le libéralisme ».

« Drapeau ».

A la LCR, on sait qu’en matière d’anticapitalisme et de référence au Che, la crédibilité de Besancenot n’a pas d’égal. Et que les saillies « gauchistes » de Royal apportent une légitimité supplémentaire au Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), en cours de lancement par la Ligue. « C’est l’hommage du vice à la vertu, ironise Alain Krivine, porte-parole de la formation trotskiste. Ce faux débat sémantique discrédite encore plus le PS. Tout le monde sait qu’ils défendent tous les deux l’économie de profit ! Et qu’ils se font concurrence uniquement pour savoir lequel sera premier secrétaire et candidat en 2012. » Non content de relever dans beaucoup de déclarations des socialistes « un nouveau signe que le PS est obsédé par Olivier Besancenot », Alain Krivine se félicite qu’« ils se rendent comptent qu’une partie de la gauche se détache d’eux et se radicalise. Et ils ont peur que cet électorat ne se reporte plus sur eux ».

Lundi, Julien Dray, porte-parole du PS, en faisait le constat dans Libération : « Si nous donnons le sentiment de laisser tomber le drapeau, d’autres, comme Olivier Besancenot, se chargeront de le ramasser. » Une analyse reprise par Razzye Hammadi, membre de l’aile gauche du PS : « A chaque fois qu’on papillonne et qu’on laisse Besancenot s’exprimer sur l’essentiel- la répartition capital-travail, l’investissement public et la défense des salariés -, cela ne peut que lui profiter ! » Son courant, le NPS, espère lui aussi engranger sur l’antilibéralisme au sein du PS. Pour Razzye Hammadi la sociologie uniforme et notabilisée du PS l’empêche de contrer « la synthèse politique et culturelle que Besancenot est en train de réussir entre les jeunes des quartiers populaires et les déçus de la gauche de gouvernement appartenant aux catégories populaires ».

« Pré carré ».

Le NPA mord en effet les mollets du PS. Selon une note interne à la LCR, qui circule chez les dirigeants socialistes et que Libération s’est procurée, « la première phase du processus de lancement du NPA est un succès ». Les socialistes ont la désagréable surprise de relever que « les points forts [du NPA] s ont sur les lieux où le PS est implanté à l’ancienne : Seine-Maritime, Pas-de-Calais, Bouches-du-Rhône, région toulousaine ». « Révélateur de notre non-évolution/notabilisation ? » interroge un cadre socialiste.

Grâce à la polémique sur le libéralisme, Besancenot apparaît comme le troisième homme. « C’est vers le NPA que beaucoup de militants de gauche, perturbés, se tournent. Et pas vers le PCF. Le jeu s’est polarisé entre Royal, Delanoë et Besancenot » , constate l’antilibérale Clémentine Autain (lire son entretien sur Libération.fr), pour qui « l’enjeu est de savoir si le NPA est prêt à s’ouvrir à d’autres sensibilités ou cultivera son pré carré d’extrême gauche ».

Matthieu Écoiffier.

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