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30 avril 2009 4 30 /04 /avril /2009 20:34

L’une des rares promesses progressistes de la liste de gauche plurielle qui a emporté la mairie d’Albertville en mars dernier avait été de mettre l’eau de la ville en régie municipale.


Mais la gauche plurielle n’ayant décidément rien appris, la majorité municipale vient de voter,

lors du conseil du 23 mars dernier,le renouvellement de la concession de service public des eaux de la ville à la Lyonnaise des eaux.

Pour justifier leur retournement de veste, les élus PS, Verts et PC bottent en touche, en expliquant que la droite leur a laissé une telle dette qu’il n’était pas possible de dégager les ressources nécessaires pour mettre en place une régie municipale.

Une telle argumentation prête à sourire lorsque l’on sait que la dette de la commune d’Albertville

(1491 €/hbt) est bien inférieure à celle de Chambéry (2030 €/hbt), où la même majorité de

gauche plurielle nous explique qu’un tel niveau d’endettement n’a rien de problématique !

Comme une trahison en accompagne toujours une autre, le conseil municipal a décidé,

dans cette même séance du 23 mars,d’augmenter les impôts de 6,2 %. Champagne

pour la Lyonnaise des eaux et ceinture pour la population

: un an après que la gauche a pris la mairie d’Albertville, les choses n’ont finalement

guère changé !

« ...la municipalité chambérienne,qui lui avait concédé le terrain sur lequel elle est installée à

titre pratiquement gratuit en 2006, par l’intermédiaire d’un bail particulièrement

avantageux (pour la somme de 1500 euros annuel…) »

journal la lutte continue  du NPA 73

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21 avril 2009 2 21 /04 /avril /2009 17:41

« Je pense à la séquestration de certains dirigeants d'entreprises, je pense aux coupures de courant sauvages qui ont eu lieu ces derniers jours: c'est du sabotage, ça n'est pas la grève, ça n'est pas de l'action sociale » déclarait, en fin de semaine dernière, Fillon. Quel culot, quel cynisme !

Des saboteurs, les salariés d'EDF et de GDF mobilisés, depuis trois semaines, pour les salaires ?  Ils réclament leur dû. Les ministres s’indignent mais ils n’avaient rien à dire quand les patrons d’EDF-GDF s’étaient accordé des stock-options mirifiques auxquels ils ont dû renoncer ou quand ils ont distribué plus de 9 milliards de dividendes ! Les salariés ne demandent pourtant que 5 % d’augmentation alors que la plupart d’entre eux gagnent 1200 euros. Leurs directions se joignent aux protestations en invoquant « l'esprit de service public ».  Quel culot de la part de ceux qui l'ont privatisé et démantelé.

Des saboteurs aussi les travailleurs de Caterpillar licenciés comme des malpropres par une direction qui leur avait promis de sauvegarder leur emploi s’ils acceptaient des sacrifices ? Le tribunal de grande instance de Grenoble voulait condamner 19 d’entre eux pour « entrave à la liberté de travailler ». Mais qui empêche qui de travailler ? Ceux qui licencient ou ceux qui se battent pour garder leur emploi ?


Faire converger le mécontentement et les luttes


Oui, les saboteurs sont ceux qui, au gouvernement, ferment les usines, licencient, démantèlent les services publics pour pouvoir sauvegarder les profits de leurs amis financiers et patrons. Au cours des deux premiers mois de l’année, 200 000 travailleurs on été jetés au chômage.  Et partout dans le pays la colère monte. Depuis onze semaines les enseignants des universités et les chercheurs sont en lutte. La contestation s’exprime dans l’ensemble de l’Education nationale, « de la maternelle à l’université »…A la Poste ou à la SNCF aussi. Dans les hôpitaux, 25 professeurs viennent de lancer un appel contre la réforme Bachelot dénonçant une « médecine mercantile » qui sacrifie l’hôpital public au privé. Le 28 avril, le personnel hospitalier sera en grève et dans la rue.

Partout, dans le privé comme dans le public, le mécontentement s’exprime. Dans le nord, c’est la grève chez Toyota pour les salaires. Même à Monaco, grande première, 3000 salariés sont descendus dans la rue contre les licenciements et pour les salaires.

Ces mobilisations ont toutes rendez-vous le 1er mai. L’heure est au rassemblement de toutes les forces syndicales, politiques, associatives du monde du travail pour faire de cette journée un point d'appui à une généralisation des luttes afin de mettre un coup d’arrêt au sabotage généralisé de la société par le patronat et le gouvernement, et pour imposer l’interdiction des licenciements,  l’augmentation pour tous de 300 euros et aucun revenu inférieur à 1500 euros nets.

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19 avril 2009 7 19 /04 /avril /2009 22:08

NPA-É

 

 

NERGIE

P

 

 

OUR PRENDRE CONTACT avec le NPA-Énergie

:

Vous pouvez également nous écrire

 

: npa.energie75@gmail.com

 

 

Bulletin des militant-e-s et des sympathisant-e-s du Nouveau Parti Anticapitaliste d’EDF-GDF et du secteur de l’énergie

N° 3 - du 18 avril 2009 - Supplément à

 

 

Tout est à nous ! n° 4

Avec les électriciens et gaziers en grève pour les salaires,l’emploi et le Service Public

 

 

C 'est une grève, comme on n'en avait pas connu depuis de très longues années, qui se déroule actuellement dans les Industries électrique et gazière (IEG), pour l'augmentation des salaires,contre l'externalisation des activités et pour un plan d'embauche massif.

Elle signifie tout d'abord que, pour des secteurs importants de nos entreprises, en particulier les jeunes salariés, le poids de la défaite de la privatisation d'EDF et de GDF de 2004 est désormais dépassé. Et,élément totalement nouveau, que des mouvements profonds peuvent échapper au contrôle des principales

fédérations syndicales.


Ils ont lutté, ils ont gagné !


Partie d'un site particulièrement combatif de stockages souterrains de gaz sur la base de revendications
salariales, cette grève reconductible s'est étendue comme une traînée de poudre après l'annonce du montant des stock-options pour Mestrallet et Cirelli, les patrons de GDF-Suez. Les terminaux méthaniers, puis

le secteur du transport gaz sont tout de suite rentrés dans cette grève reconductible.

Les patrons de GDF-Suez ont rapidement accordé 5% d'augmentation salariale et 1300 euros de prime exceptionnelle pour tous. Ils ont aussi renoncé à leurs stock-options.Cette victoire a enthousiasmé tous ceux qui n'en pouvaient plus des sempiternelles journées d’action de 24 heures. Dépassant les fédérations et leurs hésitations, de nombreuses équipes syndicales ont déployé un immense travail d'information et de conviction pour faire rentrer leurs collègues dans le mouvement.

Celui-ci a été payant. Aujourd’hui les décisions d’organiser la grève reconductible se multiplient dans la distribution et maintenant sur plusieurs sites de production. La détermination des agents en lutte augmente,la volonté d’étendre et de durcir le mouvement s’exprime partout.


Grève reconductible !


Dans la distribution gaz et électricité (ERDF et GRDF), la grève a démarré dans pratiquement toutes les
régions). Elle a pris naissance dans l’opposition à un projet d’externalisation d’une activité essentielle pour les agents d’ERDF et de GRDF. Mais on n’est pas dans un conflit défensif classique, on est dans la poursuite du combat contre les conséquences de la privatisation de l’électricité et du gaz et contre la poursuite du dépeçage des anciennes entreprises publiques.

Supprimer le coeur de métier, ici l’essentiel des fonctions de service public : les interventions à domicile,les branchements, la maintenance et le dépannage des réseaux…
C’est une réorganisation à grande
échelle de la distribution du gaz et de l'électricité, qui sacrifie la proximité et l'aménagement du territoire

aux fusions acquisitions au plan international sous la pression permanente des actionnaires. C’est aussi une attaque contre les acquis sociaux, la volonté de détruire au sein des entreprises les liens sociaux, les équipes de travail, les solidarités ouvrières, les savoir-faire et les compétences acquis de longue date et

qui ont encore démontré leur efficacité lors de la tempête Klaus des 23, 24 et 25 janvier derniers.

Ce qui se discute dans les assemblées générales des électriciens

et gaziers grévistes, au-delà du refus de l'externalisation des astreintes, c'est l'élaboration de cahiers revendicatifs portant, entre autres, sur la récupération des 15 000 emplois perdus par EDF-GDF depuis son démantèlement.


Une volonté de criminaliser
les agents en lutte


La radicalité du conflit des gaziers et électriciens - interventions

sur l’outil de travail (coupures ciblées d’immeubles administratifs, de zones industrielles et zones commerciales pour paralyser la production et frapper les profiteurs à la caisse, réalimentation des ménages coupés pour impayés,

passage en tarif nuit, gratuité pour les hôpitaux, coupures des radars automatiques, actions sur la relève électronique…),occupations, piquets, manifs avec véhicules de travail,
- bénéficie du même soutien, en tout cas de la compréhension,
de la population à l’égard des salariés qui haussent le ton face à leurs patrons.

Après avoir joué le pourrissement et l'isolement, les patrons des IEG ont bien été obligés de constater l'extension et la radicalisation du mouvement de grève. Ils se sont donc assis à la table des négociations. Les premières propositions

patronales, ridiculement insuffisantes, n'en montrent pas moins la possibilité de gagner sur les revendications. Les profits réalisés en 2008 par EDF (3,4 milliards d’euros) et par Gaz de France Suez (6,5 milliards d’euros) permettent

de les satisfaire !

Si au début du mouvement le gouvernement, inquiet de ce conflit, s’est bien gardé d’en parler - ne serait-ce que pour ne pas lui donner une visibilité nationale - il tente maintenant d’intimider les agents en lutte : les dernières interventions

provocatrices de Fillon et de Hortefeux qui parlent

« d’actes de malveillance et de sabotage » et menacent de sanctions disciplinaires et pénales les agents en lutte sont un signe.


Toutes et tous ensemble
Gagner, c’est possible !


De fait, le mouvement doit maintenant imposer son propre rythme, préserver la lutte dans l’unité la plus large et s’ancrer dans la lutte reconductible, les occupations et blocages d’installations et l’intervention sur l’outil de travail.

Pour contraindre les directions à céder, il reste des munitions essentielles pour les salariés. Là où les patrons des IEG veulent diviser en organisant des négociations entreprise par entreprise, site par site, il est urgent que les secteurs influents comme la production (nucléaire, thermique, hydraulique) et le transport d'électricité (RTE) entrent à leur tour massivement dans la grève reconductible. Encore une

fois, les équipes syndicales les plus combatives s'y emploient.

Leur tâche serait grandement facilitée si les fédérations syndicales lançaient un appel clair en ce sens.

Gagner dans ce conflit, au moment où tous les services publics (la poste, l’école, l’hôpital, …) sont menacés, au moment où dans le secteur industriel, pour la première fois depuis la fin des années 70, les grèves avec séquestrations

et occupations se multiplient, serait un formidable encouragement

à lutter, à poser des revendications en positif.

Comme l'a fait - avec succès - le LKP en Guadeloupe, exigeons la création des emplois nécessaires au fonctionnement de services publics égalitaires fournissant gratuitement un quantum vital de gaz et d'électricité pour tous les usagers ; la hausse de tous les salaires, pensions et minima

sociaux de 300 pour qu'il n'y ait plus un seul revenu inférieur à 1 500  € net par mois.


Il y a autour du conflit des
électriciens et gaziers matière à converger, à rassembler.

Certes la grève générale ne se

décrète pas,mais elle se prépare.

Préparons-la, dès maintenant.

Toutes et tous ensemble !

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17 avril 2009 5 17 /04 /avril /2009 00:33

Il ne se passe pas un jour sans que ne soient annoncées des fermetures d'entreprises, des licenciements ou des mesures de chômage partiel. Pendant que des centaines de milliers d'hommes et de femmes sont livrés au désespoir, les grandes entreprises qui licencient continuent à faire des profits fantastiques et le gouvernement leur distribue des milliards. Pas un jour non plus sans son lot de scandales où les principaux patrons du pays dissimulent leurs comptes dans des paradis fiscaux pendant que  la plupart des dirigeants d'entreprises s'en mettent plein les poches accumulant stocks options, bonus ou parachutes dorés.

 

La violence c'est la propriété capitaliste

Au milieu de cet enrichissement scandaleux des plus riches et d'une détresse croissante des plus pauvres, il a suffi que les travailleurs de 6 entreprises retiennent leurs dirigeants quelques heures afin de sauver leurs emplois pour qu'on assiste à un déluge de haine et de menaces du gouvernement et du patronat.  "Illégal", "violence inadmissible", "revolver sur la tempe" et Sarkozy qui affirme martialement qu'il "ne laissera pas faire".

Mais où est la violence ? Dans les actes d'hommes et de femmes qui essaient de se défendre pour ne pas mourir où dans celle qui consiste à les priver de leur seul moyen de vivre, leur salaire ?  Comment peut-on vivre avec le Smic ou quand le salaire est réduit de 2 à 300 euros par le chômage partiel ? Où est la violence quand les harcèlements, les humiliations, le surmenage, l'exposition aux produits dangereux, les maladies professionnelles, les accidents du travail voire parfois les suicides font partie du quotidien ? Le nombre de travailleurs pauvres dépasse les 7 millions. A tous les âges la violence sociale frappe. Chez les jeunes le chômage a augmenté de 57,2% dans les Zones Urbaines Sensibles entre 2008 et 2009. Quant aux retraités, ils en sont réduits à la misère et même certains à faire les poubelles.

Les banquiers et les grands patrons fraudent, mettent en danger délibérément leurs salariés, ruinent la société, plongent l'humanité dans la crise mais ne sont pas considérés comme des délinquants, des fraudeurs et des voyous.

 

Les premiers signes visibles d'une colère qui couve et grandit

Alors quand ceux de Sony, Caterpillar, 3M, Fnac, Faurecia ou Scapa redressent la tête, "retiennent" leurs patrons et que seulement 7% de la population les condamnent, les "puissants" qui piétinent les pauvres s'inquiètent et voudraient les faire taire. Ils craignent qu'encouragés par ces premiers pas vers une fierté retrouvée, le peuple entier ne se soulève comme aux Antilles et ne rentre dans une grève générale, seul moyen de ne pas payer la crise.

Alors oui, les "séquestrations" sont légitimes et peut-être les premiers signes avant-coureurs de l'explosion qui vient et qu'il faut préparer, comme celle du dirigeant de l'usine Sud Aviation en 1968  fut le prélude à la grève générale.

 

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15 avril 2009 3 15 /04 /avril /2009 22:52
. Elections européennes : les meetings « nationaux »

 . Lyon (Vénissieux) : lundi 11 mai (sous réserve) circonscription sud est

. Bordeaux : mercredi 20 mai circonscription sud ouest

. Lille : vendredi 22 mai circonscription Nord ouest

. Nancy : lundi 25 mai circonscription est

. Nantes : mardi 26 mai circonscription ouest

. Guéret : mercredi 27 mai circonscription centre

. Marseille : vendredi 29 mai circonscription sud est

. Corse (Bastia) : samedi 30 mai (sous réserve) circonscription sud est

. Toulouse : mardi 2 juin circonscription sud ouest

. Rouen : mercredi 3 juin circonscription nord ouest

. Paris (Montreuil) : jeudi 4 juin circonscription Ile de France


Se rajoutent les meetings européens (encore sous réserve)

Portugal (Porto) : vendredi 8 mai

Espagne (Madrid et/ou Barcelone) : samedi 9 mai

Pologne : (lieu à déterminer) :samedi 16 mai
 
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15 avril 2009 3 15 /04 /avril /2009 22:50

 . La dernière conférence de la gauche anticapitaliste à Strasbourg constitué un pas en avant dans le rassemblement de la gauche anticapitaliste européenne. Des réunions ou conférences de ce type ont déjà eu lieu depuis une dizaine d’années, avec des haut et des bas, mais aujourd’hui, la situation internationale, et surtout la crise économique, conduisent à renforcer les coopérations et les liens entre tous les anticapitalistes.

Le succès de cette conférence est aussi lié à un « effet NPA » sur toute la gauche européenne.

A Strasbourg, étaient représentées les organisations suivantes : le « Bloco de Esquerda »du Portugal, « Izquierda Anticapitalista » de l’Etat espagnol », « Sinistra critica » d’Italie,« Syriza »  et « Antarsia » de Grèce, le « Parti Polonais du travail »,l’ISL » et le « RSB » d’Allemagne, la « Gauche Anticapitaliste » et le « Mouvement pour le Socialisme » de Suisse, la « LCR » et le « PSL » de Belgique, le « SWP » de Grande Bretagne, le « Socialistiska Partiet » de Suède.
« L’Interventionistische Linke » d’ Allemagne, le « POR » d’Espagne, le « SP » de Grande  Bretagne et le « SSP d’Ecosse »  n’ont pu participer à la réunion et ont envoyé des messages de solidarité.

La conjugaison de la crise économique, des résistances sociales et de l’évolution social-libérale de la gauche traditionnelle, créent de nouveaux espaces pour la gauche anti capitaliste européenne. De nouvelles forces ont émergé et se sont développées ces dernières années.
.
 Cette conférence a montré une approche commune des diverses organisations, d’abord sur l’analyse de la crise économique et les moyens d’en sortir. Pour combattre le chômage, la pauvreté, et instaurer de nouvelles régulations ou s’attaquer aux paradis fiscaux, il faut s’en prendre au noyau dur du capitalisme, imposer une redistribution des richesses au profit du plus grand nombre et remettre en cause la propriété capitaliste. La crise ne résulte pas seulement d’excès de la « financiarisation » ou de spéculations boursières, elle est la conséquence du profit et de la propriété capitaliste.

. Les anticapitalistes ont aussi insisté sur la nécessité d’un plan d’urgence social, démocratique et écologique, à l’échelle européenne ; Un plan qui refuse les licenciements, augmente les salaires, impose l’harmonisation des droits sociaux  vers le haut, instaure un système bancaire et financier public sous contrôle populaire, défende les services publics, et en particulier propose des grands ,travaux publics écologiques dans le domaine du transport et de l’énergie. L’échelle européenne est le bon niveau de réponse, en termes de politiques économiques, sociales, fiscales pour répondre à la crise capitaliste. L’échange entre représentants du maximum de pays d’Europe est indispensable pour la concrétisation et la formulation des revendications. Comment formuler la revendication de « salaire minimum européen » lorsque dans certains pays-la Suède, l’Allemagne- la revendication de salaire minimum est en deçà du niveau de salaires négociés dans les conventions collectives. Quel niveau de salaire minimum, lorsque les salaires minimum au Portugal et en Pologne sont de 450 euros, quand l’Italie n’a pas de salaire minimum. Sinistra Critica vient de mener une campagne pour une loi imposant un salaire minimum Ce salaire serait  ajusté à 1000 Euros. Nous sommes restés sur une formule générale qui lie l’exigence d’un salaire minimum européen à l’harmonisation des droits sociaux vers le haut.

. Enfin, la conférence a réaffirmé l’incompatibilité entre programme anticapitaliste et la participation ou le soutien à des coalitions social-libérales avec la social-démocratie ou le centre gauche, notamment sur la base de la faillite des expériences de la gauche plurielle en France et du gouvernement Prodi en Italie. Cette question est décisive. Elle sépare les organisations de la gauche anticapitaliste réunie à Strasbourg des organisations comme le PCF, le PCE, Refondation communiste d’Italie qui soutiennent ou ont soutenu ou même participé à des coalitions gouvernementales, parlementaires ou de gestion des grandes villes avec les partis socialistes ou le centre gauche. Cette question sépare aussi le NPA qui défend une ligne d’indépendance nette vis-à-vis du PS et « Die Linke », le parti de la gauche d’Allemagne qui gère l’exécutif de la capitale, Berlin, et se prononce pour un accord politique avec la social-démocratie.  Il faut aussi noter la position de Refondation communiste d’Italie qui vota au parlement italien pour le maintien et l’envoi de troupes italiennes en Afghanistan. La direction de Die Linke  s’est aussi distingué par son refus  de soutenir la résistance du peuple de Gaza contre l’intervention militaire israelienne.

Au niveau européen les rythmes de la construction de la gauche anticapitaliste sont fort inégaux, comme le sont les rapports de forces et les histoires dans les différents pays. Des partis venant d'une tradition réformiste s'en approchent. D'autres, de tradition anticapitaliste, cherchent  parfois des liens avec le Parti de la gauche européenne, fortement marqué actuellement par Die Linke (où la tradition d'un parti d'Etat, institutionnalisé, reste très pesante). Si tous les participants à la conférence sont unis dans leur refus de participer à des coalitions social-libérales, il faut noter des différences en son sein, particulièrement entre le NPA et le Bloco de Esquerda  portugais ou Synaspismos de Grèce sur les rapports de cette gauche anticapitaliste avec des forces réformistes de gauche comme Die Linke ou les ou les partis communistes. Le NPA estime que les anticapitalistes ne peuvent construire une alternative politique avec des partis qui participent à des coalitions social-libérales.

. Là aussi, la conférence a été des plus utiles pour faire le point sur la situation sociale et politique en Europe. Des grandes journées d’action ou des grandes manifestations ont eu lieu, en Grèce, au Portugal, en Italie -malgré le berlusconisme- en France. En Allemagne et en Angleterre, des secteurs du mouvement syndical et du mouvement altermondialiste ont organisé une série d’initiatives et de manifestations. Il ya donc résistance mais dans une série d’autres secteurs, il y a la crainte de la crise, et les salariés acceptent pour sauver leur emploi… de bloquer par exemple les  salaires. C’est ce qui s’est passé à la SEAT en Catalogne, où les ouvriers ont approuvé lors d’un référendum les plans du patronat soutenu par les directions syndicales social-libérales. A noter aussi les réactions xénophobes et raciste qui peuvent monter dans des pays comme l’Italie, l’Angleterre ou certains pays d’Europe centrale. La situation est  donc contradictoire mais à la différence d’autres crises, les travailleurs ne sont pas abattus, démoralisés. Il ya de réelles capacités de résistance.
. Bien entendu, les développements de la gauche anticapitaliste sont, aujourd’hui, inégaux en Europe. Ils sont souvent liés au niveau des luttes et des résistances sociales, mais les anticapitalistes constituent une force politique réelle. Parmi les organisations les plus significatives : le Bloc de gauche portugais organise plusieurs milliers d’adhérents et a obtenu 7 députés et plusieurs dizaines de conseillers municipaux. Les deux coalitions grecques – Syriza et Antarsia - regroupent aussi plusieurs milliers de militants qui ont soutenu activement la révolte de la jeunesse grecque. Le Parti Polonais du travail s’est constitué au travers des syndicats de plusieurs dizaines de milliers de mineurs de charbon, et s’attèle aujourd’hui à la construction d’un parti des travailleurs. Le SWP anglais a joué un rôle important dans les mobilisations anti-guerre. En Espagne et en Italie, Izquierda anticapitalista et Sinistra critica se sont construites en s’opposant à la droite mais aussi en s’opposant à la politique du parti communiste espagnol et de Refondation Communiste d’Italie qui soutienne ou ont soutenu les gouvernements du parti socialiste ou du centre gauche.
. Nombre de ces organisations vont se présenter lors des prochaines élections européennes, mais au-delà de ces échéances électorales, ce sont des organisations qui constituent d’ores et déjà des points d’appui décisifs pour avancer dans la perspective d’un pôle anticapitaliste européen. Les contacts et les relations vont se multiplier. Dans les principaux meetings de la gauche anticapitaliste européenne, des représentants des organisations de la conférence de Strasbourg peuvent intervenir. Nous avons aussi proposé à nos partenaires une coordination des militants confrontés aux mobilisations contre les suppressions d’emploi. Nous avons proposé que les militants anticapitalistes de « Continental Europe » se coordonnent. Dans l’avenir, il faudra poursuivre ces relations, sur des thèmes transversaux ou sur des questions sectorielles pour approfondir les relations entre les organisations.  L’enjeu est décisif : construire une nouvelle force anticapitaliste en Europe.
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15 avril 2009 3 15 /04 /avril /2009 22:48
  La grève à GDF-EDF est en train de s'étendre. De nouveaux services rentrent dans la bagarre. Les initiatives à la base fourmillent et dépassent largement les structures syndicales. Il y a à la fois une volonté de s'émanciper des organisations syndicales traditionnelles, une grande méfiance associées à une demande de leur présence  par souci d'efficacité.
L'enjeu pour cette semaine est l'entrée dans le mouvement de secteurs stratégiques comme la Production (nucléaire, thermique et hydraulique) et le réseau électricité (RTE filiale 100% EDF).
Les directions ont été obligées de commencer à négocier. Les premières propositions sont insuffisantes (prime de 450 euros, des avancements au choix très légèrement supérieurs à ceux de l'année dernière) mais laissent néanmoins envisager qu'il est possible d'obtenir des victoires.
Le mouvement est tellement profond qu'il ne pourra s'éteindre sur des miettes.
Les directions tentent de négocier de façon décentralisée pour mieux diviser, l'éclatement de nos boîtes en multiples filiales facilite évidemment cela. D'un autre côté, cela incite chaque centre à se mobiliser.
La CGT est visiblement tiraillée à la base et au sommet entre on y va et on freine à mort. Même chose pour les autres fédérations. Les militants de SUD sont, le plus souvent, comme poisson dans l'eau. L'accueil du NPA est aussi très bon.
Nous n'avons pas à hésiter à prendre contact, à multiplier les démarches de solidarité et aussi de favoriser les convergences que ce soit en tant que comité ou militant NPA ou militant syndical.

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7 avril 2009 2 07 /04 /avril /2009 15:16

Que n’a-t-on entendu après le sommet du G20, tenu le 2 avril à Londres… “ Un tournant historique ” (Obama), “ redonnant confiance aux populations de tous nos pays ” (Gordon Brown, premier ministre britannique), et rien moins que “ la moralisation, la refondation du capitalisme ” aux dires de Sarkozy !

 

La réalité est cependant bien différente. La soi-disant lutte contre les paradis fiscaux, auxquels toutes les grandes entreprises font appel pour échapper à l’impôt, se limite à… la publication d’une liste, de pays que tout le monde connaissait déjà.

La seule décision concrète prise au G20 a été la mise à disposition du FMI et de la Banque mondiale de 1100 milliards supplémentaires. Ces deux institutions bien connues des peuples du Sud pour leurs politiques d’écrasement sont à la pointe de toutes les mesures de dérégulation et financiarisation.

 

L’emploi et les salaires n’ont été mentionnés que pour la forme.  Rien n’a même été envisagé qui restreindrait un tout petit peu la libre circulation des capitaux, c’est-à-dire la pleine liberté des patrons de mettre directement en concurrence entre eux les travailleurs du monde entier, afin de faire pression sur les salaires et les conditions de travail, tout en continuant impunément à saccager l’environnement. Autrement dit, ça continue comme avant, en pire  : les fonds publics pour sauver les profits, en faisant payer les pots cassés par les salariés et la population.

 

A New York, Londres, Berlin ou Paris, partout une même politique

 

Sarkozy a cependant de bonnes raisons de se déclarer satisfait : ce qui a été décidé au G20 concorde parfaitement avec ce qu’il fait ici depuis deux ans ! D’ailleurs, l’enrobage aussi est assez similaire. Le “ communiqué final ” du G20 vaut bien le décret Fillon sur les stock-options, qui ne concerne en tout et pour tout que huit entreprises, pour deux ans seulement, et que les intéressés contournent déjà en augmentant la part de leur rémunération versée sous forme de salaire…

 

Deux jours plus tard, les dirigeants occidentaux se retrouvaient à Strasbourg pour l’autre volet de leur politique, celui qui garantit les profits par la force des armes. Tandis que dans une ville en état de siège, le gouvernement français bloquait les manifestants et mettait en scène les “ casseurs ”, les chefs d’Etat approuvaient le plan Obama de renforcement de l’intervention occidentale en Afghanistan. Sarkozy a promis l’envoi de renforts de gendarmerie, en plus des 3000 militaires français qui participent déjà à cette occupation impérialiste.

 

Une conclusion commune peut être tirée des sommets du G20 et de l’OTAN : les dirigeants capitalistes mènent partout la même politique mortifère, et partout c’est la mobilisation populaire qui est seule à pouvoir y mettre un coup d’arrêt. Coordonner nos luttes par-delà les frontières, en commençant par le niveau européen, est un besoin incontournable. Le NPA entend bien agir dans ce sens, en commun avec les autres organisations de la gauche anticapitaliste européenne.

 

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28 mars 2009 6 28 /03 /mars /2009 11:04

19 mars 2009

Un énorme succès qui appelle une suite rapide

 

La journée de lutte du 19 mars a été un succès considérable : trois millions de manifestants. Plus que le 29 janvier. Cette  formidable démonstration de force montre une fois de plus que les classes populaires répondent quand on les appelle à la lutte et sont disponibles pour une mobilisation encore plus large pour ne pas payer la crise du capitalisme.

 

Une mobilisation de tous les secteurs et tous les métiers

De nombreux cortèges étaient emmenés par les secteurs en lutte, salariés du privé comme   Continental, Caterpillar et des centaines d'autres qui combattent les licenciements massifs, enseignants-chercheurs et étudiants qui refusent la démolition de l'Education Nationale, agents hospitaliers qui se battent contre la casse du service public de la santé... Les salariés du privé d'une foule d'entreprises, petites et grandes, se mêlaient à ceux du public mais aussi à de nombreux retraités, jeunes scolarisés venus en masse, des petits artisans ou encore des cadres.

Aux revendications traditionnelles contre les licenciements, pour des hausses de salaires, ou contre la dégradation des services publics s'en ajoutaient d'autres dénonçant les minimas sociaux en berne, des retraites poussives, le sort des handicapés abandonnés à eux-mêmes,  des logements insuffisants et aux loyers trop élevés, la hausse incessante des prix...

On reconnait là la variété de problèmes et de revendications qu'avaient su organiser les collectifs antillais pour préparer leur grève générale victorieuse.

 

Un attentisme des directions syndicales qui ne répond pas à la situation

Ce n'est bien sûr pas l'attentisme des confédérations syndicales,  avec leur non-décision de donner un prolongement rapide à cette journée, tout comme leur rendez-vous lointain du 30 mars et enfin une éventuelle « suite »  le 1er mai, qui peuvent répondre à la volonté de ne pas en rester là. Une volonté qui s'est pourtant largement manifestée le 19 mars mais aussi lors de nombreuses assemblées générales, réunions de collectifs de militants ou appels de syndicalistes unitaires, au soir de cette formidable journée, pour demander un plan d'action et de perspectives immédiates pour élargir encore la mobilisation.

 

Préparer les conditions de la grève générale

Pourtant Fillon, en répondant de manière provocante qu'il ne céderait rien, et Sarkozy qu'il n'était pas impressionné, ont montré clairement que nous ne les ferons pas reculer sans nous donner les moyens d'une grève générale. C'est à en préparer les conditions qu’il faut maintenant s’atteler, avec et dans les organisations syndicales, en se regroupant à tous les niveaux, locaux ou régionaux, syndicaux, politiques, associatifs ou avec de simples militants ou salariés, retraités et jeunes.

Le moyen de gagner, c’est de s’unir sur des bases revendicatives semblables à celles des Antilles, associant en une seule plateforme tous les problèmes que pose la crise à l'ensemble des classes populaires.

 

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28 mars 2009 6 28 /03 /mars /2009 10:54

Après le 19 mars :

 

Vite, une nouvelle journée de grève et de manifestations pour construire un mouvement d’ensemble !

 

 

Nous étions trois millions de grévistes et de manifestants le 19 mars. Après le succès de la première journée de mobilisation le 29 janvier, c’est plus de grévistes, et de manifestants en particulier dans le privé, qui expriment leur colère face à une crise qui n’est pas la leur et contre un gouvernement et un patronat droit dans leurs bottes dans le maintien des intérêts des plus riches. François Fillon a affiché la détermination du pouvoir en place de ne pas modifier sa politique économique. C’est une insulte à celles et ceux qui sont descendus dans la rue, une provocation vis-à-vis des travailleurs et des travailleuses qui subissent le coût des licenciements et de la vie chère.

La rue, tant méprisée par le pouvoir, doit relever le défi posé par Sarkozy, le défi de l’épreuve de force. Dans cette situation, les directions des organisations syndicales ont décidé de se revoir après un délai de réflexion. Nous le disons avec force, alors que les plans de licenciements s’accélèrent : il faut une nouvelle date de grève et de manifestations le plus vite possible ! Personne ne comprendrait après les succès des deux dernières journées, l’absence d’un calendrier offensif. Seule la généralisation des grèves et des manifestations, la nécessité d’un mouvement social prolongé, feront reculer le  pouvoir. Ensemble nous pouvons obtenir 300 euros nets pour tous, l’interdiction des licenciements et la suppression des postes dans la fonction publique, l’arrêt de la suppression de la TVA sur les produits de première nécessité. A condition d’être unis.

C’est pourquoi le NPA s’adresse à toutes les forces de la gauche syndicale , sociale et politique afin de poursuivre le combat. Nous proposons aux partis et organisations politiques signataires du texte de soutien à la journée du 19 mars de se réunir dans les plus brefs délais, afin d’agir ensemble en ce sens.

 

 

Montreuil le 23 mars

Le comité exécutif du NPA

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